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 Chroniques D'Eoghan

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Eoghan de Tombelaine

Eoghan de Tombelaine


Messages : 33
Date d'inscription : 14/10/2020

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MessageSujet: Chroniques D'Eoghan    Chroniques D'Eoghan  EmptyMer 14 Oct - 20:15

Prélude :

Né par une nuit automnale dans les plaines bordant le village de Tombelaine, à deux jours de
route de Citria par des chemins poussiéreux mais ensoleillés offrant aux paysans locaux une
précieuse trêve du labeur des champs, Eoghan est né orphelin. Sa mère était inconnue des gens
du village; c’était selon toute apparence une fille de noble ou d’aristocrate encore au printemps
de sa vie lorsqu’elle manda l’hospitalité des habitants.

Elle n’avait donné à ses hôtes, un couple d’éleveurs qui faisait office d’aubergistes, aucun détail
sur son origine ni sa destination. Sa bourse, toutefois, semblait ne pouvoir pas tarir d’or ou de
bijoux. Elle était grosse au moment où elle pénétra chez eux d’une maternité qui lui interdisait
de poursuivre plus avant son voyage, quel qu’il eût été. Quand elle perdit ses eaux, la
sage-femme du village avoisinant était déjà sur place, et fort inquiète. Non pour l’enfant – qui
était massif et proactif – mais pour la mère. Son angoisse semblait redoublée par quelque
détresse émotionnelle ou affective dont elle ne dit rien mais qui alla grandissant pendant qu’elle
donnait naissance. C’est noyée de larmes muettes, le regard fixé sur quelque point obscur, bien
au-delà du mur blanchi devant elle qu’elle expira finalement, quelques secondes avant qu’on
parvînt à extraire le poupon d’un ventre qui se parcheminait déjà.

Wilmur, l’hôte vieillissant, proposa de le nommer Eoghan, qui signifiait dans le langage des
anciens « Le Bien Né. » Les deux femmes acceptèrent instantanément, par respect pour le
jugement de l’aïeul et par affection immédiate pour le bambin déjà radieux.
On dit qu’il faut un village entier pour élever un enfant, et c’est ainsi que celui-là fut éduqué. À
dire vrai, les trois villages avoisinants s’investirent aussi dans l’éducation de l’enfant, qui était
naturellement aimable et devint de fort bon caractère. L’arrivé subite de la jeune femme avait
déjà fait impression dans ses contrés où les nouvelles tournent généralement autour du bétail
ou de la saison – le récit amplifié de sa mort tragique, les éloges embellis cent fois de à sa
beauté et à sa grâce, rendirent l’ensemble du comté sensible au futur du jeune garçon.

C’est ainsi que le fils d’un père inconnu créa une ère d’affection enthousiaste entre des
communautés voisines qui jadis se respectaient mais ne se mêlaient pas. Qui de çà, qui de là,
arrêtait lorsqu’ils le pouvaient les précepteurs, juristes et mages de Citria ou des métropoles
lointaines pour les solliciter sur toutes formes de textes ou de témoignages pour les offrir à
l’enfant. On rit sans doute en quelque auberge ou bibliothèque métropolitaine d’avoir pu payer,
dans les hivers froids de la campagne, son gîte et son couvert en échange de quelque fables
chevaleresques d'un livre usé, ou d’une poignée de cartes géographiques désuètes. Lorsqu’il
entama son quatrième automne, ou l’envoya chez le palefrenier qui s’occupait des montures
d’un seigneur local pour qu’il y apprît à monter, car l’enfant ne semblait alors pas trouver plus
grand plaisir que celui du contact des chevaux.

Avec la compagnie des bêtes vint celle de la basse-noblesse des terres rurales. Les filles de
notables s’éprenaient de l’enfant au regard de jade et à la sauvage tignasse noire. Par l’âge de
neuf ans, on lui avait appris les bases de l’étiquette, à table comme à la cour, et la sensibilité des
cœurs du beau sexe. Il avait eu par cet âge, une demi-douzaine de « frères » de tout horizon, et
autant de sœurs adoptives.

Quand les fils de nobles et les miliciens avaient besoin de partenaires d’échauffement, on lui
enseignait quelques passes basiques. À 12 ans, il parvenait à soutenir le couple qui l’avait vu
naître en finissant pour le forgeron les épées et les outils qu’on lui commandait et en prenant
sur lui le soin des chevaux. Lorsqu’il n’était pas à l’ouvrage, il lisait au coin de la forge un récit de
cape et d’épée, de monstres et de héros. Lentement, les poésies courtoises lui vinrent et les
princesses s’ajoutèrent à son répertoire imaginaire.

C’est ainsi qu’à l’aube de son quinzième anniversaire, les jours étant courts et les nuits longues,
il fit le tour des familles au sein desquelles il avait grandi pour leur transmettre ses vœux et sa
reconnaissance. En effet, le lendemain il partirait pour Citria sur son poulain, pour voir ce que la
ville avait à lui offrir. Ce ne fut une surprise pour personne – bien qu’il excellait au travail des
champs et appréciait les gences de la campagne, son cœur avait toujours été tourné vers autre
chose. L’aventure, le risque, la poésie. Sans le comprendre, les paysans en étant conscients, et
l’appréciaient encore davantage pour cela. Ce fut néanmoins une soirée d’adieu où seules les
larmes, du principal intéressé comme de ses trois douzaines de parents circonstanciels,
coulèrent plus abondamment que le vin et les liqueurs.

Quand le soleil se levât, néanmoins, la grande salle était vidée et nettoyée, et un garçon encore
à peine plus qu'imberbe galopait vers les portes de la ville, des étoiles dans le regard et une
épée solide à son côté.

Chroniques D'Eoghan  Young_10


...

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Eoghan de Tombelaine

Eoghan de Tombelaine


Messages : 33
Date d'inscription : 14/10/2020

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MessageSujet: Re: Chroniques D'Eoghan    Chroniques D'Eoghan  EmptyMer 25 Nov - 15:42

Plusieurs mois déjà avaient soufflé sur les landes éreintées, entre l’urgence de l’extinction d’un dragon et la reprise violente des hostilités entre les différents peuples,  le jeune Eoghan semblait avoir mûri en proportion de l’intensité des défis dont le peuple était accablé.  Il s’était convaincu depuis quelques semaines de bâtir une force de défense satisfaisante dans son village du levant, Tombelaine, dont la sécurité et le futur l’avaient tenu éveillé plusieurs nuits durant alors qu’il entamait sa formation de légionnaire entre les murs de la blanche.

Le fruit de son labeur fut d’ériger trois tours de garde en périphérie du hameau; économes et modestes, elles permettaient toutefois aux habitants de voir à plusieurs lieues à la ronde et de s’alerter mutuellement grâce à des brasiers haut-perchés, dusse la situation l’exiger. Des arcs avaient été distribués à tous ceux en âge d’en apprendre les rudiments de base, et une douzaine de volontaires se relayeraient, nuit après nuit, pour monter une garde constante sur les villages. Le jeune aspirant légionnaire avait investi une bonne part de sa solde pour acheter et ferré un poulain vif dont il avait exigé qu’on se serve pour venir l’alerter si quelque menace semblait peser sur son lieu de naissance.

C’est avec une expression satisfaite sur un visage fatigué qu’il voyait l’aube rougeâtre se dérouler sur Citria tandis qu’il s’apprêtait à y faire son retour. De premiers poils sombres et rigides lui perçaient désormais le menton et les joues. Les effets des efforts combinés du travail et de l’entraînement avaient développé sur ses épaules une musculature imposante et énergique. Son regard avait gagné en profondeur et en intensité ce qu’il avait, peut-être, perdu en candeur et en innocence.

Ce qui n’avait pas changé, toutefois, c’est l’entrain et la satisfaction qui gonflèrent sa poitrine et portèrent sa voix alors qu’il rendait grâce à Kordaken en traversant le seuil de la Capitale. Il s’arrêterait d’abord à la caserne pour y retrouver ses frères d’armes, dont la présence et les bons mots lui avaient manqué bien plus qu’il ne l’eut imaginé pendant son absence.

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