Lorsqu'elle poussa les portes de l'auberge, un vent glacial escorta la belle créature jusqu'à l'intérieur. La froide rafale fit tourbillonner ses long cheveux d'ébène tandis qu'elle replace ses habits de quelques coups de mains. Bien évidemment, si vous étiez un tant soit peu près d'elle, vous pouviez assurément sentir un doux parfum de fleur d'oranger ; une coquette attention qui allait facilement annoncer sa venue dans les parages. Après avoir ajusté sa tignasse en rabattant une large mèche derrière son oreille, elle incline le chef vers la tavernière, se mouvant avec douceurs vers elle.
En l'étudiant, elle vous semble gracieuse, d'une corpulence plutôt fine mais vous pouvez remarquer que son corps est bien tonifié. Lorsqu'elle retire ses gants de velours sombre, pour dévoiler sa peau jusqu'à ses avant-bras, elle les déposent ensuite sur le comptoir. Instinctivement, vous redressez le nez pour sonder à nouveau la belle. Elle vient de commander de l'eau, étrange. Peu importe, vous continuer de l'épier avec grande attention. La toute pâle tourne le regard par dessus son épaule, vous considérant sans grand intérêt. Deux mires blanchâtres vous scrute sans gêne apparente. Son regard est bordé de grands cils noirs qu'elle souligne de quelques traits de fards foncé, sans exagération. Il n'en faut pas plus pour mettre ses mirettes en valeur.
Puis, vous vous redressez, curieux d'examiner ses yeux de plus près, probablement. Lorsque vous vous approchez, elle ne détourne toujours pas le regard, un geste quelque peu déstabilisant mais tout de même attirant. Une fois plus près, vous découvrez une longue cicatrice qui fend son, jadis, parfait minois. La cicatrice part du coin gauche de son front, passant par l'arrête du nez puis descend jusqu'au coin de sa mâchoire.
- Ma très chère, bienvenue en la Sombre..faites-vous, courtois.
La femme incline simplement le chef en guise de remerciement, aucune émotion illumine son faciès. Étrangement, cette cicatrice ne fait qu’amplifier l'intérêt que vous avez pour son regard blanc.
- Je suis curieux de nature et j'aime les bonnes histoires, d'où vient cette immense balafre qui orne votre autrefois élégant visage ?
Elle se retourna un peu plus vers vous, tanguant la tête de côté, elle vous observe pendant quelques secondes. Manifestement, la discussion semble entravée. De ses lèvres pulpeuses, elle tranche sèchement, dans un timbre de voix perçant.
- Affaire de famille.
Araneida Stae, Nargolith, Luciole et Cytix, Mortanyss aiment ce message
Sujet: Affaire de famille