Un jour, j'ai dit à l'un de nos invités que s'il voulait comprendre les Kheijans , il devait comprendre le Sina'far. Il y a très longtemps, mon peuple était étendu de par le monde, dans une gloire comme il en existe peu aujourd'hui. Or, la vanité et l'orgueil a poussé Derna à la destruction. Nous avons donc appris à nous relever et à survivre pour ne jamais retomber. Nous avons trouvé refuge dans ce désert que nous avons nommé Sina'far. Mal préparés, très peu de gens peuvent survivre à la chaleur de cette mer de sable. Là réside des scorpions, des serpents, des efreets, des Nedjims. Ceux-ci furent des hérétiques errants tels des morts vivants déambulant dans une ancienne cité en ruine et à l'intérieur d'une immense pyramide, un temple sacré pour nous. À présent enfermer dans les étages inférieurs, ils n'en demeurent pas moins dangereux, et l'accès est interdit aux étrangers. Or, non loin de cette pyramide, existe une cité que j'aime bien surnommé la Perle du Sina'far. Ce lieu saint, c'est là que je suis née, Najar'him.


Ma cité, bien que petite comparée à certaines, reste unique en son genre. Certains de ses bâtiments sont en pierres beiges, comme notre bibliothèque, notre temple ou notre banque, mais plusieurs sont de grandes tentes aux motifs détaillés. Le sol est recouvert de tapis colorés, à l'infini raffinement. Au centre, l'Oasis, notre fierté et notre lieu à la fois de repos et de rassemblement. De notre aire commune, les gens peuvent descendre par un petit escalier blanc menant à l'étendue d'eau, ornée de végétation. L'eau..l'élément des plus sacrés pour nous, autant au niveau de notre survie que de notre spiritualité. Sans eau, dans le désert, un individu peut mourir en à peine deux jours et demi. Ceux qui ont la prétention de penser qu'ils peuvent survivre dans le Sina'far à peine préparer à la rigueur du désert ne verront point les jours de leur vieillesse. Nous, Kheijans, nous avons survécu après une longue adaptation et apprentissage. Nous savons où trouver de l'eau là où tous croiraient que ce n'est que sable aride. Nous savons aussi se protéger lors de tempêtes de sable, dénicher des fruits exotiques, selon les saisons et les recoins des dunes, en particulier les bananes et les agaves, aussi utiliser la peau de serpent comme gourde. Voyez-vous, nous apprenons très jeunes, à faire preuve de débrouillardise et de courage. À dix ans, nous avons un rituel que tous Kheijans doivent passer et surmonter. L'enfant revêtu seulement de ses vêtements doit marcher pendant huit lunes à travers le désert et survive aux différentes épreuves propres au Sina'far. Plusieurs ne survivent pas, car cette épreuve est destinée à faire une sélection naturelle des faibles et des forts.

Cela peut sembler dur, tout comme le fait que nous éliminons les Nébulix à leur naissance, mais en même temps, le Sina'far est l'un des plus dangereux qui soit sur Terra. Or, pour revenir au Kas-wan, seuls les forts peuvent y survivre. Les enfants traversent le désert jusqu'à une oasis ; là ils peuvent enfin refaire leur réserve d'eau et de nourriture, sans oublier l'aide des voyageurs. Ensuite, ils reviennent à Najar'him, cette épreuve les changeant à jamais les rendant plus forts, plus alertes et plus matures. Un Vizir les accueille et c'est là que ces enfants deviennent officiellement des Kheijans et ils se font donner leur nom de clan. Siket, nous avons d'autres rituels, comme celui propre à la mort ou au mariage. Selon notre tradition, chaque année, il y a justement une cérémonie importante durant laquelle les jeunes filles de quinze ans portent à leur gorge gracile le jinaq. Cela signifie que la jeune femme est prête à prendre époux. Quand deux jeunes gens éprouvent un amour réciproque, le jeune dit : mon eau est à toi. Et la jeune femme répond : notre eau ne fait qu'un. Une fois ces fiançailles faites, le père doit approuver ce mariage, quitte à choisir un autre époux pour sa fille si le fiancé ne lui convient pas.

Ce n'est point un secret, notre société est patriarcale, les femmes fortes,à la volonté de fer, peuvent se faire remarquer et gagner le respect des hommes, mais reste que la majorité prenne époux et élève leurs enfants, loin de la guerre ou de la politique. Or, nous, Kheijans, sommes un peuple très spirituel. Le Conseil du Grand Oeil est constitué des Vizirs, notre clergé en soi, seuls eux ont accès au Grand livre du destin. Ils sont nos guides concernant Aon et le destin que seul lui connait. Les Vizirs sont aussi les seuls à maitriser ce que nombreux de Terra appel la magie. Personne d'autre qu'eux a le droit de pratiquer le don et la magie des autres races est interdite. Siket, nous avons le Conseil des Trois traits, nos dirigeants responsables de tout ce qui est économie, diplomatie et militaire. Ces deux Conseils sont ce qui fait de Najar'him une cité solide et complexe, profonde au niveau spirituel et riche au niveau des autres sphères, les talents de nos artisans, la réputation redoutable de nos guerriers et le bon développement de nos relations reliées à notre diplomatie. Le tout est surplombé par notre Cheikh bien-aimé qui est très à l'écoute de son peuple.

À présent, je trouve important de vous informer des préceptes qui sont le pilier moral du Peuple Élu.

1-Aime ton sang et respect les tiens.
2-Protège femmes et enfants
3-Une mort au combat est une mort digne
4-Si l'honneur de ton frère est bafouée, venge-le.
5-Honnête tu seras, comme bon te semblera.
6-Vizirs, tu écouteras.
7-La voix du Cheikh est absolue
8-Apaise la faim de ton frère et respect tu recevras.
9-La gloire est dans l'or, alors plonges-y ta main.
10-Toute personne est considérée comme un ennemi ne doit recevoir aucune pitié.

Ceux-ci sont nos préceptes, notre code de conduite, nos valeurs, sans oublier notre foi en Aon, le Roi-soleil que nous vénérons corps et âme. Il faut comprendre que nous sommes à l'écoute de signes envoyés par notre Dieu lumineux, dont lui seul connait notre destin. Par exemple, moi, durant mon Kas-wan, Aon m'a béni d'une pluie de sauterelles. C'était pour moi un signe positif, car de ce fait, j'ai pu en manger et reprendre des forces pour continuer ma route. Ces signes sont, pour nous Kheijans, des extraits du Grand livre du destin. Nous en sommes très à l'écoute. Mis à part le respect de nos lieux sacrés, nous considérons les chevaux comme des êtres à part entière, digne de notre respect. Ils sont très sacrés à nos yeux. Si un ignoble individu ose tuer ces magnifiques montures, nous considérons cela comme un meurtre et le fautif aura le droit à un châtiment digne de ce nom.

Or, nous possédons la plus belle race de chevaux de Terra, l'Akhal'Khei. Rares sont ceux qui le chevauchent même les Kheijans, c'est un honneur exceptionnel d'en avoir un et il faut en prendre grand soin. Le Peuple Élu est donc très respectueux des équidés. Nous avons, comme dit précédemment, le sens du sacré.

Conclusion

À chaque fois que je reviens au Sina'far, je demeure éblouie et humble devant l'immensité de ce désert. Il est imprévisible, sage, infini, ses dunes s'adaptent au gré du vent chaud. Le soleil plombe et brille à la surface des dunes dorées. Il est modeste et riche. Il est dangereux et sans pitié. Il est tout...comme le Peuple Élu.


Hiérarchie du Peuple Élu 

Cheikh 

Conseil du Grand Oeil

Grand Vizir
Akh Vizir
Vizirs
Apprentis  Vizirs


Conseil des Trois traits

Al Pacha
Akh Pachas
Pachas