La jeune scribe rédigeait ses derniers mémoires de voyage à la lueur d’une chandelle au crépuscule.
Citria, le joyau et fierté Hastane.
Ses champs et plantations à perte de vue sont la première impression lors de l’arrivée sur les terres de l’empire, une abondance indescriptible.
Un bastion de la justice et de la piété, la puissance de la légion est perceptible dès le passage de la grande arche, les légionnaires saluant avec honneur les invités de l’empire.
Un centre de commerce et d’échange multiculturel sans égal, tous sont libres de fouler le sol de la grande citée et d’admirer ses décors somptueux et ses murs d’une hauteur qui défi les cieux.
Voilà donc la perception Hastane.
Arrogance.
Ses champs et plantations à feu et à sang, décimés par les hordes Gorlaks, démontrent une vie de confort et de paresse à l’intérieur de la forteresse. Un château fort offrant refuge aux hérétiques et Nébulix qui sont trop faibles pour survivre dans le royaume du Roi-Soleil.
La légion qui assure la garde de l’entrée de la cité osa nous accueillir avec les propos : « Poussez-vous ». Un manque de respect aussi flagrant envers le peuple élu ne peut être toléré.
Les temples et ornements démesurés sont une insulte envers celui-qui-voit-tout. Gare à ceux-ci qui s’attire la colère d’Aon, car Derna, la destructrice, aura tôt fin d’enseigné l’humilité à ce peuple.
D’un mouvement lourd de fatigue, elle range le document dans les archives de Najar’Him, avant d’éteindre la chandelle.