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 [Filistin Rognon] Une vie salvatrice

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Filistin Rognon, Hastane

Filistin Rognon, Hastane


Messages : 7
Date d'inscription : 24/05/2020

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MessageSujet: [Filistin Rognon] Une vie salvatrice   [Filistin Rognon] Une vie salvatrice EmptyLun 25 Mai - 8:35

"Il est de ces hommes sur qui le soleil ne brillera jamais"



D'aussi loin que je me souvienne, je n'ai jamais été très apprécié par mes parents ou mes semblables et ce depuis ma naissance. Mon corps n'a rien de fort et en tant qu'avant-dernier rejet de mes géniteurs, je n'ai jamais réellement eu de place centrale dans le foyer, que du contraire; assurés que je ne passerais pas mon premier hiver, ni ceux d'après d'ailleurs, mes parents me laissèrent avec ma vérole infantile, presque livré à moi-même... et si ce n'est sans l'aide de la vieille rebouteuse de notre patelin, je n'aurais probablement pas survécu. Ma constitution est fragile et je boite naturellement mais c'est probablement mon teint, de rouge à gris, assez pour que l'on m'appelle le Cadavre étant petit et justement vous verrez, la vie a parfois un drôle de sens de l'humour.

Mon quotidien se voulant peu chaleureux, je choisi une existence solitaire, souvent moqué par mes camarades et les membres de ma fratrie, je choisi de partir en apprentissage auprès des artisans des villes voisines mais sans succès puisque chassé par ma condition vérolée et maladive... les enfants des villages se plaisant à me jeter roches, défections et légumes gâtés, il m'était difficile d'avoir le peu de dignité exigée pour les fonctions que j'envisageais à l'époque. Un incendie salvateur de ma maison d'enfance, d'une partie du village et de la moitié de mon visage mis fin à ma prospection et précipité ma destinée vers les ordres religieux.


Je rejoignais donc le monastère d'Aon, m'engageant sur la voie de la trinité afin d'offrir à mes semblables l'estime ou le respect dont je n'avais jusque là jamais bénéficié. Cependant, mes années au monastère mirent fin à toutes mes illusions. Souvent malmené par le Père Supérieur, il me rappelait sans cesse que j'étais, selon lui, l'incarnation des maux de ce monde et que mon statu de martyr se devait d'être entretenu en me tenant loin des visiteurs et des autres moines. Chargé du cimetière du Monastère, je n'ai d'ailleurs jamais pu embrasser la voie moniale, me contentant d'un rôle de conciergerie au cœur des défunts qui ont jadis fait la renommée de ce lieu saint. J'y appris l'art de donner les derniers sacrements afin de s'assurer que rien ne perdure ensuite, puis de creuser une tombe, selon la taille, le sexe ou la morphologie des gens; l'art de tailler la pierre et d'y graver une épitaphe dans le respect des rites et des traditions. Cette fonction nouvelle, celle de Fossoyeur, m'enchantait et me permettait de tenir mon esprit malmené loin de la tristesse ou de la mélancolie d'être à nouveau la lie d'un lieu de par ma laideur et les traces de mon passé.
Même si certains de mes compères Moines se voulaient bienveillants à mon égard ou du moins que leur visage n'exprimait pas de dégoût trop souvent, je n'avais guère de véritable camarade ou de personne à qui parler, aussi je choisi à nouveau une vie solitaire, cloîtré dans le silence... Le second incendie salvateur se déclara dans la salle des archives du monastère, aucun moine ne survécu étant donné l'heure tardive et l'absence d'alarme lorsque le foyer se déclara mais à nouveau je survécu, bien à l'abris dans la remise au fond du cloître, loin des flammes, louée soit Aon.


Embarquant avec moi ce qu'il me restait de mes vies précédentes, je me remis en marche, pelle sur l'épaule, en quête d'une nouvelle vie, de nouveaux projets et de nouveaux cadavres à exhumer. Cette aventure, je la trouvai auprès d'un bourrel, se voulant garant des basses-oeuvres en campagne et sur les routes, nous installions, Gaubert et moi-même les fourches destinées à l'écartèlement et les gibets destinés aux pendus. Cependant Gaubert, mon maître, mourru deux ans plus tard égorgé par des brigands sur un bord de route, avant que je ne puisse officiellement me faire bourrel à mon tour; la chose ne me rendant pas si triste que ça aux vues de ses manières à mon endroit et de ses paroles parfois blessantes. La vie se devant de continuer, je choisi de me rendre dans la civilisation, en quête peut-être d'un travail de Fossoyeur pour Citria ou ce que le destin aura à m'offrir...

à suivre donc...
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