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| Le Marche-Monde | |
| | Auteur | Message |
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Viskir Jörundr, Nalkiri
Messages : 145 Date d'inscription : 24/05/2020
| Sujet: Le Marche-Monde Dim 7 Juin - 9:20 | |
| Seul… seul…seul…
Les voix s’élevaient dans les brumes du royaume ésotérique, alors que Viskir déambulait maladroitement parmi les ancêtres durant une veillée trop longue. Assailli de toute part, les mots percutant ses tympans comme un gong frappé à l’aurore.
Toujours…. Toujours… toujours…
Oui.. Depuis toujours Viskir s’était senti seul, ils avaient raisons. Dès sa naissance sa mère mourra et le laissa seul. Son père quitta sa famille quelques années après étant devenu criminel et son frère aussi le quitta, l’abandonnant auprès du chaman de leur village pour partir à la recherche de leur père.
Hésites… hésites…hésites…
Sa vie d’avant pouvait se résumer à cela… né d’une famille de Loup, éduqué par un Shaman, un cerf. Il quitta les enseignements pour tâcher de renouer avec ses liens de sang, protégeant. Il choisi finalement de revenir aux ancêtres, au clan du Cerf.
Le pas incertain, Viskir déambulait dans le dédale de brume, tâchant d’avancer au milieu des ancêtres qui l’observaient de toutes parts, impassible.
Choisis…choisis…choisis…
Il l’avait fait, à chaque fois il l’avait fait et ce n’était que pire. A chaque fois il contemplait l’échec de sa vie. Ses choix n’étaient les meilleurs, mais il les assumait malgré tout.
Il arriva au bout d’un sentier, les ancêtres l’entourant, derrière lui. Le groupe faisait face à un esprit au bord de l’eau, une femme entourée d’une cape sombre. Il comprit que les paroles qu’il entendait depuis, les mots de discordes qu’il l’envahissait venaient de cette femme. Elle sortit l’une de ses mains de sa cape, une main à la morphologie osseuse, le désignant d’un index inquisiteur.
Pars… pars…pars ! Quittes les tiens, ils ne sont rien ! Quittes les tiens, pour leur bien !
Assailli par les mots cinglants dans son esprit, Viskir titubait un peu, il se fit soutenir par l’une des formes derrière lui, puis deux, puis tous.
Nag… partir. Famille. Viskir en être aussi. murmuraient les ancêtres le soutenant à l’arrière. Guide. Aide. Nag écouter la briseuse. Trop longtemps elle parle fort. Viskir nag entendre toujours sa famille. Mais maintenant, nag continuer comme ça. Famille parle plus fort.
Oui… ils avaient raison. Depuis trop longtemps Viskir s’était fait manipuler par les songes de cette femme, de cet ancêtre qui n’en n’était pas un. Depuis trop longtemps il avait commis des erreurs en pensant qu’il s’agissait d’une voix amicale.
Famille de sang, famille de clan, Viskir les retrouvera aujourd’hui. lancèrent les esprits derrière lui, le soutenant, l’enrobant d’une étreinte compatissante.
Il se redressa et fit face à ses démons ou plutôt… son démon.
Tu nag avoir ta place ici. Viskir comprend enfin, que tu nag être bien pour lui. Que tu nag être là pour lui. Vas-t’en, Pars !
Pars,pars, pars! reprirent les ancêtres à l’arrière.
L’incarnation du doute grinça des dents, ne pouvant faire face à la cohorte devant lui, la rage luisant dans son regard terne de n’avoir pas pu réussir ses manipulations. Puis, elle vint à sourire et s’adressa une dernière fois à Viskir.
Oui… je pars. Tu es détruis, mais tu te relèves. Derna est fier de toi, mais n’oublies pas qu’elle sera toujours là, quelque part.
La forme ésotérique s’évapora au moment même où Viskir retrouva Terra, clôturant son interminable marche dans les brumes, observant devant lui petit à petit chaque détail, comme un renouveau.
Derna…nag savoir qui être, mais elle nag être encore là.
Les informations se concentraient en son sein, il se rappela l’étreinte des ancêtres et ceux de ses camarades de Val Arak, de sa famille, qu’elle soit de sang ou de race.
Mehem… je nag être le même maintenant, enfin yag comprendre.
Il honora une dernière fois les ancêtres avant de se relever et de prendre la route vers Val Arak, tâchant de faire comprendre à tous que jamais plus on l’y reprendra à se laisser corrompre par la femme qu’on ne voit pas. | |
| | | Viskir Jörundr, Nalkiri
Messages : 145 Date d'inscription : 24/05/2020
| Sujet: Re: Le Marche-Monde Dim 28 Juin - 10:07 | |
| Isolé au crépuscule d’événements l’ayant bouleversé, Viskir rejoignit à nouveau la limite du Voile entre sa terre et celle des ancêtres. Là, il chercha un endroit où se recueillir, auprès d’une mer informe, changeante et agitée, s’agenouillant sur le rivage et attendant passivement la venue de quelqu’un.
Les ancêtres l’entouraient, il les écoutait. Mais il daigna ouvrir les yeux lorsque la Briseuse revint le visiter, marchant sur l’eau, calmant cette dernière à chaque pas, jusqu’à se retrouver en face du Nalkiri.
Elle fit glisser de sa robe une main squelettique, venant la déposer sur l’épaule du Marche-Monde avant de prendre la parole.
Tu es à nouveau à genoux… tu as besoin de moi mon enfant.
Viskir ciselait de son regard l’entité, le faciès froid et stoïque. D’une main, il recouvra l’osseuse structure à son épaule, serrant cette dernière pour la faire céder.
Tu nag pouvoir diriger Viskir, nag encore. Rétorqua-t-il avec rancune.
La Briseuse vint un sourire, un large spectre carnassier et avide d’influence, dégainant une lame aussi morbide que l’idée que représentait Derna.
Veux-tu que je t’achève ? Je pensais que tu avais réussi à te relever, mais finalement, ce n’était que pour mieux retomber… pauvre Viskir. Trahi, ton âme appelle à la libération, je peux te l’offrir. Demandera-t-elle dans un timbre de voix presque suave, alléchante.
Il était dans une colère intérieure, sachant que les paroles de tourmentes possédaient un fond de vérité… impulsif sur les faits, il allongea son bras libre pour capturer au cou la libératrice autoproclamée tout en se relevant et vint s’avancer dans l’eau immobile, comme ci cette dernière était solide, tangible.
Si je devoir libérer mon âme, ce nag être par ta main. Contredit-il avec ferveur, alors que ses cordes vocales n’expulsaient qu’une voix froide et lugubre.
A ces mots, l’immatérielle réalité devant lui embrasa son regard, le sourire se faisant plus fin et satisfait avant de disparaître dans une volute de fumée, comme un mirage disparaissant. Sa voix, pourtant résonnait tout autour de lui.
Il te reste une étincelle… fait la grandir jusqu’à devenir brasier, jeune Nalkiri. La voix percutant l’esprit de Viskir, il ferma les yeux pour se concentrer et chasser le démon qui résidait dans le Voile.
Puis… une voix presque maternelle émana proche de son oreille, comme un murmure intime.
Tu réfléchis trop… ils ont raison… laisse moi t’aider, mon enfant. Rend moi fier lorsque tu auras retrouvé la raison, sinon tombe et reste au sol. Viskir vécut alors une sensation intense dans son esprit, comme si une main venait de souffler quelque chose en lui, une séparation qu’il n’avait pas désiré, forcée et pourtant, toujours présente quelque part en lui, raccroché par un fil aux allures de flammes.
Il fit un pas de recule, retrouvant le rivage alors que les flots se déferlaient devant lui, sans jamais l’approcher, comme protéger par une aura surnaturelle.
Un rictus exagéré se colla à son visage, puis un ricanement un peu nasillard s’éleva dans sa bouche, sifflant entre ses dents, presque moqueur. Sa main vint capturer le vide devant ses lèvres, fermant le la prise pour ne rien laisser sortir avant de parler à voix-haute, mutine
Viskir nag faire erreur encore. Viskir nag être trahi encore. Viskir nag trop réfléchir encore.
Il tira sur sa lippe inférieure la relâchant ensuite dans un bruit de goutte, avant de se tapoter la tempe de la paume de sa main, pour reprendre conscience et contrôle.
Il se retourna ensuite doucement, observant l’assemblée ancestrale avec calme et discipline. Les regards de ses aïeux semblaient le prendre en pitié, passif dans l’attente de son action prochaine. Il récupéra du sable blanc aux allures de cendre sur le sol, qu’il étala sur son visage de manière hétérogène, avant de porter un regard convaincu aux ancêtres.
Je suis l’ombre des Ris, je suis le serviteur.
Il tendit ensuite une main ouverte vers les Ris, la paume ouverte vers eux. Ils approchèrent, déposant leur main dans la sienne, uni. Un sourire fier et mélancolique à la fois, alors qu’un hymne discret, commun et homogène s’éleva des esprits des aïeux.
Nag oublier qui tu es. Nag oublier Viskir. On être avec toi, mais on nag les seuls. Nag perdre Viskir de monde à tu. Tu nag devoir nous rejoindre encore. Viskir devoir apprendre à pardon lui. A écouter lui. A aimer lui. A pardon, écouter et aimer autres.
Viskir serra doucement l’assemblée dextre, sentant une chaleur rassurante en lui, bien que faible. Le sentiment que ce que Derna avait chassé se rapprochait, sans pour autant reconnecter le fil enflammé à la glace intérieure. Certitude alors, la rencontre interne devait venir de la volonté seule du Nalkiri, brûler le gel d’esprit à l’aide de cette faible flamme qu’il possédait.
C’est ainsi que, scindé en deux, dans un duel interne de mentalité, il rejoignit à nouveau la terre des vivants, quittant l’onirique avec pour tâche de contrôler la bête intérieure corrompue et de la dominer, de la dompter et de l’accepter. Il n’avait cependant pas oublié la présence d’alliés, sur lesquels il pensait pouvoir compter dans cette lutte spirituelle intestine. | |
| | | Viskir Jörundr, Nalkiri
Messages : 145 Date d'inscription : 24/05/2020
| Sujet: Re: Le Marche-Monde Mar 30 Juin - 9:43 | |
| Le colosse qui avait été brisé rejoignit durant la nuit son sanctuaire emplit d'une détermination nouvelle, une chose qu'il n'avait plus eut depuis bien, bien longtemps. Une action... une discussion, bien peut de chose firent comprendre au Nalkiri le but qu'avait fixé Derna pour lui.
Il avait compris qu'elle voulait le voir s'élever, mais non à l'aide d'un tierce, il devait s'élever seul. Surmonter la corruption qu'elle avait insinué dans son esprit, se relever et ne plus jamais tomber.
Prenant position à genou dans le petit bosquet qui était son havre de paix, il retira cape, tunique et ouvrant ensuite son buste en deux et laissant tomber un bandage de fortune qu'il avait tressé sur sa poitrine, le tissu rougeâtre tombant sur le sol pour laisser apparaître une blessure, une entaille d'un pectoraux à l'autre, à leur sommet.
Là, il apposa ses mains à ses cuisses, fermant les yeux. Une minute, cinq minutes, dix, trente, soixante... un ricanement sifflant à ses oreilles doucement après l'attente, porté par le vent, il rouvrit les yeux alors. Découvrant sa présence dans le Voile, ainsi que.... l'Autre.
Il se tenait là, en face de Viskir, partageant ses traits corporels mais mue dans un filtre sombre, noir et nauséeux. les nerfs tiquant ci et là, comme un hyperactif contractant des muscles aléatoires sur son corps ou son visage.
- Tu être content... Viskir ? Tu avoir vu comme lui souffrir, impuissant. Ton "Frère" avoir encore mal maintenant. Laisse, laisse moi finir travail. Nag me chasser encore. Tu savoir que ça être ce que tu veux. Laisse moi être Viskir, pour toujours. Tu nag avoir besoin de avoir mal encore. Tu nag avoir besoin d'être trahi. Je pouvoir être toi, te cacher du mal.
La forme astrale semblait agitée, sadique, se déchirant par endroit comme frappée d'une patte d'ours avant de reprendre forme complète et ondulante. Viskir ne répondit pas à son jumeaux malicieux, il était stoïque chose qui... visiblement, exacerbait la forme éthéré devant lui.
- Tu peut-être devoir encore voir comment eux nag aimer toi. Quand tous auront abandonné Viskir tu nag avoir le choix que de comprendre. Là, là... tu laisseras corps et esprit à Je, Je. Quelques entailles encore... et tu comprendre. tu nag avoir coupé assez profond, nag avoir assez brisé, Viskir encore trop dans tête, beaucoup trop, tu nag laisser place à Je !
L'entité se redressa dans ses spasmes compulsifs et inséra un index aux allures de crochet dans la plaie au torse, écartant un peu la peau de chaque côté au passage de la serre, portant un sourire sadique et satisfait dans sa machination corporelle puis... simplement, Viskir mit une main à l'avant bras de la forme spectrale, avant de lui adresser paroles reposées, sincères, en accord avec-lui même.
- Viskir te pardonne. Viskir se pardonne. Un sourire indolore et bienveillant se portant vers lui, le regard paternel et attentif.
Médusée, l'Autre sembla prit d'assaut, comme s'il venait de recevoir un coup de plein fouet, sa structure vibrante, incertaine, se détériorant ci et là. Il s'adressa à Viskir, criant d'une voix étouffé, comme étranglée, nerveuse et paniquée
- Nag ! Nag ! Tu nag pouvoir pardonner ! Tu nag pouvoir revenir en arrière ! Tu nag pouvoir reprendre vrai chemin ! Tu devoir partir et laisser Je être toi ! Je être toi ! Je... être. TOI !
Dans un ultime coup bas, l'Autre plongea sa main, immatérielle, traversant la chair sans la toucher jusqu'à serrer le cœur de Viskir avant d'hurler de douleur. se tordant comme un serpent la main figée dans l'hôte. De sa main cerclant le coeur, il avait prit feu. Le brasier qui s'était réveillé dans le torse de Viskir avait consumé la glace qui l'enroba plus tôt, cette même glace qui offrait son pouvoir à l'entité. Elle se tordit de désespoir, paniquée alors que les flammes léchaient le bras, remontant jusqu'à consumer entièrement le Malsain.
Puis le vent s'éleva dans le Voile, une brise légère, qui fit danser les flammes et emporta la volute brumeuse et calcinée dans les airs, la bannissant du lieu. Viskir remit sa main alors à sa cuisse, main qui n'avait point brûler aux flammes purificatrices venant de son intérieur. Une main squelettique vint traverser l'invisible devant lui, à quelques pas. Sortant du rideau immatériel, Derna apparut, captant une feuille de chêne qui virevolter devant elle, elle l'observa alors doucement.
- Les protégés de Lysaelle sont toujours les plus obstinés. Expliqua-t-elle d'une voix calme, peut-être même douce, maternelle, portant un regard ravi à Viskir, un sourire discret apparaissant même sur ses lèvres. Mais ce sont toujours eux qui se relèvent le mieux, lorsqu'ils arrivent et qu'ils ne restent pas au sol. Elle laissa s'échapper la feuille de chêne devant elle, d'une main légère, écartant les doigts avec discipline. Tu n'es plus une feuille dans le vent qui s'écrase au sol, Viskir. Derna a fait de toi un tronc solide, immuable. La plus forte des tempêtes ne saura te faire flancher, à nouveau.
Elle recula alors doucement, d'un demi-pas, retrouvant sa place dans l'immatériel, laissant un dernier mot pour le cobaye des choix qu'on lui avait obligé, imposé.
- Tu n'as plus besoin de moi, Loup aux bois. Derna ne reviendra plus.
A ses paroles, elle fini de s'évaporer, et apparurent alors autours les formes soulagées des ancêtres, ayant été absents pour laisser Viskir agir seul. Ils lui firent face, dans un demi-cercle, souriant d'un seul geste commun. Le Nalkiri rendit l'attention, sincère aux ancêtres qui le veillait, avant de se relever, opinant du chef doucement. A cet instant, il aurait pu jurer voir un petit dragon verdâtre traverser fugacement l'espace distordue derrière les Ris, s'évaporant aussi vite qu'il fut arriver, l'espace d'un battement de cils.
Il fit un pas, sortant du Voile et prit direction de Val'Arak, le cœur pur, l'esprit tranquille, la démarche naturelle. Viskir, le véritable, le Loup aux Bois, il était de retour et comptait bien le montrer. Il avait fort à faire, fort à dire à tous ses amis, il se questionnait que peu sur l'accueil qui lui sera réservé, comprenant bien que le retour aux sources après la tempête qu'il subit et fit subir ne sera sans doute pas simple à comprendre pour tous, mais il n'en était pas pour autant apeuré, il était redevenu fort, il était le Loup aux Bois. | |
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