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 Longtemps j'y ai pensé...

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Xzuüh, Mortanyss

Xzuüh, Mortanyss


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MessageSujet: Longtemps j'y ai pensé...   Longtemps j'y ai pensé... EmptyJeu 28 Déc - 13:57

Parce que j'étais inspiré ce matin... Rolling Eyes

Longtemps j'y ai pensé. Torturé, tourmenté, désemparé, mon esprit n'était plus ce qu'il était. Je ne savais pas quoi faire...

Une enfance, tout ce qu'il y a de plus ordinaire. Un papa, une maman et une soeur. Je n'ai jamais eu de problème socialement mais j'avais ce besoin de solitude. La compagnie des gens de m'a jamais été nécessaire et même qu'elle m'était souvent insupportable.

Ma tête percevait les choses différemment. Vous me donniez une étoffe de laine, du fil de fer et une vieille chaudière et je vous fabriquait une piège à ours très efficace. Je dessinait sans cesse. En fait, ma vie consistait à manger, dessiner, fabriquer et dormir s'il me restait du temps. Les idées, les théories, les images se bousculaient constamment dans ma tête. J'avais souvent l'impression que ma tête allait exploser. Je devais tout noter afin de libérer mon esprit le plus possible. J'avais toujours un carnet de note avec moi, jour et nuit et si j'oubliais, l'angoisse montait. Ce n'était qu'un livre avec des pages blanche mais c'était ma survie.


Longtemps j'y ai pensé. Torturé, tourmenté, désemparé, mon esprit n'était plus ce qu'il était. Je devais faire quelque chose...

Quand on y pense, plus on vieillit, plus on se rend compte que le temps passe vite. On est à la fin vingtaine et on remarque qu'il y tant de chose qu'on se voyait faire et qu'on a tout simplement oubliés. On se fixe de nouveaux objectifs sur des délais beaucoup plus grand car le temps semble passer encore plus vite. Les tracas sont de moins en moins futile et les responsabilités plus importantes.

Dans mon cas, ça s'ajoutait à cette tête qui ne cessait de fonctionner jour et nuit. Le sommeil était plus court. Je m'endormait et me réveillait le cerveau actif, un carnet pas très loin. Les quelques heures de repos devaient être suffisamment récupératrices.

Je ne manquais pas de travail. En fait, j'étais beaucoup trop sollicité. Chaque jours, il y avait une queue qui s'étendait jusqu'à la taverne pour mes services. J'étais le meilleur et je touchais à tout; broderie, réparation d'horloge, fabrication d'arc, poterie et j'en passe. Tout pour occuper mon esprit. Ma boutique ouvrait à l'aube et fermait lorsque la lune faisait cavalier seul dans le ciel. Une fois boutique fermé, je sortait un carnet et je dessinait pour m'aider à dormir. Je n'avais aucun temps de repos, il ne fallait pas.

Ma famille n'avais jamais approuvé mon rythme de vie. Elle s'inquiétait beaucoup de ma santé. Elle considérait la vie solitaire que j'avais choisit plutôt destructrice, ce que je trouvais légèrement dramatique. Cependant, elle me supportait. Toujours prête à m'aider, tout comme les 25 assistants qu'ils m'ont présentés pour m'aider dans la boutique et que j'ai refusé car j'était certain de leur incompétence à parvenir à mon niveau d'exigence sur la qualité du travail. Je ne les aimais pas avant même de les voir.

Il y avait évidemment plus que tous ces tracas qui faisait en sorte que j'avais ce besoin d'occuper mon esprit. J'avais quelqu'un à qui en parler et ça me suffisait. Cette personne m'aidait à tenir le coup, cette personne était la seule raison de ma survie. Ma soeur est devenu ma meilleure amie.


Longtemps j'y ai pensé. Torturé, tourmenté, désemparé, mon esprit n'était plus ce qu'il était. Je devais en finir...
J'avais tout réfléchi. J'avais le lieu, les outils, le moment et l'heure. J'étais prêt...


L'empathie humaine, je ne connaissais pas. On aurait dit que j'étais dépourvu de toute émotions. Un enfant qui trébuchait et pleurait me laissait complètement indifférent. Un vieillard qui mendiait n'existait pas pour moi. Il y avait ma soeur et moi qui importait pour moi.

Je me souvient cependant de cet homme qui venait à la boutique. Il était grand, costaud, les muscles saillant et couvert de poils. Sa barbe décoiffé et ses cheveux en batailles le rendait mystérieux. Il portait des vêtements très simple. Il n'était clairement pas de la noblesse. Il était très discret malgré son allure, attendais patiemment son tour pour ensuite me demander, en quelques mots concis, ce dont il avait besoin, toujours suivi de ce magnifique sourire.

Toutes les semaines, il prenait la même chose : 200 flèches en ébène avec plumes de corbeaux, 5 trappes à gros gibiers, de l'huile pour lanterne et je lui ajustais son arc. Un arc magnifique orné de runes. Je ne me lassait jamais de le revoir et je me surprenais même à attendre son retour. C'est pas peu dire quand on sait que je ne me souvenais pas du nom de clients qui venaient me voir depuis quelques années.

Je sentais en moi ce désir que je n'avais encore jamais ressenti. Un émotion semblerait...et c'est à ma soeur que je disais tout. J'affichais ce sourire qu'on voyait rarement sur mon visage quand je lui en parlais. J'étais bien. Enfin je crois. Le concept du bonheur m'a toujours été très ambiguë. Ma soeur me témoignait son bonheur et j'étais satisfait de la voir ainsi.

Puis il y a eu cette journée. Une journée horrible. Elle me l'avait caché et je devais maintenant subir. Cette maladie la dévorait depuis quelques mois et je n'en savais rien, probablement trop occupé à me vider l'esprit en travaillant. Je l'ai appris trop tard et je l'ai vu s'éteindre devant moi, n'ayant rien pu y faire. Ma soeur venait de quitter ce monde avec cette sérénité qu'elle à toujours eu. Elle m'a regardé une dernière fois en souriant puis m'a dit, de sa vois douce :

Je serait toujours là, à tes côtés. Je crois en toi, je veillerai sur toi.
Puis elle ferma les yeux. Elle me serra la main puis laissa s'échapper un dernier souffle. Elle n'était plus et je suis mort avec elle.


Longtemps j'y ai pensé. Torturé, tourmenté, désemparé, mon esprit n'était plus ce qu'il était. Je l'ai fait mais je suis revenu...
J'avais calculé la force de la chute, localisé une poutre suffisamment solide dans une grange, trouvé la corde. Ce serait le même jour et la même heure qu'elle...


Je n'avais plus personne à qui parler. Les journées étaient devenu si longue. Mon esprit me torturait sans cesse. Je n'arrivait plus à rien. Je mourrais de l'intérieur et je ne pouvais rien faire pour m'aider. Je me détestais, je me haïssais et je devais vivre avec moi. Cela allait faire un an que ma soeur m'avait quitter et je ne pouvais plus le supporter.

Je me suis retrouvé dans cette grange. J'ai sorti la corde dans laquelle j'avais fait un noeud coulant. Je l'ai attaché à cette poutre et y ai glissé ma tête. Je l'ai serré à mon cou et positionné le noeud sur ma nuque. J'étais au grenier de la grange et je me suis laissé tomber, les larmes aux yeux. Ma nuque s'est cassé à l'impact et je suis allé la rejoindre.

Enfin, c'est ce que je voulais. Quelques semaines plus tard, devant la pierre tombale qui portait mon nom, je suis sorti de terre, en pleine décomposition, titubant, l'air confus, vers je ne sais trop où...

Fallait bien que ça m'arrive...


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Xzuüh, Mortanyss

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MessageSujet: Re: Longtemps j'y ai pensé...   Longtemps j'y ai pensé... EmptySam 13 Jan - 8:07

L'été de nos 16 ans...


Je ne croyais pas que cette question allait autant la déranger. Je ne croyais pas que j'allais la blesser. Ça me semblait pourtant si banal et connaître son effet sur elle, j'aurais évité de lui en parler. Je passe mon temps à me poser des questions et celle-ci, je dois l'avouer, m'a toujours fascinée. Je crois bien l'avoir analyser dans tous les sens mais le concept m'échappe toujours...

Nous devions avoir 16 ans. On marchait, en route pour la maison. Ils ne se gênaient pas pour la regarder passer. Tous ces mâles n'avaient d'yeux que pour elle, sa longue chevelure rousse attachée en queue de cheval et son teint pâle. Elle détonnait beaucoup à côté de moi. Je me suis dit que c'était le bon moment pour lui en parler. Je me suis donc lancé, sans gêne :


"C'est quoi le bonheur pour toi?"

Elle tourna le regard vers moi, le sourcil haussé, amusée

"C'est une question sérieuse? Venant de toi?"

Et moi, dans ma grande passivité, de répondre tout bonnement :

"Bah oui"

"Et bien, tu peux être étrange parfois, surprenant même"

Elle laissa s'écouler quelques secondes en me regardant, puis me lança :

"Pour moi, le bonheur ça se ressent à l'intérieur. c'est comme une chaleur réconfortante qui te donne le goût de dire oui à tout. Il t'aide à traverser des épreuves difficile aussi! C'est la joie, la bonne humeur, le sentiment que tout va bien. C'est d'accepter ce qui vient à toi comme il arrive. C'est le bien être d'avoir accompli quelque chose de bien. C'est le réconfort absolu."

Puis elle me regarda avec son grand sourire

"Tu vois, toi tu fais mon bonheur. Tu me rend heureuse avec tes question parfois étrange ou surprenante comme celle-ci. Tu me fais rire même si toi tu reste toujours aussi monotone. C'est du bonheur pour moi tout ça."

Je me suis permis un sourire et lui ai répondu :

"Tu crois qu'on doit mériter ce bonheur? Tu crois qu'il est possible qu'on ne puisse ressentir cette chaleur dont tu parles? Qu'on puisse vivre notre vie normalement sans vraiment être heureux? Qu'il soit possible qu'on s'adapte à cette vie sans bonheur? Qu'il..."

Elle m'agrippa le bras pour me stopper net sur la place. Elle me connaissait et savait bien que je ne posait pas ces questions sans que celle-ci me concerne. Que j'avais probablement analyser tout d'avance et que je pensais réellement ce que je disais. Elle le savait.

"Arrête tout de suite! C'est quoi ces questions!?"

Son ton était devenu colérique avec une teinte d'affliction

"Tu te les poses réellement?! C'est absurde..."

Je me vois encore, les larmes aux yeux, lui répondre innocemment :

"Tout ce dont tu parles, ce réconfort, cette chaleur. Je ne pense pas ne les avoir jamais ressentis. J'ai analysé ce concept des centaines de fois et j'en ai jamais trouvé un sens. Je ne crois pas être une personne qui puisse toucher ce bonheur mais j'ai appris à vivre sans. Je ne m'en sens pas plus mal. Je peux communiquer avec les gens mais je ne m'y attacherai jamais. J'ai ce détachement avec ce qui se trouve autour de moi et ça ne me fait absolument rien. Je te vois leur sourire, te soucier d'eux, t'intéresser à eux et je me demande si j'ai un problème de fabrication. Je me contente d'être là et ça me suffit. Je ne comprends pas le bonheur et ça me tue."

Elle me laissa là, continuant sa route jusqu'à la maison, les larmes coulant sur ses joues. J'aurais pu la rejoindre mais je voulais rester seul. Cette journée là je lui ai fait mal. Elle n'avait pas de marques sur les bras, le sang ne coulait pas, n'avait aucun os cassés mais je lui avais fait mal. Cette fille rempli de bonté, qui aurait fait des pieds et des mains pour me sauver avait compris cette journée là qu'elle ne pouvait rien faire pour m'aider. Je l'avais probablement tué avant même que son heure arrive et je m'en suis voulu toute ma vie...


Dernière édition par Xzuüh, Mortanyss le Ven 5 Juin - 13:42, édité 3 fois

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MessageSujet: Re: Longtemps j'y ai pensé...   Longtemps j'y ai pensé... EmptySam 20 Jan - 9:33

Le commencement de la fin

On était là, au sol, les yeux dans les yeux. Ça avait été si horrible. On est resté couché, aussi inerte que des cadavres pendant plusieurs minutes. Je crois qu'on avait plus la force de bouger. C'est pourtant seulement que lorsque les secours sont arrivés que je me suis rendu compte que tu avais quitté. J'ai fermé les yeux et on m'a ramené...

À toutes les semaines, il prenait la même chose. Il devait être un sacré bon chasseur car je n'arrivais pas à comprendre comment il pouvait épuiser autant de marchandise en un si court laps de temps. Je ne me plaignais pas. Je le regardais. Il me faisait du bien. J'étais pourtant incapable de converser avec lui. Je ne savais pas comment à dire vrai. Il m'intimidait. Je crois que mon cerveau décidait d'aller marcher lorsque je le voyais entrer dans la boutique. J'ai toujours détester avoir si peu de contrôle sur mes moyens.

Il y a cependant eu cette journée. Tout d'abord bien ordinaire puis il est arrivé. Des vêtements différents, moins rustique. Il ne partait certainement pas traquer du gibier ou dépecer un cerf. Il avait les cheveux moins en désordre, comme s'il avait décidé d'utiliser un peigne pour la première fois. Il était différent. Je n'ai pas vraiment fait attention au départ. Je n'avais même pas remarqué. Arrivé son tour, je lui ai simplement dit :


"Tout est déjà prêt. Je vais aller chercher le tout derrière."

Mon regard était fuyant et timide

"Oh non, je n'en ai pas besoin aujourd'hui."

À-t-il dit, nerveusement et moi d'aussitôt me dire que je venais de perdre bien du temps et des ressources à faire tout ça.

"Comment puis-je vous aider alors?"

"Et bien..."

Il regardait la file qui attendait.

"Je devrais revenir plus tard, quand il y aura moins de gens qui attendent"

J'ai haussé un sourcil, je me suis dit qu'il devait être plus idiot que je ne le croyais. Attendre aussi longtemps pour ne rien demander, une perte de temps.

La vieille dame, dont j'ai oublié le prénom et qui attendais derrière lui, lui donna 2 coups de canne.


"Et bien laisser la place à d'autre si vous ne demandez rien. On attend nous aussi!"


Et le reste de la file de s'y mettre aussi. Sont visage a aussitôt prit des couleurs écarlates puis il disparu rapidement par la porte avant que j'ai eu le temps de terminer ma phrase :

"Du calme tout le monde!"


J'ai continué la journée, toujours aussi chargée. L'heure de la fermeture est arrivé puis ça c'est passé. Tout c'est déroulé si vite que je n'ai pas eu le temps de rien voir arriver. Aussitôt la porte verrouillée, j'ai senti sa poigne sur ma taille me retourner puis sans s'annoncer ses lèvres étaient contre les miennes. Je l'ai d'abord repousser pour voir qui se permettait puis je l'ai laisser continuer lorsque j'ai vu que c'était lui. J'étais si heureux. J'ai déguster ce moment. Sa pogne était solide et réconfortante. Il m'a serré contre lui puis enlacé dans ses bras si fort que je ne pouvais que me laisser aller. Cette chaleur, ce bien être, cet envie que ça s'éternise éternellement. J'avais besoin de cette chaleur, j'avais besoin de sa chaleur. Si au moins ça s'était bien terminé...

Il a reçu le premier coup. J'ai senti son crane vibrer du but de mes lèvres. Il n'a pas eu le temps de s'écrouler qu'un autre à suivi. Puis ça été mon tour. Les frappe multiples de leurs gourdins nous ont fracasser plusieurs os. J'ai pu les entendre se briser. Je me suis recroquevillé puis il a essayer de se rapprocher de moi. Surement pour me protéger des coups mais ça n'a pas été une bonne idée. Les trois se sont mis à le frapper à répétition. Après quelques secondes, ils ont arrêtés, ont fouillé mes poches et pris mes clés. Ils sont entrés dans la boutique puis l'ont pillés.

On était là, au sol, les yeux dans les yeux. Ça avait été si horrible. On est resté couché, aussi inerte que des cadavres pendant plusieurs minutes. Je crois qu'on avait plus la force de bouger. C'est pourtant seulement que lorsque les secours sont arrivés que je me suis rendu compte que tu avais quitté. J'ai fermé les yeux et on m'a ramené mais en fermant les yeux, je n'ai pas vu dans quel état ils t'avaient laissé. Tu avais le crane complètement ouvert, des parties de ton cerveau étalé sur le sol. Ils t'avaient tellement frapper que ta cage thoracique était complètement déformée.

Tu as voulu me protéger alors qu'on ne se connaissait à peine et c'est de ta vie que tu en as payé. Je n'en valais pas la peine et je m'en suis voulu toute ma vie...


Dernière édition par Xzuüh, Mortanyss le Ven 5 Juin - 13:41, édité 2 fois

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MessageSujet: Re: Longtemps j'y ai pensé...   Longtemps j'y ai pensé... EmptySam 27 Jan - 9:51

Nos anges gardiens

Ils ont veillés sur nous chaque jours de notre vie. Ils nous ont conseillés, écoutés, compris et aimés. Je ne leur ai jamais vraiment démontré une quelconque reconnaissance. Je les aimais pourtant, énormément. Je ne serai probablement jamais parvenu à accomplir tout ça sans eux mais j'étais si centré sur moi que je ne voyais rien. J'aurais tant aimé leur dire...Je suis désolé

Quand on sait qu'on ne sera jamais comme les autres, la ligne est mince sur ce qui nous semble juste de croire bon et acceptable. À l'intérieur on se bat pour se mettre en situation de contrôle afin d'éviter tout comportement qui, pour nous, nous semble normal alors qu'aux yeux des autres, il n'y a que la fin de notre vie qui puisse régler cette déviance.

Ils le savaient, probablement avant moi, que je n'allais pas être comme les autres. Mon esprit perturbé faisait déjà des siennes alors que j'était encore qu'un enfant. Les moindres changements de routine me rendais anxieux mais ils savaient gérer les situations plus difficile. Ils voyaient bien que ma perception des choses était différente. mais je restais leur enfant et ils m'aimaient.

J'ai pourtant été si égoïste. Je ne voyais plus rien. Tout était noir et je me haïssais tant. Je crois que plus personne ne pouvait rien pour moi. C'était la fin et je me suis rendu compte qu'après 30 ans, je n'avais jamais dit les mots je t'aime à mes parents. Ceux que j'aimais tant, mes anges gardiens et je les ai quittés pour me libérer de mes démons.

Après tant d'année à vos côtés, à nous témoigner et nous démontrer votre amour, j'aimerais que vous sachiez que vous avez été pour Safanah et moi, les protecteurs et les guides qui nous ont fait avancer. Il est par-contre trop tard pour vous le dire mais :

"Je t'aime maman
Je t'aime papa"


Dernière édition par Xzuüh, Mortanyss le Ven 5 Juin - 13:40, édité 2 fois

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MessageSujet: Re: Longtemps j'y ai pensé...   Longtemps j'y ai pensé... EmptySam 27 Jan - 12:51

Voyage sans fin

Je crois qu'on se ressemblait beaucoup sur ce point. Elle devait constamment rester active. Elle avec le don de soi et moi avec mes idées et mes bricoles. Elle ne pouvait rester trop longtemps au même endroit, voyant toujours la détresse de tous et chacun, elle avait besoin d'aider tout le monde même si cela signifiait de partir des mois.

J'ai cependant toujours eu de la difficulté, car ça signifiait de devoir gérer ce qui se passe dans ma tête par moi même, personne à qui parler pour me libérer. Je me plongeais alors encore plus dans le travail. Les nuits étaient courtes et les temps de repos encore plus rare. Les pages de mes carnets se remplissaient encore plus vite. Le monde autour devenant invisible, je voulais garder le contrôle.

Elle finissait toujours par revenir et ses retours étaient si libérateur. J'avais l'impression qu'on m'enlevait une masse gigantesque des épaules. Je respirais et mon corps flanchais. J'avais besoin de dormir. Elle voyait bien que je me torturais, elle le voyait si bien, mais elle me connaissait si bien aussi. Trop peut-être. Elle passait la première semaine de son retour chez moi. Pendant que je récupérais. Elle me faisait l'étale de tout le matériel et les étrangetés qu'elle me ramenait. J'adorais voir toutes ces petites découvertes. Elles me donnaient des idées. Je me voyais les transformer, les améliorer. Je les analysais et ça m'occupais. Elle n'aimait pas me voir gérer ses absences de cette manière mais elle ne me disait rien. Je ne l'aurais pas écouter de toute manière et elle le savait. Ça fonctionnait, c'est tout ce qui m'importait.


Hasard en chaîne

Le hasard peut parfois bien faire les choses mais il peut cependant être si cruel. C'est la règle principale du hasard je suppose. On ne sait jamais ce qui va se passer. On ne peut le prédire. Il n'est rien. Il se produit puis c'est fini. Par contre si on parle de destin...Je n'y ai jamais cru. C'était trop abstrait pour moi. Je préférais baser mes croyance sur ce que je pouvais voir, justifier, théoriser logiquement.

Le hasard nous amène donc à ce que j'appellerais le début de ma fin. Les événements se sont enchaînés si vite et dans un ordre bien précis qui allait inévitablement m'amener à cette grange, la corde au cou, vide, ayant perdu l'infime parcelle d'espoir qui me restait.

Elle partait pour une très longue expédition. J’appréhendais. Je prévoyais travailler ce projet. J'allais avancer mes recherches. J'allais ouvrir boutique plus tôt. J'allais occuper mon esprit. Elle me serra dans ses bras, pleine d'émotion. Les larmes coulaient abondamment. Je ne sais pas ce que j'avais ce jour-là mais je suis devenu émotif et j'ai pleurer dans ses bras pour la première fois. J'ai du sentir la suite arriver sans m'en rendre compte. On s'est séparé puis elle est aller rejoindre le reste de son groupe.

Un mois s'est écoulé depuis son départ avant que je me rende compte que mes parents étaient malade. La maladie courrait dans leur village et ils l'ont attrapé. Elle était virulente et très agressive. Un mois plus tard, je leur confectionnais chacun un cercueil magnifiquement sculpté. Dorure, joyaux incrustés, ils étaient magnifique et mes parent le méritait. C'était la moindre des choses que je puisse faire pour eux. Je les aimais tant et leur ai si peu souvent dit. Je les ai enterré côte à côte. J'ai versé quelques larmes puis je me suis remis au travail.

Deux autres mois plus tard, Victor est mort devant mes yeux et moi, probablement à quelques sourires de peut-être finalement connaître le bonheur. Je me suis retrouvé un mois au centre de soins, n'ayant accès à rien. Je me torturais, moins qu'à mon habitude. Je mourrais tranquillement.

Son expédition a durée 6 mois et elle est revenu différente. Elle avait contracté cette infection qui allait l'amener à me quitter également. Elle a su pour moi et m'a caché son état. Elle voulait m'épargner. À son arrivé, je l'ai serré dans mes bras, comme si ma vie allait s'éteindre. Je lui ai simplement chuchoté à l'oreille :


"Je n'en peux plus. Je suis si épuisé..."

C'était probablement mon appel à l'aide mais je ne le savais pas, elle non plus. Avec tout ce qui venait d'arriver, c'était "normal".

On a pleuré nos parents ensemble et passé nos quelques derniers mois à se changer les idées. Je devais certainement sentir ma fin car j'ai rit, pleuré, souris. Je me suis amusé et je me sentais bien. Elle est finalement parti et j'ai voulu la suivre peu de temps après.

On dit que le hasard fait parfois bien les choses mais il peut être si cruel...


Dernière édition par Xzuüh, Mortanyss le Ven 5 Juin - 13:48, édité 4 fois

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MessageSujet: Re: Longtemps j'y ai pensé...   Longtemps j'y ai pensé... EmptyVen 5 Juin - 13:38

Un réveil brutal

J’avais ce petit espace clos qui m’entourait et un silence qui donnait la chair de poule. Mais comment je me suis retrouvé ici? J’avais cependant qu’une envie; sortir. Je me suis mis à gratter et gratter le bois jusqu’à en perdre des bouts de chairs. Ça m’était égal, je ne sentais plus rien. Une fois le bois traversé, ce n’était pas terminé, de la terre me recouvrait. J’ai creusé jusqu’à atteindre la surface. J’ai dû passer quelques jours à me sortir de ce trou. J’avais été enfermé, enterré puis oublié. J’étais mort, enfin je le crois…
J’ai essayé de me tenir debout. Mes jambes étaient molles. Le sol duquel je venais de sortir venait tout juste d’être manié. La décomposition de mon corps n’était pas encore très avancée. J’ai pris les lunettes dans ma poche puis les ai mises. Je ne sais pas pourquoi. Un réflexe sans doute. J’ai ensuite retiré mes vêtements, ils m’encombraient.
Je me suis mis à marcher sans regarder derrière. La nuit était éclairée par cette lune pleine et magnifique. Je ne savais pas où j’allais mais j’avançais puis j’y suis arrivé…la Nécropole…

Cette naïveté, cette insouciance. Je m’en suis ennuyé. L’oubli des tracas et les angoisse d’une vie de surmenage était devenu lourd. Père m’en a libéré et m’a permis de recommencer. J’ai cependant gardé cette manie de me donner à la tâche sans m’arrêter. Le sommeil n’allait plus être un problème et j’allais pouvoir me donner entièrement à l’ascension de la famille. J’étais ce zombie en recherche de savoirs et de connaissances pour que la famille puisse prospérer. C’est cependant cet événement qui a déclenché quelque chose en moi qui allait tracer le reste de mon évolution. Un goût amer de mon ancienne vie que je ne pouvais expliquer.



Le coût de la connaissance

J’avais développé un goût si intense pour tout ce que je trouvais dans les livres. J’ai donc mis en route une organisation au sein de la famille pour rendre mon apport encore plus efficient. Je croyais en ce projet et les Pourvoyeurs ont vu le jour. C’est en fouillant la nécropole afin de trouver un emplacement pour l’entrepôt que je suis tombé sur cette tour. Isolé, en hauteur et difficile d’accès. Je devais me trouver un endroit pour poursuivre mon apprentissage et cet endroit allait être parfait. J’allais expérimenter!
Je passais des heures, isolé dans cette tourelle qui surplombait l’entrée de la nécropole. L’endroit était petit mais ça me convenait. Au loin, on apercevait souvent diverses lumières de couleurs s’échapper des fenêtres et des sons étranges se mélangeaient à l’ambiance lugubre de la cité des morts.

BOOM!!!
Oups, j’y était allé fort cette fois-ci. Si fort que ma chair s’était mise à fondre sur moi, exposant mon ossature blanche. Un silence inquiétant suivi le son infernal de l’explosion dans toute la grotte puis après quelques secondes, tout est revenu à la normale. Je suis resté stupéfait, rempli d’un sentiment qui m’était inconnu. Un résidu de ma vie passé qui avait traversé mon être pour me paralyser. Je cherchais ce que c’était mais je n’y suis pas arrivé. J’ai voulu rester seul, isolé. J’avais besoin d’un moment. J’avais envi de pleurer…

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MessageSujet: Re: Longtemps j'y ai pensé...   Longtemps j'y ai pensé... EmptyVen 19 Juin - 8:28

Tourments

La tranquillité de cette tour était parvenue à me reposer l’esprit mais je cherchais tout de même à avoir des réponses. Je réfléchissais trop. Cette tourmente me rongeait de l’intérieur et je devais faire quelque chose. J’avais cette tristesse inexpliquée à laquelle je n’avais aucun réponse…

J’ai commencé ces expérimentations sur moi. Je voulais que ça cesse et je croyais que de me détruire allait être une solution. Cette fatalité, j’y pensais de plus en plus. J’ai développé diverses concoctions que je testais directement sur mes os afin de provoquer une réaction. La magie de père était malheureusement trop forte pour qu’il ne se produise quoique ce soit. J’y ai travaillé des jours et rien ne se produisait.


BOUM! BOUM! BOUM!

J’ai sursauté aussitôt pour me jeter à la fenêtre. J’ai cru un instant que la nécropole était attaquée. Les chocs que ces explosions avaient causés avaient renversé plusieurs des fioles que j’avais sur ma table. Alors que les liquides se mélangeaient avec les composantes éparpillées sur celle-ci, un épais nuage de fumé s’était formé au sol. Mes jambes beignant dans celui-ci, je me suis empressé d’aller ouvrir la porte pour voir au loin, un zombie et un squelette s’éloigner de la tour vers le bas de la montagne.

Mais quelle idée idiote de faire exploser des bombes sur ma tour…J’aurais pu finir enseveli sous un amas de débris de pierre et je me disais que ça n’aurait pas été plus mal…

À la suite de ces évènements, j’avais pourtant commencé à ressentir de drôles de sensations sur mes jambes. Je voyais, jour après jours, mes pieds et mes jambes perdre de leur couleur, de leur opacité…mais qu’est-ce que j’avais fait? Quelle était cette réaction? Je ne me souvenais plus ce qui se trouvait sur ma table. J’avais profané le corps que le père m’a offert…j’avais réussi à provoquer un changement…

J’étais dans ma tour quand ça s’est produit. C’était une journée difficile. On venait de nommer quelqu’un d’autre que moi à la tête d’un projet que j’avais monté avec tant de dévouement. On m’avait reproché l’égoïsme de la tour alors que cette tour n’affectait en rien tout ce que je donnais à la famille. Au contraire, elle allait m’aider à la servir encore plus. J’avais besoin de ce coin tranquille, à l’abris des regards. Certaines sœurs et frères étaient même au courent mais j’ai été jugé par les ainés et cela m’a affecté. J’avais aussi cette tristesse qui était omniprésente. Mes jambes, mon bassin, mon torse et pratiquement tous mes os étaient devenus translucide, aussi clair que le verre. Je voulais revenir en arrière.

Mes tables étaient pleines de fioles remplis de liquides divers. Le sol avait des taches de matières visqueuses de multiples couleurs. C’était un chaos dans lequel je ne me retrouvais plus. J’étais acharné à trouver une solution…

Je me suis arrêté un moment au milieu de la pièce. J’ai regardé devant moi, prêt à abandonner, détruit par ce mal de livre. J’ai tout laissé tomber ce que j’avais entre les mains puis elle est apparue devant moi. Elle était belle, si belle ma sœur. J’ai revu sa longue chevelure rousse, son sourire réconfortant et sa main qu’elle tendait vers moi. Je suis resté figé, incapable de réagir. Je l’ai contemplé quelques secondes avant de prononcer ces quelques morts :


Je n’en peux plus, je suis épuisé Safanah…

Elle m’a souri puis m’a simplement dit :

Je serai toujours là à tes côtés, je crois en toi, je veillerai sur toi.

Puis mon corps à lâché. Il s’est effondré puis a éclaté en mille morceaux. Le bruit résonna dans la nécropole. En direction de la tour, on a pu voir un éclat lumineux suivre l’impact. Les éclats de mon ossature de verre se sont liquéfiés en une matière ectoplasmique pour ensuite fusionner. Le processus fut rapide et j’avais maintenant une nouvelle enveloppe qui flottait au-dessus du sol.

Cette tristesse, c’était ma sœur. J’ai pu la voir un court instant pour sentir en moi ce vide qu’elle avait laissé. Ce vide me semblait pourtant encore si grand. Père m’avait offert cette partie de mon questionnement et à cette tristesse, s’ajoutait un ennuie inconsolable de ma sœur qui m’a quitté…

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MessageSujet: Re: Longtemps j'y ai pensé...   Longtemps j'y ai pensé... EmptyMer 8 Juil - 9:08

Les éléments instables

J’avais appris à contrôler les pouvoirs destructeurs des éléments mais plus je me plongeais dans cette maîtrise, et plus l’ectoplasme qui me servait de vaisseau devenait incontrôlable. J’emmagasinais cette puissance sans savoir que je n’allais être capable de la contenir. Cette force allait me détruire et tout ce que je pouvais faire était de continuer de chercher un moyen qu’elle ne m’anéantisse pas…

J’ai pu la voir, radieuse et réconfortante. Ma sœur me manquait depuis et je pensais constamment à elle. Mes recherches occupaient cependant une grande partie de mon temps. J’arrivais à penser à autre chose alors que je sentais que mon ectoplasme s’agitait de plus en plus. Les filaments qui s’envolaient maintenant dans tous les sens, prenaient plus de temps à se dissiper. Ils finissaient par tomber vers le bas, créant une cascade translucide dans les tons de gris vers le sol. Je me sentais lourd.

Cette journée, je ne me sentais mal alors j’ai décidé de me rendre au temple pour me recueillir. Étrangement, j’étais seul. L’endroit était calme. C’est là que ça s’est déclenché. Une réaction en chaîne comme la dernière fois, incapable de la contenir. D’abord, du bout des filaments qui pendaient lourdement, l’électricité allait les lier au sol dans un bourdonnement sourd. Les chocs allaient ensuite créer de légères vibrations qui s’intensifiaient rapidement. Puis mon ectoplasme s’est mis à se glacer rapidement pour ne former qu’un amas de glace. À travers celle-ci, on pouvait voir l’agitation de mon corps alors que je perdais connaissance. Une lueur violacée traversait les moindres parcelles de mon ectoplasme comme le sang qui coule dans les veines des vivants. Cette lueur laissait entendre un bourdonnement sourd alors que la vitesse de traversé de celle-ci s’accélérait puis en quelque secondes, tout s’est arrêté, la lueur, le son. Ce silence a duré quelque seconde puis le feu envahi rapidement l’intérieur de la glace pour faire exploser celle-ci, projetant plusieurs morceaux de glaces dans le temple.

Le choc m’avait sorti de mon inconscience et mon enveloppe avait pris une nouvelle forme. Plus léger, mon ectoplasme avait pris la forme de longs filaments dans lesquelles circulait constamment une lueur violacée qui traversait chacune des pointes.

Ils étaient devant moi, souriant et fier. Ma mère et mon père étaient juste là et mon âme s’est resserré. Je n’étais pas triste cette fois-ci. J’étais heureux de les voir. Heureux de voir cette fierté sur leur visage. Heureux de pouvoir leur dire, avant qu’ils ne disparaissent :


Je t’aime maman,
Je t’aime papa.

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MessageSujet: Re: Longtemps j'y ai pensé...   Longtemps j'y ai pensé... EmptyJeu 17 Sep - 21:54

L'élémentaliste

Je savais bien que mon enveloppe n’allait pas tenir le coup. Mes études des éléments avançaient rapidement et elles m’ont amené à une découverte des plus intéressante. J’allais peut-être arriver à contenir toute cette énergie destructrice et en avoir une maîtrise afin de mieux aider la famille.

Je ne connaissais cependant pas la véracité de cette légende. Après avoir récupéré ce foulard laissé derrière par ce fantôme qui habitait mon esprit depuis plusieurs jours, j’ai pu constater la force qui s’en dégageait. Mon éther semblait vouloir se stabiliser et j’avais finalement peut-être mis la main sur une solution. Cependant, le foulard à lui seule ne semblait pas être suffisant pour contenir cette énergie que je gardais à l’intérieur. Mes recherches d’une solution se sont donc concentrées sur d’autres artefacts de ce genre. J’ai passé des heures et des jours à lire tout à ce sujet en me rendant même dans les diverses bibliothèques de Terra.

Je suis finalement tombé sur ce vieux livre qui racontait l’histoire de ce gorlak sauvage et solitaire. Il était doté d’un talent incroyable à la maîtrise de la magie, ce qui est assez peu commun chez ce peuple rustre et barbare. La légende raconte que ce gorlak était la terreur des autres mortels de par la puissance de sa magie destructrice. Il ne faisait aucune distinction entre les peuples de Terra. Il tuait sauvagement et sans scrupule tout ce qui était sur son passage. Il avait une soif de pouvoir qu’il n’arrivait pas à assouvir.

Il y avait deux versions à la source de son pouvoir, l’une était divine et l’autre était matériel. Il aurait acquis, au fils de ses nombreuses conquêtes, plusieurs artefacts qui lui permettait de décupler ses forces arcaniques, lui procurant une maîtrise des éléments stupéfiante. Ces artefacts étaient au nombre de cinq, chacun d’eux reliés aux éléments. Le feu, l’eau, la terre, l’air et l’ombre.

Ce gorlak fini par disparaitre, probablement rongé par le pouvoir qu’il détenait. Il fut oublié rapidement pour ne devenir qu’une légende que les peuples racontaient à leurs enfants.

J’avais maintenant une base sur quoi chercher car je savais qu’une partie de cette légende était vrai. J’ai pu mettre la main sur un de ces artefacts et j’ai pu sentir tout le pouvoir qui s’en dégageaient.

Ma quête était commencé et j’étais déterminé à l’achever.
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MessageSujet: Re: Longtemps j'y ai pensé...   Longtemps j'y ai pensé... EmptyLun 21 Sep - 17:26

L'Ombre

Après la mort, notre route n’est toujours pas terminée. Certains auront la chance de devenir un élu de Lakkak alors que d’autres iront reposer en paix parmi les anciens. Cependant, plusieurs s’égarent et restent attachés à un sentiment de devoir non accomplis alors que les autres, n’ayant mérité leur place paris les vivants ou les morts, seront condamnés à errer solitairement sur les landes, manipulés par les magies nécromantiques. Cette âme est venue à moi afin de se libérer et rejoindre ses proches qui avaient quittés ce monde depuis plusieurs années…

La noirceur est ma salvation, l’ombre est mon guide…

Mes recherches sur les artefacts élémentaires m’avaient vaguement guidé. Je savais que cet objet étaient entre deux plans et je me demandais bien comment j’allais mettre la main dessus. Il s’est pourtant manifesté à moi avec cet esprit de vengeance et cette volonté de l’amené dans l’au-delàs avec elle…

Les expérimentations et les recherches de Zalhaxa sur un remède contre le champignon qui sévissait sur les landes avançaient rapidement. J’avais passé un moment avec elle à tester sur des rats boudins diverses mixtures quand je l’ai vu traverser la pièce de l’école où nous étions. J’étais bien entendu le seul à l’avoir vu mais aussi le seul à l’avoir entendu. Sa présence depuis cet évènement s’était fait très envahissante, me murmurant continuellement la même chose, Sombrum…

C’est à Sombrum qu’elle m’a guidé et c’est à Sombrum que je me suis retrouvé, la présence de l’apparition à mes côtés. Elle m’a guidé jusqu’à la bibliothèque que j’ai fouillée pour finalement tomber sur un livre à la couverture intacte. Il ne portait pas les marques de l’âge des autres livres. Il était visiblement récent. Le livre contenait les confessions d’un Hastane perdu qui avait pris la vie de la femme qui occupait mon esprit et qui L’avait emprisonné entre la mort et le monde des vivants. Elle voyait enfin le bout du tunnel et sa soif de vengeance s’intensifiait. Son emprise sur mon esprit se faisait de plus en plus omniprésente et je pouvais ressentir son désir le plus profond : Assassiner l’homme qui lui avait fait subir ce supplice afin de libérer son âme.

Le livre indiquait un campement dans la jungle près de Luk’Maar. Un vague instant je me suis demandé si ce n’était pas mon esprit qui me jouait des tours. Mon éther n’était plus aussi stable mais lorsque vous avez une voix inconnue dans votre tête qui vous implore sans cesse de mettre fin à la vie d’un mortel insignifiant, les doutes s’estompent et l’acte devient de plus en plus inoffensif…

Quelques jours plus tard, nous étions partis en exploration dans les terres du Nord à la recherche de la source du champignon avec quelques frères et sœurs. Alors que nous revenions du labyrinthe, en vain, nous sommes tombés sur son campement très rudimentaire, dans une structure existante. Des couvertures, quelques rations et une lanterne. Il nous a vu venir et a rapidement fuit. Nous l’avons pourchassé, sans succès. Nous reprenions l’expédition et j’y suis retourné seul afin de le prendre par surprise. À mesure que j’approchais, l’esprit s’agitait :


Tue-le!
Vas-y!
Tue-le!


Je me suis furtivement approché, mon éther flottant doucement dans un mouvement de vague subtile. Arrivé à proximité, les filaments de mon ectoplasme s sont rapidement entrelacé autour de l’Hastane pour l’immobiliser tout en émanent un froid glacial. Il prit panique mais mon emprise était déjà bien établie. La peau chaude du mortel fumait au contact du froid que dégageait mon éther alors que son corps se figeait de plus en plus. Après quelques secondes, le froid l’avait transi jusqu’aux os et son corps s’immobilisa, devenu complètement raide. J’ai alors relâché mon emprise, laissant le corps se fracasser sur le sol. Elle est apparue devant moi, un sourire paisible aux lèvres. Je la voyais pour la première fois. Elle ne devait pas avoir plus de 20 ans. Son sourire témoignait de sa reconnaissance à mon égard puis elle s’évapora doucement en fines particules lumineuse, laissant derrière elle un foulard noir.

Je me suis lentement approché du voile, mon éther s’agitant nerveusement. Je pouvais ressentir la force qu’il portait en lui. J’avais réussi. J’avais trouvé le premier artefact et je pouvais déjà sentir toute sa puissance. Le voile d’ombre était à moi et j’étais soulagé…


Longtemps j'y ai pensé... Voile_10


Dernière édition par Xzuüh, Mortanyss le Ven 27 Nov - 10:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Longtemps j'y ai pensé...   Longtemps j'y ai pensé... EmptyMar 22 Sep - 16:59

Le feu

Le feu, tantôt symbole de purification dans la justice des mortels, tantôt, élément de survie primordial aux peuples et créatures vivant sur les terres de Terra. Il guide nos pas dans la noirceur alors que le soleil se cache pour laisser l’obscurité étendre son voile. Les peuples ont appris à le maîtriser pour leur survie et afficher leurs croyances, l’utilisant autant pour se nourrir que pour purifier les parias. Le feu reste un élément destructeur à utiliser avec précaution…

La flamme est ma lumière, le feu est mon arme…

Je savais où chercher pour trouver cette créature. Celui qui possédait se terrait au fin fond de la grotte des Ettins, dans cette fournaise qui était son royaume. J’ai rapidement organisé cette expédition que je croyais, au départ, peu dangereuse. Il a réussi à nous surprendre…

Abattre ces Ogres et ces Ettins était chose facile. Ils tombaient comme des mouches alors que nous progressions rapidement dans les corridors lugubres de cette grotte. À peine arriver dans la salle qui nous donnais accès à la fournaise, l’élémentaire s’y trouvait, visiblement affaiblit par une source inconnue. Il nous a paru peu menaçant avant qu’il décide de nous bloquer la sortie. Il avait besoin d’aide et nous sommes arrivé au bon moment. Il avait perdu le contrôle de son domaine aux mains d’un puissant démon et c’était l’occasion pour nous de négocier. Notre aide contre la ceinture, offre qu’il s’est empressé d’accepter. La tâche était simple. Lui ramener la pierre de feu que le démon lui avait dérobé afin qu’il récupère sa puissance et repousse la menace démoniaque. Malheureusement, les indications n’étaient pas aussi claires et nous nous sommes lancés…

Aussitôt entré dans la fournaise, on pouvait clairement voir que quelque chose n’allait pas. La lave autour s’était éteinte et l’atmosphère était lourde. Au loin, on entendait les rires démoniaques alors que nous avancions avec précaution dans leur direction. Ce n’est qu’arrivé dans la salle du trone que le chaos s’est installé. Ce démon ne comptait pas nous laisser partir aussi facilement et la batille fut rude. Malgré notre nombre, nous avons été terrassés par cette créature colossale avant de finalement mettre la main sur la pierre. Nous savions que de combattre cette bête était impossible. Nous avons rapidement fait marche arrière, non pas sans difficulté, pour ramener la pierre au gardien élémentaire.

Épuisé et ravagé par ce combat, nous étions maintenant face au gardien où l’échange à pu avoir lieu. J’avais maintenant les bandages de cendre entre les mains…


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MessageSujet: Re: Longtemps j'y ai pensé...   Longtemps j'y ai pensé... EmptyVen 27 Nov - 10:28

L'air

Élément vital à la survie de tout être vivant. Sans air, tout se meurt. Il est cependant un élément très instable. Alors que son souffle se lève, même les arbres les plus énormes ne peuvent y résister. Élément centrale de tout, il assure une harmonie entre les éléments primordiaux. Il alimente le feu, crée la vie dans l'eau et façonne la terre. Un équilibre parfois trop précaire...

Le vent me guidera, la tempête les terrassera…

Les djinns sont des créatures élémentaires particulières. On ne sait jamais quelles surprises ils nous réservent. Notre destin est souvent entre leurs mains lorsqu'on les croise et il faut espérer qu'ils seront d’une humeur acceptable. Je devais cependant prendre ce risque car c'était mon dernier recours. Il détenait probablement l'un de ces objets. Je ne savais cependant pas à quel prix. J'allais le découvrir...

Mes recherches dans les bibliothèques du monde m'ont amené dans ce gigantesque labyrinthe dans la jungle entre Luk'Maar et Mortancia. Alors que j'approchais de ce lieu, je sentais lentement le vent se lever. Je marchais le long des murs immenses de ce labyrinthe alors que je me retenais contre la paroi à mesure que j'approchais de l'entrée. Le vent se faisait de plus en plus constant et contraignant et je fini par pénétrer le bâtiment. Des murs simples et des escaliers. J'entrais sans savoir si j'allais arriver à en sortir car à mesure que je progressais sur les 3 étages, le chemin devenait de moins en moins clair. Les bourrasques n'aidaient pas à me guider à travers les méandres du labyrinthe puis, en tournant le coin, j'ai aperçu la source du souffle, illuminé d’une lueur bleutée. J'avançais avec précaution pour finalement tomber sur la créature.

Un vivant ressemblant à un Hastane avec des oreilles de Daelwena. La peau bleue et comme jambe, un souffle tourbillonnant éternel. Il semblait en transe, les yeux clos, les mains ouvertes vers le haut de chaque côté de son corps, formant un cercle dans chacune d'elle avec son index et son majeur. Il a dû sentir ma présence car le vent s'est rapidement mis à ralentir. Il fini par poser le regard sur moi, être d’éther, puis haussa un sourcil en ma direction, intrigué. Avant même que je n’ai eu le temps de prononcer un mot, il me lança, d’un ton sec et froid :


Tu es bien courageux d’oser de présenter devant moi sans préavis…
Normalement, je réduis en poussière les mortels qui osent me déranger…
Mais tu n’es pas mort, Mortanyss. Un fils de Lakkak, quel drôle de rencontre…


Et moi, sans trop connaître l’approche idéal lorsqu’on rencontre un Djinn, de répondre :

Je suis venu en ami…

Il pouffa de rire, un long rire qui fit écho dans les méandres interminables du labyrinthe

JE vais décider si tu viens en ami ou non, immortel, mais tu as la grâce de Lakkak, que j’avoue, respecter tout de même.

Je vais donc être clément avec toi aujourd’hui et t’offrir la possibilité de sortir d’ici avec un cadeau. Je ne fais que très rarement ça mais j’apprécie toujours de voir la création de Lakkak.

Tu auras donc 3 énigmes à résoudre
Et 3 chances de bien y répondre.
Si par malheur tu devais échouer à cette tâche
De t’échapper deviendra ta tâche
Mais n’ai crainte, tu ne seras pas seul
Car les cadavres s’accumulent à vue d’œil


Il esquissa alors un grand sourire mesquin alors qu’il entama la première énigme

Je suis un virage qui ne mène nulle part.

La réponse était simple…

Un cercle

Il haussa un sourcil en me regardant. Il semblait irrité.

Voyons voir avec celle-ci.
Difficile à trouver
Difficile à garder
Je cesse d’être à l’instant où je suis découvert.


Sans hésiter, ma réponse fut rapide.

Un secret

J’ai pu entendre un sourd grondement. Visiblement, il ne s’attendais pas à ce que j’y arrive. La nervosité s’empara aussitôt de moi. Je n’avais certainement pas envi de me mettre un Djinn à dos mais je devais réussir. Pour le satisfaire, je me suis permis d’hésiter et rater volontairement la réponse à la troisième.

Poison de l’âme
Sombre masque de la passion
Fruit de l’amour
Je cause inévitablement sa perte


Hmm…Plus complexe celle-ci…je dirais L’envi?

Il éclata alors de rire.

C’est faux! Moins un pour toi! Il te reste deux chances!

Voyant le plaisir qu’il avait à me voir échouer, je me suis permis, malgré la réponse évidente, de rater une autre fois.

Ce serais donc L’adultère?... Feintant une hésitation dans ma voix

Sur le point de hanter mon domaine, tu es!
Plus qu’une chance tu as!


La jalousie alors…

Il me regarda un moment, stupéfait. Il resta silencieux quelque secondes avant de me lancer.

Et bien, bravo, fils de Lakkak…
Tu as malheureusement réussi et j’en suis bien déçu.
Pour toi, cette cape aux propriétés magique.
À toi de voir ce qu’elle à de spécifique.


Il me tendit alors l’objet, la cape des milles tempêtes. Son touché était revigorant et je pouvais sentir sa force. La cape était d’un bleu verdoyant duquel s’échappait une charge statique constante. Elle semblait constamment en mouvement.

Je n’ai pas osé rester en ce lieu plus longtemps. Alors qu’il retourna dans sa transe, je me suis empressé de sortir, reprenant la route vers Mortancia…


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MessageSujet: Re: Longtemps j'y ai pensé...   Longtemps j'y ai pensé... EmptyMer 16 Déc - 17:33

La Terre

Berceau de la vie et de la mort. On l’utilise autant pour se nourrir que pour y déposer nos êtres chers disparu. On le prend pour acquis, utilisant les diverses ressources qu’il nous procure pour s’enrichir, se protéger et survivre. Que ce soit l’armure que l’on porte, la nourriture que l’on mange, les chemins que nous parcourons, rien n’est possible sans cet élément essentiel. La terre est tout ce que nous sommes, du début jusqu’au-delàs de la mort…

La terre me protègera et c’est sous celle-ci que je les enterrerai…

Ma quête n’avait rencontré encore aucune complication. Le feu avait été plus ardu mais la plupart de mes pistes s’était avéré vrai et j’étais prêt à poursuivre. Malgré le temps qui passait, j’arrivais à tenir le coup mais la précarité de ma situation rendait le temps angoissant, ne sachant jamais si j’allais finir par disparaître, emporté par les forces que je contenais.

J’étais parti en chasse avec Saknyx et Xor’x. Rien de bien exceptionnel. La grotte des ettins était un endroit profitable et nous récoltions des ressources afin de permettre la construction d’un navire pour la famille. Ils tombaient un à un comme des mouches. Ils étaient sans défense sous notre puissance de frappe. Notre progression allait bien et c’est en prenant du repos dans la salle de torture qu’on l’a entendu, arrachant la chair de sa victime de ses crocs. On entendait le bruit résonner du corridor qui se dirigeait vers les flammes infernales du royaume de feu.

On avança avec précaution pour apercevoir ce loup au pelage étincelant. Dans les teintes orangés et brun, il ne semblait pas dutout commun. Un loup que je n’avais encore jamais aperçu. C’est en se léchant les babines qu’il se retourna vers nous, les crocs bien en vue, puis sans prévenir, se mis à nous parler. Il était là, devant nous. Ce lycan qui se cachait de tous avait été surpris par 3 morts-vivants et avait bien l’intention de garder son anonymat.

Après quelque menace à notre égard, il s’empressa de se jeter sur nous, telle la bête sauvage qu’il était. Saknyx, qui ne pensait qu’à goûter le sang de cette bête, bondit sur lui en montrant les crocs. Xor’x suivit puis je fis se lever les flammes pour l’ensevelir. Le lycan était vif et rapide et son pelage semblait bien absorber les flammes que je lui lançais. Il bondissait sur les appareils de torture dans la salle dans des mouvements acrobatique impressionnant mais nous n’avons pas abandonné. Nous avions l’éternité devant nous alors que cette bête allait bien finir par s’épuiser. Plus la bataille se prolongeait, plus nos attaques contre lui portaient fruit. Mutilé par les coups de lames et le feu, il fini par tomber au sol, laissant échapper un dernier souffle.

Le lycan était mort et je mettais maintenant la main sur cet autre artefact. Alors que Saknyx s’abreuvait du liquide rouge tant convoité, Xor’x essuyait sa lame, satisfait du combat livré. Je me suis lentement approché de la dépouille pour sentir toute la force qui s’échappait de ce pelage ardent. Mon éther frissonnait au contact du pelage et je pris ma dague pour en dépecer la bête.

Il n’en restait qu’un…


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MessageSujet: Re: Longtemps j'y ai pensé...   Longtemps j'y ai pensé... EmptyMer 16 Déc - 17:34

L’eau

L’eau à toujours eu plusieurs symboliques autant dans les croyances que dans la religion des peuples. C’est sous 6 aspects en particulier qu’elle se voit attribuer son sens propre : destructrice, purificatrice, source de vie, guérisseuse, protectrice et régénératrice. Dans tous les cas, elle à la base de la vie sur ces terres alors que pour le peuple des morts, elle n’est que destruction…

L’eau leur donne la vie et c’est par son torrent que je les noierai…

Cet artefact allait poser un problème majeur. La créature qui était en possession de celui-ci avait comme demeure, les eaux entourant le continent. Je ne pouvais plus abandonner, plus rendu aussi près du but. J’ai vogué des jours et des mois sur les eaux, parfois tumultueuse, des océans entourant le continent. Je cherchais des indices, des traces, quelque chose pour me permettre de la trouver. Il n’y avait tout simplement rien. Elle ne faisait peut-être jamais surface mais j’espérais la voir. Mon éther, s’affolant de plus en plus à mesure que le temps passait, montrait des signes de faiblesse.

Je restais accroché à mon bateau, arpentant les moindres racoins de ces eaux dangereuse. J’y ai rencontré des navires et des créatures mais aucun signe d’elle. J’étais exténué, dépensant trop d’énergie à contenir cette force que mon éther ne pouvait plus retenir. C’est alors que j’allais flancher, affaiblit par le temps, que j’entendis cette douce mélodie. Un murmure envoûtant à travers cet épais brouillard. Je me suis accroché sur le bord, puis mit à scruter les environs, enfin ce que je pouvais voir.


Aaaah..Laa..laaa…Hmm…Haaa…Laaa…

Sa vois faisait écho sur cette mer trop tranquille. Le son s’intensifiait et je m’agitais, allant d’un côté puis de l’autre pour l’observer.

Hmmm….Laaa…Laaa…Laaa…Ouuh…

Je n’osais faire de son, de peur de l’effrayer, naïf que j’ai été. Si je l’entendais, c’est qu’elle venait pour moi. Elle le savait que j’étais là…Ce qu’elle ne se doutait pas, c’est que j’étais mort…


Laaa…Laaa…Laaa…Hmmm…Hummm…Huum…

Je ne m’attendais pas à ce qui allait se produire. Alors que cette douce mélodie berçait mes oreilles, en un instant, elle avait piqué en flèche hors de l’eau pour atterrir sur le quai de mon navire, sa queue se changeant en jambes écailleuse. Le regard menaçant, les ongles aussi accéré que des griffes, elle était prête à bondir sur moi comme un animal sauvage.

C’est alors qu’elle prit conscience de mon état, je l’ai vu surprise puis elle se rétracta, prenant alors une posture droite, venant repousser sa longue chevelure verte vers l’arrière. Elle ne portait pas réellement de vêtement, les seins nue et la peau couverte d’écaille iridescentes. Ses yeux ovales aux allures reptiliennes me fixaient avec intérêt.


Un fils de Lakkak, quelle surprise…Moi qui croyais avoir trouver un bon repas…

Je ne savais pas quoi faire, je suis resté figé, la fixant avec inquiétude.

Mais n’ai crainte jeune mort-vivant. Jamais je n’oserai toucher l’œuvre du puissant nécromancien. J’ai un énorme respect pour lui.

Elle me fixa alors un instant, voyant que je ne bougeais pas, avant de lacher un rire puissant

Ha ha ha! Tu es si nerveux! Mais détend toi!

Vous faites une entrée remarquée…J’ai été surpris, simplement…

Et bien, je m’attendais à un sulfureux hastane *qu’elle disait langoureusement*
Ou encore! Un délicieux kardar bien rond! *en me fixant, les yeux ronds, dans une gestuelle exhubérante*

Tu rodes depuis un moment sur ces eaux…J’ai vu ton navire à plusieurs reprises. Je me suis dit qu’il était temps de montrer à ce capitaine que mes eaux ne peuvent être aussi souvent arpenté sans en subir les conséquences. Heureusement pour toi, tu es née sous une bonne étoile, celle du sublime Lakkak.

Tu dois certainement chercher quelque chose…

Je suis curieuse de savoir ce que c’est…


Alors que mon éther se détendait doucement, je me suis permis de lui demande directement. J’avais père de mon côté…

Et bien, je suis à la recherche d’un objet, des habits plus exactement.

Elle me fixait, sourire en coin, analysant chacun de mes morts et gestes.

Confectionné par les océans, ils seraient directement liés à l’élément de l’eau.

Puis elle leva la main devant elle pour que je cesse de parler. Elle marchait langoureusement sur le pont du navire tout en discutant.

C’est un beau projet que tu as là…Et tu crois trouver ça ici?..Sais-tu au moins si un tel objet existe? Et comment comptes-tu mettre la main là-dessus si tel est le cas?

Je vous avoue ne pas trop savoir si un tel objet existe, en effet…Je me base sur des recherches que j’ai fait à propos de 5 artefacts qu’un gorlak auraient trou…

Son regard est aussitôt devenu noire, fumant une vapeur blanche. La mer s’est agitée, faisant valser mon navire dans tous les sens. Elle était furieuse.

Pardon! Je ne voulais pas!

J’essayais de m’accrocher au mât pour ne pas passer par-dessus bord.

Elle ferma doucement les yeux avant de reprendre calmement ses esprits…


Je me suis emporté on dirait…

Elle ramena doucement sa chevelure derrière son épaule

Cet objet existe donc…

Elle me regarda de haut, hautaine, le visage crispé.

Ne soit pas impertinent, mortanyss…
Tu te doute bien qu’il existe, oui. C’est un objet que j’ai moi-même confectionné, d’ailleurs. Et je ne vois actuellement, aucune bonne raison de te le remettre.


Je vous offre tout ce que vous voulez. Votre désir sera mon prix.

Elle haussa un sourcil en me regardant.

Tu ne sais visiblement pas avec qui tu marchandes. Mes désirs sont bien au-delà de ce que les mortels ont à offrir.
Par contre…Si tu peux m’apporter un mortel, je pourrais être clémente…Et si c’est un bambin, je serais encore plus heureuse…


Un mortel sera alors votre présent.

Alors qu’elle s’approcha du bord pour plonger à l’eau, je lui ai demandé.

Ce gorlak vous à  trahi…

Elle s’arrêta net, puis tourna la tête vers moi, un sourire aux lèvres.

Tu n’as pas envi de faire comme lui, je te l’assure, car même ton père ne pourra te sauver. Ce gorlak est mort et j’en suis heureuse.

Elle s’élança aussitôt, ses jambes venant prendre l’apparence d’une énorme queue de poisson avant de toucher à l’eau.

Jamais je n’oserais…

Après quelques jours, j’étais de retour avec un bébé que j’avais volé à une hastane sur la route. Elle prit l’enfant contre son corp écailleux puis me remis un paquet envelopper dans de larges algues. Mon éther s’était aussi affolé au contact de celui-ci puis je reparti vers le continent, laissant la sirène avec son nouveau jouet…

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