Les mémoires d'une Pacha

L'on dit que l'histoire appartient aux vainqueurs, que ce qu'on le se souvient vient de ceux qui ont laissé une trace du passé. Ces mémoires seront mon héritage pour ceux qui viendront après moi pour ne ket oublié par quoi je suis passé, mais ket seulement moi, mais le Peuple Élu dans son ensemble. J'ai rencontré récemment une gitane du nom de Thalia qui m'a proposé d'écrire un conte sur ma vie. Or, plus que je racontais et plus que je me rendais que mes exploits n'étaient ceux d'une héroïne individuelle, mais bien d'héros collectifs. Propre à l'unicité et à la force commune.

Je vous raconterais donc les différentes guerres auxquelles j'ai participé depuis mon arrivée à Najar'him, je vous raconterais aussi les différentes périodes de notre ère, des tournants décisifs influençant considérablement l'avenir de la Sainte. Je vous raconterais à travers tout cela la  réalité d'une femme qui a visé le sommet de la montagne, vivant maintes sacrifices difficiles à comprendre pour plusieurs. Voici les mémoires d'une Pacha servant le peuple, le cheikh et Aon. 








Quand je suis arrivée à Najar'him, j'étais une femme du peuple. Une inconnue parmi tant d'autres, rêvant d'explorer et de gagner le respect par mes faits d'armes. En soi, une marginale qui provenait d'une famille traditionnaliste de pachas et d'Asadas. Le destin a fait en sorte que je suis née femme, mais le feu de mon cœur ne m'a jamais soumise à cette contrainte pour réaliser mes rêves.

Or, durant cette période de mon arrivée, Najar'him était menacée par ce que l'on appel les Nedjims, êtres très similaires aux Mortanyss , au début de leur évolution, mais sans l'intelligence ni le sens de la parole. Au début, nous ignorons qui étaient ces cadavres vivants, régnant dans les ruines d'un ancien village et dans la pyramide sacrée. Je me souviens que Rafah, kheijan allant vers la voie du Pacha de la défense, avait prit les troupes en main et nous nous sommes battus dans les ruines. Ce fut la première bataille à laquelle j'ai participé. La Sainte vivait souvent des attaques de monstres, mais la plus importante fut la vague de Nedjims qui a  déferlé sur nous, amenant avec qu'elle un dragon d'os, rouge et féroce. Notre peuple a réussi à le repousser, mais ce n'était que le début d'une grande guerre pour défendre les nôtres.  

Plusieurs cycles après, nous avons vu des kheijans montés au pouvoir, tel que Rafah cité ci-haut, mais aussi Ezrah et Amunitiris. Jeune et innocente, je fus surprise de voir des femmes vivre une telle ascension, je croyais que c'était réservé uniquement aux hommes, mais cela m'a donné espoir en un avenir où les joyaux de Najar'him pouvait brillée autrement qu'être de bonnes épouses accomplissant des métiers plus propre à la femme, comme artisane.  Je continuais pour ma part à améliorer mes techniques martiales, tout en essayant de survivre progressivement à un chaos qui avait  commencé à se créer. Une lourde  division parmi le peuple Élu. Certains kheijans usaient très facilement de la violence contre leurs frères et leurs soeurs, l'insulte était facile, les femmes n'avaient ket la protection des hommes, même certaines se faisaient menacés et insultés. Bref, la  discorde régnait, tout comme le manque de respect. Une période sombre pour Najar'him, et les Nedjims se faisaient de plus en plus menaçant. Je me souviens alors, les yeux fixés sur la mer, que je m'étais promis d'aider à ramener l'ordre, le respect et la prospérité à Najar'him. J'ignorais encore comment, mais je m'étais tournée vers la voie d'Émissaire. Or,  la haute sphère du Conseil des Trois traits avait repris le tout en main, le Akh Pacha Imkaj Kah avait exigé que le manque respect en publique allait être punis par le fouet. Un rituel de purification et d'unicité avait été aussi réalisé par le Akh Vizir Sakim  Al'farouk, amenant un second souffle au Peuple Kheijan.  Pour ma part, je sentais encore les tensions, mais la paix était revenue, une paix nécessaire pour vaincre ensemble les Nedjims.

Trois grandes batailles fut nécessaires pour les enfermer, et ce, en allumant la flamme éternelle.  Avec des guerriers, je me suis rendu dans le tunnel qui fut escavé, révélant le temple de Derna. Nous avons protégé la fosse, combattant tels des lions, contre une marée de squelettes. Un ancien Akh Vizir nedjim était alors apparu, transformant un squelette en dragon d'os, mais après un long combat, nous l'avons vaincu, le Akh vizir avait disparu. Quelque peu de temps après, une assemblée présidé par le Cheikh en personne fut organisée. La majorité du peuple avait voté pour la solution dite ci-haut, emprisonner les Nedjims pendant près de deux cent ans, et préparer nos descendants à cette futur invasion.

Ensuite, une grande bataille fut organisée dans la pyramide sacrée, nous nous sommes enfoncé jusqu'à ses entrailles, armes en mains, et nous nous sommes rendus jusqu'à l'endroit où l'on devait allumer la flamme d'Aon. Les Nedjims, anciennement des Kheijans, dans leur grande vanité avait pensé pouvoir vivre éternellement, ils ont été maudit, errant mort vivant, spectre de la mort digne de disparaitre. Or, un sacrifice fut nécessaire pour les emprisonner, un des nôtres avait payé le prix de sa jeunesse pour que la flamme fut allumée, et les Nedjims emprisonnés. Saloum shoab, lui dans la fleur de la jeunesse ayant vieilli de plusieurs années. Reste que  je lui en serais à jamais reconnaissante et son nom mérite de n'être ket oublié, tous comme ceux qui ont combattu à nos côtés.

Le temps a passé, la vie continuait,  nombreuses tensions diplomatiques sont revenus à la charge, surtout avec les Gorlaks qui venaient de temps à autre faire affront à notre territoire, jusqu'à faire explosé notre entrée de la pyramide. Le pouvoir ont alors changé de place, la Pacha Ezrah et le Pacha Rafah, avec nombre de leurs hommes, ont quitté Najar'him pour jamais revenir. À l'époque, j'étais une messagère officielle, aspirant à être Pacha à nouveau. J'avais délaissé cet espoir un temps, voyageant de part les landes pour apprendre des autres peuples, afin de mieux interagir avec eux et amenant des informations pertinentes pour la diplomatie. Je me souviens d'avoir écrit au feu Akh Pacha Kasir comme quoi la neutralité serait préférable pour notre prospérité, car nous manquions à présent de guerriers. Je  fus heureuse de voir qu'il fut sur la même longueur que moi. La neutralité fut établie, moi et Khassim Var Al'Nahid, devenus Conseillés diplomatiques, et aspirants pachas,  pour la Pacha Zarah et la Pacha Amunitiris, avons parcouru les landes, ouvrant ainsi des portes insoupçonnées niveau relation commerciale amenant la prospérité. Vay, cette nouvelle période était promesse ket de combats guerriers, car malheureusement nombreux avaient déserté, mais bien d'une période commerciale. Sombrun et Luk'Maar s'ouvraient à nous, nos artisans étaient reconnus de part les landes. Je cite de grands noms tel que Yezim Dra'zias, maitre forgeron, ou Amunitiris, grande couturière  hors paire.

Pour ma part, je fis de mon mieux pour me démarquer, ayant accepté le sacrifice de ne ket enfanté pour servir mon peuple dès que j'aurais sur ma joue le tatouage des Trois trais. J'avais accepté avec bravoure, mais jamais j'aurais cru que ce sacrifice allait être le plus grand de mon existence, moi qui rêvait de fonder une famille, de me battre pour elle et pour les enfants du peuple.   Je surmontais donc les épreuves, tentant d'être digne du Conseil des Trois traits, mais malheureusement, le fait d'être femme me rattrapa, ce fut Khassim qui fut désigné comme Pacha. Je fus heureuse pour lui, mais oh combien le découragement m'avait étreint, nul ne savait à quel point. Je continuais malgré tout à oeuvrer pour Najar'him, organisant des événements, aidant en tant que messagère, voyageant de par les landes, persévérant dans ce rêve d'appartenir au Conseil des tatoués. Reste qu'à nouveau, la menace des Nedjims étaient toujours présentes, des restant erraient encore dans les ruines.

Sous l'ordre de la Pacha Zarah Khalil, Belal Shareef, aspirant pacha de la défense, vient organisé une attaque stratégique pour se débarraser de ces tas d'os que nous brûlons sous le regard du Conseil du Grand oeil. Un rituel fut fait, une ombre ria dans les flammes obscures pour disparaitre, délivrant ainsi les ruines de leur présence. C'est en revenant que je fus nommée enfin Pacha, après des mois et des mois d'acharnement et d'épreuves, je me   fis tatoué, trois traits parfaitement droits sur la joue. J'étais consciente de la grande responsabilité qui m'incombait, et aujourd'hui, je me rend compte que plus tu monte au pouvoir, plus l'humilité est nécessaire pour bien servir le peuple. Tout comme la juste fermeté et la clairvoyance des impacts de nos décisions. Or, je m'étais promis de ne jamais perdre la volonté qui était mienne de servir entièrement la Sainte, sans me reposer uniquement sur le titre. Reste que cela m'a changé considérablement.

Or, en parallèle à cette ascension, une menace s'était fait sentir, venant ébranler les landes en entier...le drakan noir Kage avait délivré une dragonne ancestrale. Une nouvelle guerre allait débuté, une guerre menaçant la fin de notre monde comme nous le connaissons.

Chapitre II
Carbone

Ses flammes n'avaient fait qu'alimenter ma fureur

Je me souviens encore de la première attaque de Carbone. À l'époque, je n'étais ket encore Pacha, mais son retour s'était fait en parallèle avec ma propre ascension. À mon souvenir, Kar fut la première à être attaquée de ses flammes, près de 250 braves kardars, femmes, hommes et enfants avaient perdu la vie. Je les avais pleuré ces petits hommes, bien que la mort avait sa raison d'être et faisait parti du destin d'Aon. Il n'en demeurait ket moins vrai que nous ignorons d'où provenait cette nouvelle menace. La Pacha Zarah m'avait alors ordonné d'aller m'informer, chose que j'avais accompli avec ferveur. Je me suis rendu à Hishtals, j'avais appris qu'un certain Kage,un ancien drakan bannis du Conseil des sages. Au début, il accusait ceux-ci d'avoir délivré la dragonne, mais la neutralité des drakans ne m'avaient laissé dupe. Mon intuition me soufflait que Kage fut le responsable, surtout qu'après nombre d'informations, il était au courant que la dragonne était enceinte. La nouvelle que elle avait mit bat ses petits avaient déclenché un émoi partout, surtout qu'ils grandissaient vites. D'autres cités furent alors attaqués, nous préparons le mieux que nous pouvons de notre côté pour prévoir une éventuelle attaque, chose qui arriva. Or, le peuple Élu fut très proactif, nous réussîmes à blesser gravement l'un des petits, qui avaient fui, l'incendie avait été moindre, l'ayant éteint à temps. Aon avait su nous protéger par notre vigilance et nos talents guerriers, je fus la première à l'avoir attaqué et je me souviens qu'encore une fois nous avons persévéré sans relâche.

Reste Kage continuait de prendre de plus en plus de pouvoir, des hommes lézards avaient commencé à envahir les landes, jusqu'à notre territoire. Ah! Mon coeur saigne en passant à tous les chevaux que j'ai perdu en affrontant ces créatures. Ils étaient telle une marée noire agglutinante et obscure, dominer par le grimoire de Kage, tout comme la volonté de Carbonne. Au début, nous pensions qu'elle était innocente, ayant perdu son libre arbitre, mais nombre de peuples avaient recueilli progressivement de l'information à son sujet. Le temps passa, les Yokais continuaient leur invasion massive. Une lune, nous nous sommes rendu à la mine et nous avons vu Kage en personne entrain d'ouvrir un portail pour son armée. C'est là que je l'ai vu pour la première fois, que nous avons su que le grimoire lui amenait ses pouvoirs. Il avait disparu, nous avons combattu les yokais pour purifier les lieux de leur présence.

Or, un premier Sommet fut organisé à Kar, plusieurs représentants par peuple s'étaient réunis, du jamais vu dans l'histoire. Une paix imposée vu le jour, même entre les pires ennemis, pour se liguer contre une même menace. Je m'en rappel encore que j'avais accompagné la Vizir Samara et la Pacha Zarah à l'époque, Belal Shareef avait été à mes côtés également. Heureusement qu'il fut là à me faire sourire, car je dois vous avouez, cette réunion fut pénible et très longue, menant ket à grand chose. La seule chose intéressante fut l'arrivée de Kage et sa nargue, comme je l'ai hais en cet instant. Je m'étais promis de le faire chuter et de venger tous ceux qui avaient tombé à cause de lui.


Le Peuple Élu voulant reprendre les choses en main pour arriver à une solution efficace, j'avais aidé à organiser un second sommet au sein même de notre Sina'far. J'allais de par les landes, invité chacun des représentants à y assister, du damné Saknyx à la Voix de Sombrun. Le nombre qui avait répondu à l'appel fut impressionnant, nos dirigeants les avaient subdivisé dans la mine, les mages, les ombres et les guerriers, afin que chacun d'eux soulève ce qu'ils pouvaient faire pour éradiquer cette menace. Les solutions étaient plus concrètes, trouver une potion pouvant respirer sous l'eau, aller à l'antre de la dragonne pour voler le grimoire, qui à l'époque fut sur elle, et combattre dans les plaines les yokais. Je ne pourrais vous dire plus en détail, car pour ma part, j'étais de garde devant l'entrée.

Le temps à passer, et étrangement, la menace s'était calmée, Kage s'était fait discret, mais Carbone était toujours présente. Ses petits en revanche étaient tombés sous les lames des peuples, un à un la dragonne s'était vu vulnérable, bien que toujours aussi imposante. La destruction de  Derna s'abattit alors sur Citria, ou plutôt sur la basse ville, brûlant et tuant les innocents s'y trouvant. Encore une fois, les Kheijans avaient été présent, le Pacha Belal avait quelque peu diriger  nos guerriers dans le chaos  des flammes, la Blanche nous était redevable de notre aide. Or, le retour de Carbone avait déclaré un état d'urgence, le drakan Valkyss, un bon mathal à moi, m'avait demandé mon aide pour organiser l'Ultime sommet des peuples. Chose que je m'étais empressée avec ferveur, en envoyant des missives, ainsi que mes émissaires, de par les landes. Je sentais en moi que c'était le dernier coup à donner, mais jamais je n'aurais pensé que ce sommet historique précéderait la chute d'Hishtals.

J'avais exigé un représentant par peuple, les drakans présent avaient fait preuve de fermeté pour que l'on respect le nombre de dix. Seuls les Gorlaks n'avaient ket été présent, mais la réunion avait été efficace pour le peu de temps que nous avions. Les Nargoliths, aider des Daelwenas, avaient concocter une potion aquatique, les troupes guerrières avaient été chargé de combattre sur la plaine pour détourner l'attention des yokais, tandis que les mortanyss, accompagnés des Nargoliths, devait se rendre dans l'antre pour voler le grimoire. Tout semblait simple, précis et claire, mais comme les choses avaient mal tourné sur le champs de bataille. Enfin, vers la fin du Sommet, nous avons entendu des lames s'entrechoquer,  on est venu nous prévenir que les Yokais attaquaient Hishtals. Ah! Jamais j'en avais vu autant de mon existence, ils étaient si nombreux que fuir la cité était impossible. Je croyais réellement ma fin arrivé, j'ai tombé plusieurs fois, les Kheijans qui m'accompagnaient ont lutté comme de vrais fauves, essayant de nous sortir de là, mais sans succès. Des mages créèrent des portails, nous dûmes par survi emprunter, ce qui nous mena à Tyrimar. Je fus bouleversée d'avoir assister à la chute des drakans, nombreux ont péri, mais ma peine était rien comparer à celle de Valkyss, mon mathal, qui avait tout perdu. Jamais je n'oublierais ce soir fatidique où je fus à maintes repris sauver par les miens, mais aussi par certains, tel que Valkyss, et même Saknyx. Nous avions oublié nos différents, nous avons combattu sous une même lame. Or, ce n'était ket terminé...La grande bataille allait commencé.


La lune qui suivit tous les guerriers des landes s'étaient réuni, Tural de Béon avait prit le commandement de la grande armée hétéroclite, j'avais pour ma part laissé le commandement de notre troupe de Kheijans au Pacha Khassim, rendu Pacha de la défense.  Nous sommes allés d'un même mouvement vers Hishtals pour pourfendre plusieurs Yokais question de détourner l'attention de Carbone. Or, le chaos fut à son comble quand celle-ci attaqua. Par Aon! Je n'ai jamais vu une bête aussi grosse de mon existence. Nous nous trouvâmes encerclés par les sbires de Kage, les flammes nous entourant. Des mages  nous ouvrir des portails, malgré mon dégoût, je dûmes à nouveau l'emprunter, nous cessions de tomber sous des armées de yokais partout où nous allons. C'était infernal, nous étions divisés, mais je réussis  à ramener plusieurs guerriers et mages sur la plaine où le reste de notre armée nous attendait. C'est là que nous avons combattu jusqu'à tant qu'un mage hastane apparut en affirmant qu'ils avaient trouvé le grimoire. Nous crûmes alors la victoire notre, nous le suivîmes jusqu'à l'antre de Kage. Il s'y trouvait, à porter de mains, mais voilà...Carbone fut plus rapide, il s'enfuit avec le grimoire, nous laissant entrevoir l'échec. Les survivants de la bataille se réunirent alors, la tension régnait dans l'air, les Mortanyss nous provoquèrent, désignant les Kheijans responsable de cet échec cuisant. Ils déguerpirent, après un échange violent, fait de duel et d'insultes, mais nous, nous restâmes, essayant de trouver une solution avec ceux qui étaient restés pour en terminer.

Nous apprîmes alors que Kar se faisait à nouveau attaquer. Nous nous rendîmes le plus rapidement possible et malgré l'épuisement qui était le mien, je pris à nouveau part aux combats, Enfin, nous fimes tombés les yokais, combattant sans cesse, tout en essayant d'aider à éteindre l'incendie qui ravageait Kar. C'est alors que Kage tomba de la dragonne, nous réussîmes à le retrouver, je contribuais à le tuer. Aussitôt, le grimoire enfin en main, nous ne perdons ket de temps à aller au château des Nébulix. Là, nous gardions la porte, fébrile, épuisé, mais heureux de bientôt voir la menace éradiquer. Le rituel se fit, une immense lumière de la forme d'un dragon nous éblouit.

Il y eu un silence....puis la paix. Une paix merveilleuse. Je me souviens encore du regard du Nargolith Kilath sur notre petite troupe de Kheijans, toujours présent. Un regard remplit de reconnaissance et d'admiration. Il est certain que la Vizir Nasreen a purifié nos âmes de la magie que nous avons traversé. Or, nous n'avions ket fêter cette grande victoire, pour dire vrai, à Najar'him, cela a passé presque sous le silence, mais dans mon coeur, j'avais contribué à redonner un avenir à mon peuple. Sans me douter, qu'une saison plus tard, notre Sina'far allait dépérir et mon âme reliée aux dunes, aussi...

D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours considéré notre désert comme le plus grand des mentors. Ses dunes sont aussi douces et chaudes que la peau d'un amant, mais il est à la fois impitoyable et sélectif. J'ai toujours puisé ma force dans ce désert, remplit de dangers et de mystères. Il a fait de nous ce que nous sommes. Or, Najar'him m'a aussi forgé, je suis devenue ce que je suis, surmontant obstacles, combats et épreuves. L'une d'elle fut reliée à mon amour pour un homme qu'Aon a destiné au don. Les vizirs ne peuvent prendre épouses. Nombreux savent que j'ai eu deux fiancés dans ma vie, mais la rupture de ce second amour fut la plus douloureuse. Une peine de coeur peut être aussi transpercante qu'une lame, mais je devais restée forte pour mon peuple, contrôler mes émotions, ne ket laissé transparaitre mon désespoir, ni le fait que j'étais intérieurement brisée.  Pendant cette période très difficile de mon existence, le Sina'far aussi se mourrait. Douce ironie, propre au destin. Nos eaux baissaient à vue d'oeil, nos plantes s'asséchaient, nos animaux tombaient malades. Le Conseil Vizir démontrait une inquiétude alarmante, tout comme le Conseil Pachas, dont je faisais parti depuis plusieurs cycles à présent. J'ai vu le désastre arrivé, malgré ma souffrance qui était mienne, je m'oubliais pour mon peuple, tentant de prévoir des rations d'eaux, voir si certaines de nos relations pouvaient nous fournir en eau si nous n'arrivons ket à bout du problème. La Vizir Nasreen nous révéla, durant une réunion, que l'eau était sûrement empoisonnée, la raison du dépérissement de notre Sina'far, de la sécheresse accélérée. Nous ne comprenons ket pourquoi en revanche elle baissait à vue d'oeil. Le seul indice que nous avions était les fourifeux qui étaient revenues sur notre territoire, sans oublier d'étranges monstres et arbres agressifs. Nous sommes donc aller au temple de Derna, là, nous avons dû combattre des espèces de monstres verts visqueux qui polluaient l'eau sous-terraine.

Le calme fut, mais le problème n'était ket régler. Où provenait ces monstres? Mon intuition me menait vers l'eau, voir peut-être une fissure sous celle-ci. Je tombais par accident dans l'eau, j'en profitais pour nager et voir s'il y a avaient une entrée sous-marine, mais sans succès. D'autres Kheijans m'avaient suivi, surtout pour ma protection, je reviens à la surface, écoeuré par l'eau dégoûtante. Le Pacha Belal Shareef prit alors les choses en main et il plongea à son tour avec ces hommes, pour revenir enfin à la surface, communiquant qu'il avait trouvé une entrée garder par une armée de ces créatures.

La Vizir Nasreen fut perplexe, elle espérait que nous trouvâmes une autre entrée, sans passé par l'eau. Après maintes recherches, Daaron et moi avions en effet trouver, mais elle demeurait aussis sous l'eau, dans la mine. Alors laquelle devions-nous entreprendre? Laquelle nous mènerait à la source même du problème? Une chose était sûr, c'est que nous devions trouver un moyen pour respirer sous l'eau. Ayant assisté au ultime Sommet, je fis part à mon peuple que les Nargoliths avaient concocté une potion aquatique, les Daelwenas leur ayant fournir l'ensemble des ingrédients. Nous nous séparâmes donc les tâches et malgré qu'il nous restait que quatre lunes pour agir. Les moins résistants de notre peuple était parti un temps voyager pour survivre, il ne nous restait ket de temps, mais heureusement, le Conseil de l'Oeil réussit à fabriquer la potion, en plus efficace.

Une fois prêt, tous les guerriers furent appelés à retourner au Temple de Derna, que la Vizir Nasreen avait choisi pour commencer notre quête. Ruvaen Daith'Tirith, un diplomate Daelwena que j'ai rencontré durant le sommet, était aussi présent, son aide fut la bienvenue. Nous bûmes la première potion et nous nous immergeâmes dans l'eau visqueuse vers l'entrée que le Pacha Belal avait découvert. Là, pour la première fois, je combattis sous l'eau, suivant de près les rôdeurs, les archers nous couvrant. Nous atteignîmes une salle avec un coffre, que l'initié au don Ismaël essaya d'ouvrir, sans succès. Reste que l'eau provenait de quelque part, nous découvrîmes une fissure, nous y entrâmes pour revenir à la surface, un lac sous-terrain nous attendait, ainsi que des monstres gigantesques, des protecteurs, qui ma foi, étaient aussi fort qu'un dragon. Les flèches pleuvaient, les coups saignaient, nous avancions, malgré que plusieurs fois, je fus blessée, mais notre Vizir, aidé des soins d'Ismaël Sultani, réussi à nous garder sur pieds. Alors, enfin, nous nous retrouvâmes sur un petit pont menant à un lieu où quatre statues régnaient, et au centre, des chutes vertes coulaient dans l'eau. Un enchantement souillant les lieux. Or, les statues symbolisaient : le nomade, le défenseur, le protecteur et l'arcaniste, et nous devions les remettre à leur juste place. Au début, nous nous demandions s'il ne s'agissait ket de nous, mais après Ismaël Sultani proposa de les déplacer au quatre coin de la pièce. Après maintes efforts, malgré notre épuisement commune, nous réussîmes à les pousser. Alors, sous nos regards émerveillés, l'eau changea de couleur, devint d'un bleu pure, si pure, que je me permis de boire une longue gorgée...ah le soulagement de tous ! La victoire était encore nôtre, nous avions ensemble sauvé le Sina'far dans l'unicité et la force commune.

Quand je me suis retrouvée devant l'oasis, j'ai ressenti l'éclat de soleil qui fut le mien revenir. J'ai ressenti mon coeur brisé en milles morceaux se recoller. J'ai ressenti la chaleur et la force m'étreindre, malgré les pertes récentes et mes luttes perdus que j'avais vécu. Je me suis sentis renaitre en même temps que le Sina'far. Mon regard s'était tourné alors vers le ciel bleu, j'avais souris à Aon...La force de mon Peuple est la mienne. Je suis Pacha, je sers ce même peuple, parfois je dois me montrer très dur pour le protéger, mais oh combien mon amour pour celui-ci est vrai et profond. Jamais je ne l'abandonnerais, qu'importe l'épreuve, si difficile soit-elle.

J'ignore ce que le Roi-soleil nous réserve, mais je sais une chose, c'est que je passerais toujours mon devoir avant le reste. Le tatouage sur ma joue est un serment qui me tien à coeur. Je suis désormais Pacha de l'économie, chargé de faire prospéré Najar'him, de la faire briller telle  l'or qui débordera de nos coffres.  Or, derrière  le titre se cache une femme qui ne vous  a ket tout révélé, mais qui a choisi de sacrifier bien des choses par amour pour son peuple. Le peu que j'ai est à vous....je serais toujours là pour Najar'him, et ce, jusqu'à mon dernier souffle. Le feu de mon être demeure, moi le rempart, le soleil de ma cité, je promets de ne plus jamais m'éteindre. Voilà que je reprend vie en même temps que mon Sina'far.  La dragonne, et non plus la lionne,  a repris son envole...