[BG] Shen-Roh

La nuit était déjà bien avancée, Mysticia brillait haut dans le ciel. Ses rayons transpercent un bosquet au centre d'un marécage en périphérie d'Hishtalsl. Au coeur de la nuit nous pouvions entendre les percussions d'un puissant Taiko. Une poignée de Drakan persiflant, grognant dans une étrange litanie, étaient rassemblé autour d'un tumulus.

De petits fragments de verres colorés étaient attachés aux cerisier en fleur. Les rayons de Mysticia qui les transpercent, devenaient tantôt bleu, tantôt mauve, vert et orangé. Sur le tumulus, repose un oeuf Drakanoïde. Ici et là, le pollen des fleurs émet une légère bioluminescence prismatique.

Soudain l'on sentit le vent se lever, tournoyer. Le vent frémissait entre les écailles des Drakans, un vent arcanique confluent de plusieurs régions de Terra. Bien que le vent gagnait en ampleur, les morceaux de verres se ballottaient doucement ajoutant un faible tintement cristallin à la litanie Drakanoïde.

Au bout d'un moment les vents convergent vers l'oeuf. L'on remarquait le vent, scintillant d'une étrange chaleur arcanique bleuté. Plusieurs fissures s'étendent le long de l'oeuf et un petit bec doré en surgit. S'extirpant de sa coquille, les vents s'infiltrent dans le petit être et alors que ce dernier poussa son premier cri, un silence de plomb tombait sur le bosquet.

Le calme était retombé sur le bosquet. Mysticia brillait toujours bien haut dans le ciel. Reflétant au travers les morceaux de verre son éclat mystique. C'est au cours de cet évènement que Shen’Rho était né.


Bien qu'il était indubitablement touché par la magie, il ne semblait pas capable de manipuler les arts arcaniques. C'est en vieillissant que ses géniteurs le comprirent. D'une certaine façon Shen-Roh pouvait servir de catalyseur magique. Incertain de ce que la suggérait, ils étaient néanmoins certain d'une chose. Shen-Roh n'avait pas les sens requis pour maîtriser les arcanes.

Les années s'écoulèrent entre Histhal et le bosquet familial. Shen-Roh suivit une formation de forgeron auprès d'un maître d'Hishtalsl et à la maison sa mère lui enseignait la calligraphie ainsi que la lecture. Bien que son père était rarement à la demeure, occupé par ses responsabilités auprès du conseil des Sages. Quand il était présent, il lui enseignait l'histoire de l'influence des lunes sur l'histoire de Terra.

C'est à son maître qu'incombe la tutelle de devoir lui apprendre à gérer la bête intérieur, à sa seconde mu. Cette pulsion peut être particulièrement difficile à gérer pour certaine caste guerrière. Toutefois la profession de forgeron permettait de libérer partiellement cette rage sans risquer de tuer qui que ce soit. C'est en martelant le fer rougeoyant, au travers une étrange catharsis, qu'il connaîtrait la plénitude.

C'est au travers cet état cathartique qu'il apprit à canaliser la bête. Transmettant une partie de sa fureur dans chacun de ses coups. C'était là un état de transe au travers lequel il transformait cette pulsion destructrice en une forme. Ses journées s'empilent sous les tonnes de ferronnerie qu'il accomplissait. Les clous, les charnières et les autres petite pièces de ce genre lui apprirent la patience, la maîtrise et la discipline.


Par certain moment il ressentait le besoin de s'isoler davantage. Il retournait alors au bosquet familial pour emprunter quelques ouvrages et il s'éclipsa dans les marécage avoisinant. Il affectionnait tout particulièrement un endroit où gisait l'antique flèche en ruine d'une construction d'un passé révolu. Il y avait dans cet endroit un certain calme inexplicable. Aussi y passa t il une bonne partie de ses retraites.

Le jour de sa troisième mu se manifestait plutôt tardivement. Les saisons ayant été plus fraîches son métabolisme fonctionnait plus lentement. La cérémonie eu lieu lors d'une journée très venteuse, il n'y eu rien de bien important à mentionner.

À l'aube d'entamer sa nouvelle vie de citoyen, Shen-Roh avait rassemblé quelques objets la veille. Il envisageait un pélerinage afin de parfaire sa connaissance de la forge. Durant ses retraites il avait manifesté un certain intérêt pour un art particulier des Kardars qui consistait à graver une rune et y insuffler une part de magie.

La méthode n'y avait jamais été expliqué et les témoignages y étaient relativement hasardeux. Toutefois les témoignages étaient nombreux et de différents peuples, or il pouvait exister un certain fond de vérité dans ce récit. C'est en se rendant à Kar qu'il espère trouver de plus ample information.