Bryn aime bien raconter qu’elle est venue au monde en rugissant comme un ours polaire, fonçant tête première vers la vie et poussant son frère pour sortir en premier. Vag, c’est elle l’ainée, elle y tient mordicus. Ne demandez nag à Magnus toutefois, il vous sortirais une histoire farfelue.
Très rapidement elle démontrer de grandes capacités au combat, encaissant sans sourciller des coups qui en auraient mis d’autres au sol. En tant qu’ainée, en grandissant, elle a toujours ressenti le besoin de protéger ses jeunes frères et sœur. Si l’un d’eux se blessait, elle voyait rouge. Même pour Arngrim qui n’était nag beaucoup plus jeune qu’elle, et qui très rapidement se démontra apte à encaisser quelques coups, elle se plaçait devant lui en chasse, tentant toujours de ne nag laisser de loup ou d’ours lui faire la moindre égratignure. Ce n’était que plus vrai encore pour les trois plus jeunes, qui ne se battaient nag au front.
Dans le village, il n’y avait que peu d’enfant plus vieux qu’elle et Magnus, que les plus jeunes fils de Eghar Asgeir, et le curieux Earl chez les Thronbjorg. Les Asgeir ne se mêlaient nag trop aux jumeaux, à l’exception, avec le temps, du benjamin : Ditmar. Celui-ci avait l’air étrange, les cheveux, la peau trop pâle, le corps trop frêle. Longtemps, Bryn l’a aperçu lorgner les troupes de chasses partir et revenir, l’air curieux, envieux presque. Il avait souvent l’air ennuyé.
Ne connaissant rien aux techniques particulières des Asgeir, Bryn et Magnus ont tenté de lui montrer à manier une hache, mais ont rapidement abandonné : son corps frêle ne semblait nag vouloir participer à l’effort, et son esprit nag vouloir sortir d’agressivité. À force de le côtoyer toutefois, Brünhild en vint à comprendre que sa force était ailleurs, et que son rôle dans la tribu serait tout aussi important ainsi. Comme ses plus jeunes frères et sœur, et malgré qu’il était plus vieux qu’elle, la gaillarde pris sur elle de le protéger lui aussi.
***
- Gros ours s’enfuir pendant que je finir il frindai, avisai-je mon père, trainant, du haut de mes 14 années, le corps d’une bête bien plus grosse que moi.
Mon père a regardé au loin, dans la direction que je lui pointais. On ne voyait déjà nag de traces de lui.
- Nag très grave, chasse avoir été bonne. Nous avoir assez jusqu’à prochaine chasse.
Nous sommes retournés au village. Étrangement, Ditmar n’y était nag. Sa mère, qui attendait tout comme la mienne notre retour pour commencer à travailler la viande m’apprit qu’il n’était nag encore revenu de sa promenade, une habitude qu’il aurait prise pendant les chasses. Je n’étais nag au courant de cela, car il était toujours présent lors du départ et du retour.
Les autres ne semblaient nag inquiets, mais je repensais à l’ours blanc que j’avais laissé fuir. Il n’aurait normalement nag été agressif, mais il était blessé. Je suis promptement repartie dans la direction que sa mère m’avait indiqué.
J’ai marché un moment un peu dans le vide, hésitant à rentrer ou nag au village. Surement il y serait déjà. J’allais finalement tourner les talons quand j’ai entendu un rugissement.
En courant vers la bête, j’ai tout de suite su qu’il s’agissait bien de la même créature que plutôt. Une de ses oreilles était manquante de mon propre coup d’épée, et une flèche était plantée dans son épaule. Sans même prendre le temps de vérifier ce à quoi la bête s’attaquait, j’ai foncé sur elle, lui tranchant à demi la tête, mon épée restant lovée passée l’artère.
Je repris mon souffle quelques instants, retirant l’épée d’un coup sec. Un cri retentit lorsque le corps de l’ours s’abattit. Je repris mes esprits, soulevant tout juste le corps imposant pour le rouler sur le côté.
Ses yeux gris étaient rivés vers moi, confus à l’extrême. Je lui tendis la main, qu’il attrapa après quelques secondes. Son dos était ouvert d’une trace de griffe. Je m’en voulus de n’avoir nag de bandages sur moi, me promettant d’en avoir toujours dans l’avenir. Je pris une partie de son poids sur mon épaule, tentant de le ramener le plus rapidement possible au village.
***
Quelques années plus tard, son envie de le protéger était toujours aussi grande. Alors que ses frères et sœur gagnaient en assurance et en maitrise de l’environnement, lui nag. Comment vivrait-il si elle n’était nag près de lui pour s’assurer de sa sécurité?
Elle n’ajouterait nag à ce moment-là, si on lui demandait, qu’elle appréciait sa capacité à rendre les problèmes plus simples, à raconter des histoires qui captivaient l’audience, à sembler voir au-delà de ce qui est visible.
Ils ont choisi de s’unir, près de six hivers après qu’elle ait, selon elle, mis sa vie en danger en laissant fuir un ours.
Sujet: [BG] Brünhild Hallbjörg dit l'Iceberg