Sujet: [BG] Les rêves brisés d'Anna d'Aurevilly Mar 21 Juil - 9:21
«Salaud, tu faisais semblant de travailler pour la sauter pendant que je t'attendais à la maison avec les petits! Honte à ta lâcheté! Tu as abusé de ton pouvoir comme de moi. Maintenant, tu me fais de petits yeux pour que je te pardonne? T'es qu'un salaud!»
Anna était dans une petite maison de la basse-ville, dans le salon, face à une fenêtre donnant sur la rue. Ses cheveux étaient ébouriffés, des pleurs ruisselant sur ses joues rouges de colère. Le tout lui donnant un air hystérique, sur le bord de perdre les nerfs.
«Oh, un peu de retenu ma petite dame!» Un homme en uniforme faisant irruption à la fenêtre.
«He bien quel culot! Je suis chez moi, après tout!» S'exclama-t-elle, changeant très rapidement d'humeur, regardant maintenant par les carreaux.
«Faites attention à comment vous parler à un agent de la Loi Kordakienne, ma petite dame. Vous ne voudriez pas recevoir une amende, n'est-ce cestes?» Un second homme en uniforme s'était avancé derrière, les deux mains sur sa ceinture.
«Mais je rêve! Dégagez, vous voyez bien que je pratique pour la pièce de demain. Rah, laissez donc faire, idiots...»
Il n'en fallut pas plus pour que les deux hommes défoncent la porte d'entrée et pénètrent dans la modeste piole ou Anna pratiquait. L'endroit avait l'air d'un petit shack de pèche. Il y avait une bougie allumée sur une table pleine de papiers et de miettes de pain sec, un petit feu allumé dans un foyer rouillé et une odeur d'humidité. Après avoir forcé la porte, ils firent face à Anna, légèrement vêtue, des feuilles éparpillées sur une chaise devant elle.
«SORTEZ IMMÉDIATEMENT! VOUS N'AVEZ CESTES À FAIRE ICI!»
Les deux hommes en uniforme se regardèrent, un sourire aux lèvres et l'un d'eux suivi:
«On va t'apprendre à te taire et à être polie, ma petite dame.» Avant même qu'elle puisse pousser un cri d'au secours, les deux hommes l'agrippèrent et lui cachèrent la bouche tout en lui remontant sa robe...
---
Elle se réveilla le lendemain, des ecchymoses aux bras et aux cuisses. Elle rampa pour chercher de l'eau et réussit à s'enrouler dans une couverture trouée qui traînait dans le coin de l'unique pièce de la maison. Elle avait une mine terrible, démolie, et une folie dans les yeux. Subitement, elle se leva et sortit en trombe de la maison, sa robe à moitié défaite de son épaule gauche.
En passant devant l'horloge de la ville, elle s'immobilisa, en stupeur.
«Déjà 16 heures!» Elle se mit à courir en direction du théâtre.
Arrivé sur place, elle entra par la porte des artistes et elle trouva à l'intérieur une foule qui vaquait à la hâte. En se dirigeant à la loge, elle bouscula plusieurs acteurs, maquilleurs, techniciens qui la regardèrent d'un drôle de regard. Une fois face à la loge, la porte s'ouvrit sur un sosie d'elle-même: une jeune femme aux magnifiques cheveux bruns, le teint caramel, un grain de beauté sur le menton, de longs cils et des yeux verts foudroyants. Derrière la jeune femme, un homme bien habillé, portant un haut-chapeau, levant le chef, la toisant de bas en haut.
«J'avais prévu le coup, Anna. Je savais que tu serais en retard, que tu réussirais à faire échouer ma pièce. Tu es renvoyé. Allez, va! Je ne veux cestes de tes justifications lamentables.»
Anna figea devant la scène. À son tour, elle se fit bousculé par toute sorte de participants qui s'affairaient à terminer les derniers préparatifs. L'homme continua son chemin, prenant par les hanches son double, mais gardant son regard sur Anna, il afficha un sourire en coin puis lui servit un clin d’œil narquois.
C'est à ce moment qu'elle sortit de son immobilisme et tomba dans une rage incontrôlable. Elle sauta au dos de l'homme, et se mit à le frapper au derrière de la tête. Sans même qu'il puisse réagir, elle le projetta par terre. Sa tête se fracassa au sol violemment et il s’écroula au sol. Cela entraîna une série de cris aigus et un chaos dans toute l'arrière-scène. Prise d’effrois devant ce qu’elle venait de faire, elle sortit à la course du théâtre.
--- À bout de souffle, elle s'arrêta dans une ruelle de la haute-ville et se cacha précipitamment derrière une calèche abandonnée. Sans s'en rendre compte, elle piétina un petit-homme par terre, appuyé contre le mur, endormit. Il se réveilla aussitôt et se mit à grommeler. Rapidement, Anna lui couvrit la bouche et lui fit signe de se taire.
«Je suis poursuivis, pouvez-vous m'aider?»
Le Kardar à la gueule de bois se frotta le visage, soudain tout en sueur, et replaca son tricorne, lorgnant la jeune Hastane de son unique oeil.
...
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Anna d'Aurevilly, Hastane
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Sujet: Re: [BG] Les rêves brisés d'Anna d'Aurevilly Mar 18 Aoû - 9:29
Depuis qu'elle avait quitté Citria, Anna d'Aurevilly su se tailler une place de choix dans la population Tyrimarnoise. Tous connaissaient maintenant l'actrice de Tyrimar, et depuis très peu, élue Ambassadrice Culturel par la Maîtresse de l'économie elle-même, Yoyi.
Son personnage connu de tous les habitants, on avait maintenant éclaircis son caractère, la qualifiant ainsi:
Anna était une femme avec du cran, directe et fonceuse qui ne s'en laissait que très peu imposer, surtout des hommes, et ce, de toutes les races. On reconnaissait cependant en elle une solidarité profonde pour les femmes, et si son caractère était parfois prompt à la confrontation envers les hommes, elle devenait rapidement mielleuse, bienveillante et généreuse envers les femmes, qu'elle connaissait bien ou même tout juste. Ce qui frappait également aux yeux, c'était évidemment son charme à la fois coquet et naturel. On pouvait régulièrement la voir profiter de ses nombreux atouts, ce qui la différenciait grandement de ses pairs, mais elle le faisait avec tant de confiance que c'en était désarmant.
Quand il s'agissait de se prononcer sur les enjeux politiques des landes, Anna était bien souvent discrète, bien que la plupart du temps bavarde et éloquente. On l'entendait parfois se plaindre de la rigueur cléricale de Citria, et des raisons injustes qui l'avait poussé à partir de sa ville natale. C'est par contre en présence de ses nouveaux amis les Nargoliths qu'elle se rappelait sans cesse son origine qui l'avait forgé à l'image de Citria: elle était fière, émotive, aimante, passionnée, franche, courtoise et elle ne mentait seulement que pour se protéger dans cet univers dur qu'était celui de la ville neutre.
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Anna d'Aurevilly, Hastane
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Sujet: Re: [BG] Les rêves brisés d'Anna d'Aurevilly Mer 9 Sep - 12:35
Anna d'Aurevilly - La genèse
Anna est née de deux parents de la Basse-Ville de Citria, bienveillants et aimants, mais malheureusement pauvres et tristes. À l'âge de 10 ans, son père mourut d'un accident et sa mère tenta du mieux de ses modestes capacités de continuer son éducation. Seulement 2 ans plus tard, après s'être battu sans relâche contre une vie difficile et injuste, elle succomba à une maladie subite.
C'est ainsi qu'à l'âge de 12 ans Anna fût adopté par une famille de la Moyenne-Ville, beaucoup plus en moyen, qui l'accueillit par pitié. Pitié de voir un si bel enfant devant un avenir aride et indigne d'un talent qui se manifestait déjà. En effet, les deux parents adoptifs réalisèrent rapidement l'esprit de la jeune fille. Elle parlait avec l'élocution d'une adulte et la sagesse d'un ermite, déjà blasé des années à venir. Ils ne surent la laisser pour compte à ses désillusions et tentèrent avec tous leurs moyens de lui faire voir la vie sous la lumière de Kordaken. C'est comme cela qu'elle eut accès à un éducation hors-pair. Elle devint première de classe en Art, en Chant, en Religion, en Littérature, en Mathématique. Une prodige, certes, mais ce goût pour la confrontation et la liberté, aucune visite au Clergé ne sut le contrôler.
C'est pourquoi, bien que promise à de grandes choses, elle résista, tel un âne têtu qui avance dans les hautes herbes, faisant fi des chemins déjà tracés. Rien ni personne ne pouvait lui imposer quoi que ce soit. Elle avait assurément pleins d'opportunités qui s'ouvraient à elle, mais si celles-ci ne venait pas de son propre mérite, elle n'en voulait rien.
À l'âge de 21 ans elle quitta donc sa famille d'accueil, les remerciant éternellement pour tout ce qu'ils lui avaient permis. Elle leur dit tout franchement, même si cela les firent pleurer toutes les larmes de leur corps, qu'ils ne se reverraient jamais. Elles les aimaient, vraiment, mais elle était résolu à créer son chemin et être la seule responsable de son succès. Ainsi elle alla rejoindre la Basse-Ville ou elle était né, décrocha un rôle dans une pièce et commença sa propre vie...
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Sujet: Re: [BG] Les rêves brisés d'Anna d'Aurevilly Lun 1 Mar - 11:48
La suite de l'histoire d'Anna d'Aurevilly
--- Sa lans d'enfance ---
Dans ces 12 ans passés en Basse-Ville, elle eut qu'une seule lans: Florence Dumas. Anna et elle étaient inséparables. Elles passaient leur temps à lire et à analyser les écrits des écrivains les plus courus de l'Empire. Elles fuyaient la Basse en recherche d'intimité et liberté. Se couchant dans les champs à l'Est de la Cité Blanche et se racontant des histoires de l'aube jusqu'au crépuscule. Elles étaient si étroitement liées, on les croyait souvent sœurs.
Même une fois Anna adoptée, elle continua de visiter Florence dans la Basse, et ce même si sa famille d'accueil lui limitait grandement ses rencontres. C'est précisément cette limite qu'il lui fut imposé qui la rendit si têtue et défiante face à l'autorité. Florence était tout ce qui lui restait de son ancienne vie et elle y accordait une valeur inestimable. Plus les années s'écoulaient, plus elles durent se cacher pour se voir. Un jour, Florence disparut. Et puis vinrent à son oreille des rumeurs, puis des annonces, puis des condamnations. Elle suivit toute l'actualité au sujet de Florence, et de comment elle avait été capturé, acheté, libérée, condamné, emprisonnée, sauvée...
Lorsqu'elle quitta Citria, elle se jura de la retrouver et de ne plus jamais la laisser partir.
--- Les retrouvailles ---
Une fois établie à Tyrimar, Anna commença ses recherches pour retrouver Florence. La jeune actrice passa des semaines à lire et à écrire sa future pièce de théâtre: Les Contes de la Féminité. Elle le faisait en public, car elle espérait qu'un jour, Florence lui apparaisse. C'est ainsi qu'elle fit la connaissance du mystérieux Doriam Malzaroth, un Nargolith atypique et provocateur. Après quelques premières rencontres où Anna ne s'en laissait définitivement pas imposer, et lui cestes plus, ils finirent par trouver terrain commun et à se respecter. Elle ne se doutait pas de l'importance que celui-ci jouerait un jour dans sa vie.
Mais c'est un soir à la taverne de Tola qu'elle revit sa lans d'enfance pour la première fois. Son visage était blème, épuisé, mais lorsqu'elles se reconnurent toutes deux, elles oublièrent tous leurs soucis. Il n'en fallut peu pour qu'elles réalisent à quel point leur amitié était inébranlable. En discutant, prenant des nouvelles et se confiant, Anna réalisa à quel point Florence était toujours aussi douce et patiente. La soirée passa en un éclair, et elles se jurèrent toutes deux de ne plus se quitter. Encore une fois, son étroite relation avec celle considérée comme hérétique aux yeux de Citria ne faisait que conforter l'idée qu'elle n'avait rien d'une Citrienne.
Dans les semaines qui suivirent, et grâce à Florence, elle fit connaissance de la jeune demoiselle Ekatereliae Locc et de la vétérane Nébulix hivernale Maexi Naelsh. Les quatre passaient des heures chaque soir à discuter dans le boudoir de Tyrimar. Bien qu'Anna appréciait grandement d'avoir retrouvé sa lans d'enfance et par le fait même, s'être fait de nouvelles lans féminines avec un fort caractère, les liens entre Florence et la mystérieuse Ekatereliae se révélèrent peu à peu. Une jalousie sembla s'installer dans le cœur d'Ekatereliae en voyant à quel point Florence avait des sentiments bien profondément ancrés avec sa comparse Hastane. Un soir, au boudoir, alors qu'elles étaient toutes les deux, elles s'affrontèrent sur la question, et ce sans même dire un seul mot. Elles partageaient un même amour, et bien qu'aux yeux d'Anna cela n'avait pas besoin d'être exclusif, force d'admettre que la jeune Nargolith en avait un tout autre opinion. La relation évolua au point où le quatuor s'effrita peu à peu, tout en douceur. La raison pour laquelle Ekatereliae avait épargné la jeune actrice resta un mystère qu'elle garda toujours en tête par la suite.
Le temps passé au boudoir eut néanmoins une grande influence sur l'écriture de la pièce de théâtre d'Anna. Au point où Ekatereliae et Maexi eurent même l'occasion de faire des relectures de celle-ci. En parallèle, Anna avait entrepris de trouver des actrices et c'est ainsi, lors d'une soirée au Banquet des dunes de Najar'him, qu'elle fit la connaissance des gitans Mélogane Del'Mer et Emilio Ansta.
En parallèle, Anna et Florence comblèrent le vide laissé par le départ de Mèche-Courte et investirent la Corporation de Tyrimar en compagnie de Xarann, Ingra et Iridia. Avec la contribution de chacun, le soutien financier de Morlock et le soutien militaire de la Gendarmerie, la Corporation mis sur pied la fameuse Ligue des Champions. Celle-ci connu un franc succès et permis à Tyrimar de devenir la plaque tournante de Terra pendant toute la durée de l'événement qui s'échelonna sur plusieurs semaines. Son collègue le plus proche durant cette période fut le Major Hrafna Flokk, un imposant Nalkiri pour lequel elle se lia d'une amitié fraternelle. Évidemment, Anna savait bien que ce dernier avait un oeil pour elle, mais vu sa propension à prendre des Hommes et ne rien donner en retour, elle ne put lui donner son amour. Leur relation se développa ainsi sous un aura de protection mutuel. Mais c'est durant ce temps, où Anna était débordée par le travail qui lui incombait, qu'elle perdu à nouveau sa protégée. Comme cela, du jour au lendemain, elle n'entendit plus jamais parler d'Elle.
--- Un cœur en détresse ---
Plus les semaines passaient sans nouvelle de Florence, plus l'état de détresse d'Anna s'accentuait. Heureusement, la Ligue la tenait fort occupée de jour, alors que le soir, elle se retrouvait à la Vipère Argentée pour discuter avec la clientèle cosmopolite qu'elle accueillait soir après soir. Le plus régulier de ces clients était le fougueux Doriam. Bien que très différents, ils vinrent à apprécier la compagnie de l'un et l'autre au point où l'éblouissant Nargolith se mit à courtiser Anna en lui offrant des pierres précieuses à toutes les semaines. Alors que son cœur tentait de combler l'absence de Florence, elle vu l'opportunité tendue par le tout récemment nommé Baron de Sombrum comme une façon d'investiguer sur la disparition de sa lans d'enfance. C'est ainsi qu'elle se mit à accepter les avances de Doriam au point où ils finirent par concrétiser ce lien un soir bien arrosé dans les murs charnels du fameux boudoir de Tyrimar. Tel est pris qui croyait prendre, car en dépit de ses motifs initiaux, la jeune actrice s'éprit d'amour pour l'ambitieux, généreux, visionnaire et flamboyant Baron de Sombrum.
--- Une pente glissante ---
Après quelques soirées passées ensemble en catimini, ils en vinrent à la conclusion rapide qu'ils ne pourraient éternellement vivre leur amour caché ainsi. Anna avait par contre une idée en tête qui saurait à la fois reliés ses motifs de départ et son nouvel amour : se créer une nouvelle identité Nargolith. Un soir, elle se présenta à Doriam sous son nouveau masque : Araneida Stae, une jeune et prometteuse artiste Nargolith. C'est ainsi qu'Anna, née Hastane, fit son apparition, cestes pas sans grand danger, dans la vie distinguée, cruelle et froide de Sombrum. Pour apprendre tout ce qui avait à être appris sur la société Nargolith, Anna mis de côté l'organisation de sa pièce et consacra soirs et nuits à la lecture des histoires du mytho Nargolith. C'est ainsi qu'elle se plongea dans l'univers du Xuan, sans prudence pour les risques que cela pouvait comporter. Sa hargne des hommes et son désir insatiable pour le pouvoir la menèrent ainsi à devenir une admiratrice de Licelent. Son charme avait prouvé être fort utile dans toutes sortes de situations, et c'est lors de son premier contrat d'assassinat qu'elle réalisa son plein potentiel. En effet, son patron Morlock la mandata elle et Flokk pour tuer l'ancien Maréchal de Tyrimar qui s'était récemment éxilé à Talbalim. Une fois sur les lieux, Anna se déguisa en jeune gitane et envoûta l'homme jusqu'à la lame aiguisée de son lans Flokk.
Et c'est ainsi, que sans le savoir, elle fit sa première initiation à l'organisation à laquelle elle siégerait plus tard : les 100.
--- L'ascension à Sombrum ---
Rapidement arrivée à Sombrum, elle réussit à se faire remarquer à Sombrum pour ses talents d'écrivaine et artiste. Composant de nombreux poèmes symboliques sur différents thèmes du Xuan. Elle joint la DAC (Diplomatie. Art. Culture) en tant qu'artiste et organisa une célèbre exposition sur le thème qu'avait choisi la Voix de Sombrum: la Nature. Le but étant de rapprocher les différents peuples sur une question commune afin d'enseigner les préceptes de Nasticia. Des Mortanyss, Kheijans et même Daelwenas assistèrent à cette exposition qui tentait de démontrer le côté évolutif, cruel et sélectif de la nature en y exposant des fleurs rares et des endroits sauvages impardonnables. Ainsi, elle eut la confiance des Nargoliths, se révélant comme une enseignante et artiste des préceptes de Nasticia: préceptes qu'elle épousait de plus en plus même hors de son masque Nargolith.
À travers cette ascension, celui qui lui permit d'œuvrer sans contrainte fut son futur époux le Khai'Doriam Malzaroth. En effet, maintenant tous deux follement amoureux, les deux se lièrent pour la vie en faisant un mariage seul à seul. Celui-ci lui offrait constamment les plus beaux bijoux et lui ouvrait les portes de Sombrum, même celles de Sombrum réservées aux Nargoliths. Et si elle se doutait bien qu'il l'eût d'abord approché pour la corrompre, elle savait trop bien le pouvoir de son charme pour simplement douter de la vérité de ces sentiments envers elle. Un couple puissant et tout en discrétion, tel que guidé par la Mère-Lune elle-même.
--- Premier poème à son Khai ---
Me voilà, reflet de la lune Pâle et froid, grimant ma mine
Du fard sur mes joues Pour cacher mon amour
Du noir dans mon cœur Pour tromper le jour
L'araignée porte son voile Prête à sombrer
Dans la plus belle des toiles
--- Le retour en Hastanie ---
La réputation d'Anna avait grandement débordé du territoire de Tyrimar quand le Vicomte Antonio de Rossignili se présenta à la Vipère Argentée pour inviter l'envoûtante artiste comme cavalière lors d'un prestigieux bal impérial au sein du palais Impérial. C'est à travers cette opportunité inouïe qu'elle vint user une fois de plus de ses charmes pour gagner d'avantage en pouvoir. Les deux, bien que très peu amoureux, se lièrent d'une relation qu'elle jugea de platonique. Se servant l'un à l'autre, mais plus à elle, évidemment, car telle était la volonté de Licelent: noircir le cœur de ceux qui se croient en amour. Ainsi, pour anéantir l'homme auquel elle avait promis sa main, elle fit préparer des potions contraceptives pour l'empêcher de tomber enceinte de celui-ci alors que c'était l'un de ses plus grands souhaits. Néanmoins, dans le développement de cette relation improbable, elle se lia tout de même d'une réelle amitié pour sa fille, Élyse de Rossignili. L'entrainant dans sa pièce en tant que narratrice et musicienne.
--- Une copie du discours de son mariage avec le Vicomte Antonio de Rossignili ---
Cher Antonio,
Alors que certains ne comprendront jamais notre union Nous marcherons droit, ensemble, la tête haute Ils parleront dans nos dos, dévoilant leur hypocrisie Alors que nous, épousés d’un amour platonique Dépourvu de passion, dépourvue de faiblesse Nous incarnons le plus poétique et le plus puissant des amours Celui qui dure, celui qui vit sans égard pour le regard des autres
Alors que certains n’ont vu en moi que la beauté de mes lèvres Vous avez su voir la beauté de mon esprit, la beauté qui fascine Et cestes seulement celle qui charme et qui séduit
Ainsi, dans notre vision de l’amour, nous agrandirons nos regards Nos horizons s’étendront sur l’océan du beau, celui qui perdure Celui à qui, un jour, l’on voue un culte et cestes celui que l’on consomme À la première nuit, mais plutôt, sur une vie entière - la nôtre
Chérie, que cet amour transcende notre vivant Qu’il soit notre porte d’entrée vers le Lysée
C’est donc en honneur à nos esprits qu’aujourd’hui Je me livre à un futur commun - le nôtre
Contre vents argentés et marées bleues Considérez-moi cestes pas à vous, mais bien avec vous
Cher Antonio, cher amour Pour l’Empire
--- L'aboutissement de sa pièce de théâtre ---
Entre les deux saisons de la Ligue des Champions, elle eut enfin pu concrétiser sa fameuse pièce de théâtre qu'elle avait mis si longtemps à produire. Elle avait toujours les 25 000 pièces d'or que lui avait donné un savant Kardar à l'époque, et cet engagement à l'aveugle dont cet Erwissen avait fait preuve l'avait motivé à garder le cap et mener à bout cet ambitieux projet. En effet, elle avait dû changer d'actrices à de nombreuses reprises, mais la présentation eut enfin lieu à Kar sous les yeux d'une salle bien remplie. Les thématiques abordées dans sa pièce reflétait tout ce qu'elle avait vécu : l'injustice, la solidarité féminine et la vengeance. Un récit Xuanesque livré sous l'apparence d'un drame théâtrale, c'est ce qu'était Les Comtes de la Féminité.
--- Son rôle entre Citria et Sombrum ---
Mariée à deux des plus puissants hommes de Citria et Sombrum, elle commença à livrer des informations pour le compte du Conseil de Sombrum sur lequel elle finit par siéger aux côtés de la Voix Ekatereliae Locc, de la Baronne Maexi Naelsh et du Baron Doriam Malzaroth.
Malgré ces plusieurs succès, quelques-uns pourront se rappeler qu'elle aura passé près d'être démasqué après qu'Iridia ait pratiquement révélé son identité lors d'un interrogatoire avec la Légion Hastane. C'est ainsi que les légionnaires l'interrogèrent elle-même et la fouillère, et ce, jusque dans son coffre de banque de Citria et de Tyrimar ainsi que dans ses appartements avec le Comte. Heureusement, elle était fort méthodique et dissimulait toutes ces dagues, clés de Sombrum, poisons et déguisements dans un repère dissimulé sous terre où elle œuvrait sous un autre nom : L'Amante, de la confrérie des 100 pointes.
--- Le passage au monde éternel ---
L'un de ses derniers dilemmes lui fut amené par son mari Doriam, qui ne pouvait se résigner à accepter l'éphémérité de sa vie d'Hastane. Ainsi, des semaines durant, il développa l'idée de la rendre immortelle grâce à sa magie de plus en plus forte. De nombreux servants Nargoliths moururent pour qu'elle puisse passer au monde éternel, mais également une innocente Nébulix, qui, le jour du rituel, fut contrainte a donner sa vie pour la vanité de ce puissant couple aux ambitions inarrêtables. Le rituel eut par contre un effet secondaire des plus déchirants pour Anna: elle devint infertile à jamais, car ayant brisé le cycle de sa propre vie, elle avait ainsi perdu le pouvoir de le reproduire. Ce constat philosophique d'avoir choisi sa vie comme unique et éternelle descendance aura eut un effet marquant et irréversible sur la vie tumultueuse d'Anna d'Aurevilly, devenue Tes'Araneida Stae et L'Amante.
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Doriam Malzaroth
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Sujet: Re: [BG] Les rêves brisés d'Anna d'Aurevilly Lun 1 Mar - 12:48
À Anna D’Aurevilly, la seule femme que je n’ai jamais aimée. Sans toi, ma vie serait incomplète.
L’apprivoisement
Qui aurait cru un jour que je trouverais la compagne idéale en une actrice de Citria ? Le souvenir de ma première rencontre avec elle est encore vivide dans ma mémoire. La jeune femme était plaisante au premier regard. Ses longs cheveux de jais, ses yeux onyx qui vous fixent avec passion, son arôme intoxiquant, elle avait tout pour séduire. Ses idées cependant… elles m’agaçaient au plus haut point. Féministe frustrée ? Artiste rêvasseuse ? Je ne saurais dire exactement si elle était sincère ou si elle faisait exprès de m’embêter avec ses idéaux romantiques mais j’appréciait sa compagnie néanmoins. Elle avait le sens de la répartie et je pouvais percevoir une vivacité d’esprit que peu de ses semblables démontrait. J’ai eu le réflexe de lui donner une pierre précieuse que je trouvais lors de mes aventures à chacune de nos rencontres. Elle semble apprécier, les femmes sont si naïves… du moins c’était mon impression à l’époque.
La Nuit à Tyrimar
Alors que je tentais de séduire Valeria afin qu’elle me serve d’espionne à Citria, le gros Herbett vint couper ma soirée abruptement et réquisitionnant la présence de celle-ci pour le retour vers la Blanche. C’est là que ma muse fit irruption avec tout son charme. Je continuerai de mentir en blâmant l’ivresse dans laquelle je me trouvais responsable de mes gestes qui suivirent mais une brève introspection permettra de constater que la jeune femme m’avait déjà séduit. Néanmoins, après nos ébats ma foi, très mouvementés, Anna me fit une proposition qui effaça Valeria de ma mémoire à jamais. Elle se proposait de me garder informer des plus récents développements de Citria en échange de notoriété au travers des landes. À l’époque, je ne m’imaginais pas qu’une femme pouvait si aisément tomber dans mon piège et j’accepta sans hésiter. Je la percevais comme un simple pion sur mon échiquier… elle deviendra ma reine.
L’apparition d’Araneida
Si je dois donner la plus grande qualité de ma muse, c’est sans équivoque sa créativité. Elle proposa de créer une identité Nargolith afin de pouvoir me rendre visite à Sombrum, Araneida Stae. Plus réservée, docile et calculatrice qu’Anna, elle deviendra ma plus proche alliée en la Sombre. Elle garda néanmoins son côté artiste et écrivit de nombreux poèmes pour moi. Ceux-ci m’impressionnèrent toujours malgré mon inhabileté à répondre à ceux-ci, la littérature n’ayant jamais été ma plus grande force. Ses progrès étaient impressionnants, elle s’immisça avec facilité dans notre société et acquis rapidement une réputation d’artiste réputée. Je dois admettre que celle que je prenais pour objet me remplissais de fierté. J’ai dû la corriger certaine fois cependant mais je pouvais percevoir dans son regard une étincelle qui me fit savoir qu’elle n’abandonnerait jamais. Son erreur la plus flagrante aura été d’utiliser sa langue maternelle en présence d’Iridia. Bien qu’en temps normal ma colère aurait simplement pris le dessus face à cet affront, je n’étais pas inquiet. Elle ne désespéra pas non plus et son secret fût garder par la nebulix printannière. La semaine de la nature la fit rayonnée à Sombrum et tous furent conquis par son exposition inoubliable. Chaque instant passionnel passé à ses côtés changea ma perception de la jeune femme que j’avais. Ce qui n’aurait dû être qu’un objet prêt à être jeter une fois son utilité terminée devint une confidente, une amante, une complice. Elle me poussa à continuellement aspirer à plus de pouvoir, à ne jamais sous-estimer mes ennemis et à calmer ma colère incandescente. Elle se montrait défiante parfois, je ne peux pas dire que cela me déplaisait.
Jusqu’à ce que la mort vous sépare
Je tiens à mettre quelque chose au clair, je n’ai jamais crû au mariage. Comment peut-on même penser pouvoir prévoir l’avenir et demander à quelqu’un de partager le reste de son existence avec vous ? Les progrès de ma jeune amante étaient notables et elle devenait un élément important à Sombrum. Est-ce que le temps passé avec elle m’a rendu plus… émotif ou bien est-ce moi qui l’a rendu plus pragmatique ? Je crois que nous avons chacun influencé nos personnalités afin de satisfaire nos désirs et il arriva un jour ou pour une rare fois dans mon existence, je peinai à trouver les mots suivants : je veux vous épouser. Les rumeurs voudraient que j’eu même verser une larme à l’occasion, de vulgaires calomnies ! (Ils eurent raison malheureusement). Sa réaction fût exactement celle que j’attendais et je pu apercevoir à travers son regard attendri qu’elle avait enfin trouver un homme qui la comblerait. Notre union se fit sans cérémonie cependant, un noble nargolith n’aurait aucun intérêt à marier une simple femme et encore moins une hastane. Le château était néanmoins au courant de nos faits et gestes, je ne laisse rien au hasard surtout lorsqu’il s’agit d’un geste qui pourrait me coûter la vie. Je lui offrit cependant la plus belle alliance des landes, une bague en tellium sertie de diamant. Elle pris goût au luxe et je devrai constamment répondre à ses goûts de luxe (Elle m’en voudrait de lire ceci, elle qui ne demanda jamais rien).
Sacrifice pour Sombrum
Je suis de nature possessif, je déteste ne pas contrôler tout autour de moi et j’abhorre le partage de mes biens, matériels ou non. Les charmes de ma chère Anna avaient capturé l’attention du gros vicomte Antonio de Rossiligni et il devint évident qu’elle devait séduire celui-ci afin de se hisser dans la société hastane. D’un point de vue pragmatique, il n’y avait nul doute que nous devions tout mettre en œuvre afin de pièger le noble mais je fusse pris d’une jalousie qui, bien qu’elle fût bénigne durant les balbutiements, devint maladive par la suite. Chaque nuit passée loin de ma douce avec seul son parfum comme réconfort ne faisait qu’empirer ma colère et il arriva quelques soirs ou je dusse assouvir mes instincts meurtriers au détriment de certains hastanes. Avec du recul, je n’ai jamais douté de l’amour qu’Anna éprouvait à mon égard mais je ne peux toujours pas concevoir qu’elle devait passer du temps avec ce purineur. Est-ce que je devenais plus émotif ? Perdais-je le focus sur le plan à long terme ? Elle me rappelait à chaque soir que ce sacrifice était nécessaire, Anna fit preuve d’une confiance inébranlable alors je flanchais. Elle devenait de plus en plus digne des enseignements du Xuan et je serai toujours fier de son dévouement à notre cause. La jeune actrice naïve que j’avais rencontré à l’auberge disparaissait peu à peu pour devenir la femme qui conquerra mon cœur et captura mon attention à jamais.
Tensions sur les landes
La déclaration de guerre de l’Empereur Hastane permis encore une fois à Anna de prouver son utilité à Sombrum à plusieurs reprises en nous informant des efforts de guerre de ceux-ci. Elle cru bon de me rappeler de ne pas sous-estimer la force de la légion (L’avenir lui prouvera qu’elle avait tord et je ne peux m’empêcher de souligner que j’avais raison une fois de plus). Elle soutira de nombreuses missives à d’importantes dignitaires Citriens et participa activement aux décisions de guerre de Sombrum. Son support fût inestimable, ma motivation semblait flancher par moment et elle me rappelait constamment qu’elle n’avait pas épouser le plus puissant baron de Sombrum afin qu’il se morfonde constamment. Bien que j’aurais pu la punir pour son arrogance, ses mots me poussèrent à user de mes nombreux talents afin d’isoler citria et rallier les peuples neutres à notre cause. De plus, une certaine guide incompétente aura compris que je calcul plusieurs coups à l’avance et que je ne laisse rien au hasard. Je ne laisserais personne se mettre au travers de la route que je trace, certainement pas Strelitzia. Mes prouesses sur le champ de bataille firent de moi le Nargolith le plus craint des landes, nul ne doutait que j’étais épaulé par une Hastane éperdument amoureuse de moi. J’ai senti que sa mortalité hastane la hantais lors de certaines rencontres. Après mon triomphe en terres hastanes, je me mis à l’étude d’un puissant sortilège qui allait me permettre de donner la vie éternelle à ma muse. De nombreuses tentatives furent nécessaire mais je réussis à perfectionner celui-ci et je trouvai une victime parfaite en une nébulix prisonnière des Kheijans. Le rituel fût un franc succès et le prix à payer fût minime pour ma part. Je perdis la pigmentation dans mes cheveux qui rendit ma femme encore plus heureuse puisqu’elle a toujours détesté ma chevelure carmine. Anna sacrifia sa fertilité cependant mais j’ai toujours su qu’elle comprendrait que nous serions désormais liés dans l’éternité. Je ne laisserais rien se dressé devant nous, pas même la mort.
Épilogue
Certains vous diront que le coup de foudre est nécessaire en amour, je ne pourrais pas être plus en désaccord avec cette affirmation. Je ne ressens pas de stress, pas de… papillons dans mon ventre ou même d’excitation. Je suis simplement en paix lorsque la jeune femme est à mes côtés, mes pensées sont plus claires, mon focus plus précis et j’oublie mes soucis. Je ne peux pas nier l’empreinte indélébile qu’Anna aura eu sur ma personnalité. Elle calma ma colère, me rappela de nombreuse fois de rester pragmatique et calculateur et de toujours miser sur mes forces afin de vaincre mes ennemis. Un nargolith a souvent peu de choix dans sa jeunesse, le parcours étant souvent tracé par le clergé ou même sa famille. J’ai choisi Anna comme épouse à mes côtés et je ne regrette rien. Si je devais mourir, je n’aurais aucun dernier mot pour elle, il n’y aurait pas besoin de ceux-ci. C’est ce que marier un baron de Sombrum signifie et elle le sait pertinemment.
Dans cette vie ou la suivante, elle sera toujours mienne,
Doriam Malzaroth
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Doriam Malzaroth
Messages : 86 Date d'inscription : 24/05/2020
Sujet: Re: [BG] Les rêves brisés d'Anna d'Aurevilly Mar 9 Mar - 22:18
On aurait pu apercevoir deux nargoliths transporter une imposante toile au vignoble Malzaroth. Celle-ci fut accrochée en évidence au centre de l’escalier principal afin que tous puisse admirer le résultat.
HRP : Merci à Garth Von Karn pour le superbe dessin ! Il est magnifique
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Sujet: Re: [BG] Les rêves brisés d'Anna d'Aurevilly