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 Journal d'une exploratrice: Au delà du Sina'far

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Jezabelle Fahim

Jezabelle Fahim


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MessageSujet: Journal d'une exploratrice: Au delà du Sina'far   Journal d'une exploratrice: Au delà du Sina'far EmptyMer 3 Juin - 20:04

Le Terrible Efreet



Ayant retrouvé des vêtements décents, la jeune exploratrice se pencha sur son cahier parcheminé vierge de lignes. Après un instant de réflexion, elle écrivit ce qui allait être ses chroniques d'exploratrice,précieux héritage à ceux qui allaient suivre ses traces:  



Tous Kheijans savent à quel point le désert est dangereux. Très jeunes, nous apprenons comment  y dénicher de  l'eau   et survivre à ces conditions arides. Or,  si le désert est en soi un danger, les monstres qui le peuplent sont ses sbires de la mort. Une  fois, j'ai commis l'erreur de m'aventurer seule sans même une carte, me fiant seulement aux étoiles et à mon instinct. Je marchais  plusieurs jours vers le Nord, évitant le plus possible le village des hérétiques, monstres squelettiques abjectes vivants grâce à la magie. Ces êtres infâmes sont très dangereux, ne les combattez jamais seules au risque de mourir. Que le Roi Soleil nous en délivre! 

Je continuais donc mon pèlerinage jusqu'à une oasis puis je bifurquais pour me rendre jusqu'à un territoire d'herbe fraîche peuplé d'ours et de loups sauvages. Moi qui a toujours vécu dans un paysage fait de dunes et de tempêtes de sable, je ne pus m'empêcher de m'éblouir devant  cette magnifique verdure, pays des Nalkiris. J'y restâmes un jour pour me reposer et chasser, savourant le lièvre et l'aigle cuit au feu. Il y avait un jolie observatoire proche d'un lac, construit à l'aide de pierres solides et beiges. Était-ce ces colosses du Nord ou bien des Nébulix qui ont érigé un tel bâtiment ingénieux? Je l'ignore, mais reste que je sentis une présence insolite dans ces bois,   je rebroussais chemin pour retourner dans ma terre natale, et ce, jusqu'aux mines, richesse de notre peuple.

C'est là que je l'ai vu...Un Efreet! Immense monstre gris possédant la forme d'un têtard et les pattes d'un crapaud. Il errait proche des mines, je n'ai pu fuir à temps qu'il m'a attaqué. Cette créature a un coeur fait de flammes et de magie, il n'a pas tardé à me pourchasser. Je courrais à en perdre haleine, évitant de me faire brûler vive. Deux fois j'ai failli mourir, mais je me suis relevée et je courus jusqu'à la verdure, croyant être protégée. Comme je me trompais! L'Efreet se déplace autant sur le sable que sur l'herbe, je dus fuir.  Jamais je n'ai couru autant!

Épuisée et à bout de souffle, je délaissais mes choses derrière moi et je réussis à en réchapper. Le monstre avait certes abandonné sa poursuite, mais je restais à présent à la merci du désert. Je crus revivre une seconde fois le Kas-wan,  mais en pire, car j'étais blessée, portant sur moi qu'une vulgaire toge, la seule chose qui me restait. Je faillis abandonnée, perdue et désorientée, mais alors, je levais mon regard vers les étoiles. Je réussis à retrouver mes reperds, à atteindre de nouveau l'Oasis bienfaisante. Reprenant des forces, je décidais d'affronter mon destin et de revenir à Najar'him, quitte à subir le jugement des miens. Heureusement, mes frères et mes soeurs m'ont démontré une grande générosité, en me donnant vêtements, or et armes. Cela prouve que si vous, jeunes téméraires,   osez affronter le désert seul et que vous réussissez à y revenir vivant, notre peuple sera vous prêtez mains fortes, mais n'en abusez point. Apprenez de cette erreur et sachez vous rallier à des gens expérimentés pour la suite de vos explorations.  

Nul ne sait quand vous croiserez un Efreet, alors restez sur vos gardes et fuyez si jamais vous en apercevez  un au loin. Vaut mieux fuir que mourir, sauf si bien sûr, tel est votre destin...

Sur cette dernière phrase, Jezabelle déposa sa plume satisfaite. Son regard émeraude se fit alors songeur. À quand est-ce une autre aventure?



Dernière édition par Jezabelle Fahim le Sam 26 Déc - 17:07, édité 3 fois
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Jezabelle Fahim

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MessageSujet: Re: Journal d'une exploratrice: Au delà du Sina'far   Journal d'une exploratrice: Au delà du Sina'far EmptyLun 8 Juin - 19:16

 L'Ascension




L'élégant foulard de Zarek  protégeait son visage du sable, elle releva ses magnifiques yeux émeraudes pour admirer sa cité, Najar'him la splendide. Perle du désert siégeant dans ce royaume de dunes  imprévisibles. D'un soupir de soulagement, Jezabelle s'y dirigea d'un pas preste et ce n'est qu'à l'Oasis qu'elle reposa ses petits pieds. Le calme était autour d'elle, la plupart des habitants vaguaient à leur occupation, elle put écrire sans se faire déranger. Ouvrant son sac, elle sortit un gros livre parcheminé, son oeuvre personnelle, l'Odyssée de ses aventures.  Sa plume se posa sur le papier poreux, l'encre traça des lettres fines:


Il n'y a pas si longtemps, je n'étais une exploratrice rêvant d'explorer les contrées étrangères. Tant de choses se sont passées depuis ma mésaventure avec le terrible Efreet. Tout à commencé quand Yezim, Azar et Zarek m'ont proposé de les accompagner à la chasse aux monstres.  Nous nous mimes en route, les suivant avec emballement, sans me douter que ce voyage allait me mener vers ma propre légende personnelle. Jamais je n'oublierais cette première aventure qui fut un point tournant dans ma vie.  


Traversant le désert, puis allant sur le territoire des Nalkiris, nous combattîmes  des créatures gigantesques, tels que des scorpions, des serpents, des alligators, des crapauds immenses...le tout pour que Zarek puisse récolter des peaux. Ce fut des périples qui ont fait bouillir mon sang de guerrière, je fus blessée à nombreuses reprises, mais je n'ai pas abandonné, restant à leur côté, marchant toujours plus loin, et ce, jusqu'aux marais du Nord.  


Ah, ces marais! Quelle puanteur! Je me souviendrais toujours de cette odeur pestilentielle, si opposée à la bonne odeur des épinettes sur le territoire des Nalkiris. C'est dans ce lieu insolite que nous fimes une rencontre  propre au destin. Draeven et Bisou, deux Nargoliths à l'allure élégante et au sourire moqueur  sont venus vers nous pendant que je soignais Azar, gravement blessé. Sans demandé notre avis, Bisou a utilisé la magie pour soigner mon compagnon, ce qui a  provoqué au sein de notre groupe une vive terreur, chose difficile à comprendre pour ces Nargoliths.

 Or, l'homme mystérieux trouvait que nous étions une drôle de race, mais cela ne l'empêcha point de vouloir nous proposer quelque chose qui serait profitable à notre peuple. Bien entendu, nous ne pouvions faire office de diplomate, encore moins d'émissaire, c'est donc avec prudence qu'Azar promit d'en parler à nos dirigeants. Pour ma part, je me sentais méfiante envers ces deux étrangers, malgré la guérison qu'ils avaient opéré sur mon compagnon. J'étais loin de me douter du personnage important qu'était Draeven pour les Nargoliths, ni quel impact cette rencontre allait avoir sur mon existence...

Revenu à Najar'him, je me sentis au prise dans une tourbillon de sable. À chaque jour, un événement se passait, venant chambouler mon existence et celle des miens. La tension avec Gorlaks,  la révolte de Salamah  le traître, l'élargissement des rangs officieux, tels que les Lashkars et les émissaires, sans oublier les nouveaux apprentis pachas. En soi, le Clan Pacha tenait coûte que coûte à utilisé le maximum du potentiel de son peuple dans le but de survivre et de prospérer. C'est le coeur ardent de détermination que je me proposais devant les Kheijans comme Émissaire, consciente que j'allais contribué à une cause bien plus grande que ma gloire personnelle.

Aon communique par les signes, nous Kheijans nous en sommes attentifs. Je considère que ma rencontre avec Draeven n'était point le fruit du hasard et encore moins la venu  de Tyel à Najar'him, un explorateur Nargolith, futur diplomate. Moi qui tenait à me faire remarqué des dirigeants, je pris sur moi pour l'accueillir comme il se doit, consciente qu'il était une source d'informations importantes. Comment devenir une bonne émissaire si je méprisais les visiteurs venus de loin? Ket, je l'accueillis, l'écoutâmes avec attention, retenant ce que je considérais important. Cette venue propre à la providence me poussa à rédiger de nouveau une missive; missive qui convainquit le Conseil Pacha de mon bon travail en tant que future ambassadrice Kheijan. C'est ainsi qu'un messager arriva un bon matin m'annoncer ma nouvelle fonction: Émissaire de Najar'him à Kar.

Je me souviens encore de l'éclat du soleil sur  le visage du cavalier, du ciel si bleu et si immense. Mon coeur était en joie, mais mes épaules étaient conscientes du poids des responsabilités. J'avais atteint mon objectif, mais à présent, il ne suffisait plus d'atteindre. Il fallait construire des ponts solides et durables...

Jezabelle cessa d'écrire,  le visage grave. Autour d'elle, une brise fraîche flottait dans l'air, le jour avait fait place à la nuit, l'Oasis commençait à être peupler de gens. Relevant ses yeux émeraudes vers les Kheijans, elle sourit doucement, fier de les voir si bien habillés, si dignes...D'un soupir, elle ferma son livre, le rangea précieusement dans son sac, puis elle se leva avec grâce pour se rendre au quai. 


Dernière édition par Jezabelle le Dim 14 Juin - 17:51, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Journal d'une exploratrice: Au delà du Sina'far   Journal d'une exploratrice: Au delà du Sina'far EmptyDim 14 Juin - 17:50

La Caravane



La jeune femme rangea précieusement sa nouvelle robe d'Émissaire dans son coffre puis après avoir remercier Zeila de son bon service et saluer Zarek au passage,  Jezabelle s'éclipsa gracieusement vers l'auberge. Se dirigeant dans la chambre du fond, celle qu'elle préférait, elle soupira en s'assoyant sur le bord du lit orné de cousins. Encore une journée bien rempli à écrire des missives diplomatiques, d'essayage de robes et de conversations pour calmer certaine tension parmi les siens. Malgré la fatigue, la jeune femme sortie son livre et sa plume, continuant ainsi la rédaction de son histoire:

Comme j'avais été embarrassé devant ces magnifiques guerriers et commerçants assis fièrement sur leurs nobles destriers.  La caravane guidé par Azar et Yezim Dra'zias, mes compagnons de longue date, était prête à partir et moi, émissaire sans le sous, s'était retrouvé à les suivre à pied. Heureusement, l'apprenti pacha Yezim fut fort galant et me proposa de m'escorter malgré qu'il avait son cheval, cela permis aussi à l'Apprenti pacha Amuni de nous accompagner d'un pas preste. C'est ainsi que nous nous mimes en route vers la splendide cité de Citria dont j'avais tant entendu parlé sans jamais pouvoir la visiter. Je redécouvris les magnifiques paysages, où la vaste verdure avait fait place à un manteau de neige froid et pur. Si plusieurs de mes comparses maugréaient contre ce froid cuisant, moi, je m'éblouissais devant ses milliers flocons fins brillant au soleil. La neige , pour ceux qui en ont jamais vu, ressemble à nos dunes de sable, mais elle peut être d'une texture autant collante que poudreuse. C'est très hydratant  si jamais vous manquez d'eau ou si vous avez seulement besoin de vous rafraîchir la nuque après une longue chevauché impétueuse.

 Mais pour revenir à notre trajet, notre caravane traversa les vastes terres forestières, nous  restâmes alertes au moindre danger, mais heureusement, tout se passa bien. Arrivé à Citria, nous reçûmes bonne accueil par un Monsieur Mervall et  Dame Mylène de Beaufort.  Yezim et Azar ont eu la chance de leur parlé, moi, malheureusement, j'étais de garde pour veiller à la sécurité de nos marchands. J'ai toutefois était heureuse  de pouvoir observer les Hastanes et les Kheijans échangés sur les produits et converser.

Or, comment d'écrirais-je Citria?  Elle est à l'image de ses habitants. Grande, solide et élégante. Bien que nous sommes restés à l'extérieur, je suis demeurée éblouit par leur immense écurie, leur grande façade de pierres grises, ainsi que l'élégance des habitants. Malgré la réserve de notre peuple concernant le prestige des bâtiments, je ne peux m'empêcher d'approuver ce genre d'architecture, si bien construite et résistante au temps. Mis à part cela, les Hastanes portent des vêtements très coquets et emplumés, fait de grands chapeaux, de robes crinolines, de vestons élégants et d'armures étincelantes. J'ai d'ailleurs conversé avec un garde, un dénommé Jeremiah, homme très aimable et courtois. Je lui demandé  si  la neige pouvait être source de commerce, question candide, je l'admets, ce qu'il l'a fait rire d'ailleurs. Il a affirmé que cela risquait de ne pas me rapporté gros,ce que  j'ai approuvé en riant, mais en soulignant qu'elle pourrait être utilisé pour conserver les aliments lors de grande chaleur. Il approuva cette idée et nous avons  continué à converser  au sujet de cette foire commerciale qui  se déroulait comme un charme, ainsi que d'autres sujets légers, à l'exemple des armoires des dames qui débordent souvent de robes et chapeaux.

Quoi qu'il en soit, ce fut pour moi une expérience tout à fait enrichissante, où j'ai fait de nombreuses rencontres, comme Lys la nargolith qui avait besoin d'un foulard chaud ou d'un émissaire Drakan nommé Arthass qui m'a confié vouloir venir avec quelques un de ses confrères à Najar'him. Avec l'accueil et le dévouement qui est le mien, je l'ai assuré que Najar'him lui ferait bon accueil, en spécifiant que j'allais en parler à mes dirigeants. Loin de me douter que ce magnifique cousin des dragons aux écailles bleues allait devenir un manthal, je le laissais pour rejoindre mon peuple qui avait levé tentes et tables. Ce fut à ce moment là que j'avais prévenu Yezim que j'allais me rendre à Kar à titre d'émissaire question d'établir un premier contact.

Yezim me proposa de m'escorter, j'en fus touchée, car de tous les hommes de Najar'him, il avait toujours été là pour moi; j'acceptais donc sans hésitation.Même j'espérais pouvoir voyager seule à seule avec lui. C'est ainsi qu'à la croiser d'un chemin vers Najar'him, nous nous séparons des autres pour se diriger vers la Cité des braves Kardars dont j'ai tant entendu parlé. Malgré le froid, je ressentais une chaleur propre à l'emballement et  à la nervosité, je me dirigeais tout droit vers mon destin. Or, ce destin m'avait aussi fait comprendre que mon manthal qui m'accompagnait était beaucoup plus qu'un simple compagnon pour moi.  C'est durant ce trajet que nous nous avons avoué notre amour l'un pour l'autre. Je n'oublierais jamais cet instant de tendresse, juste avant de délaisser ses bras. Beaucoup penseront peut-être que je me suis faussement amourachée de ce forgeron simple et courageux, devenu Apprenti Pacha pour moi, mais sachez-le, je n'ai pas aimé le titre, mais bien l'homme derrière le titre. C'est avec regret que je l'ai vu me laissé à l'entrée de Kar, mais une chose est certaine, c'est que j'avais à présent une raison de revenir à Najar'him.   Mon amour m'y attendait...  

Sur cette dernière phrase, Jezabelle cessa d'écrire et souris doucement en déposant sa plume. Fermant son livre, elle vient le ranger dans son sac puis la belle Kheijanne se blottit sous ses couvertures. D'un soupir,  l'Émissaire rêva d'un avenir où Yezim et elle contribuerait à construire une Najar'him à l'image du peuple Élu.  Une Najar'him prospère, glorieuse et sage, où Yezim et elle pourraient voir leurs enfants grandirent en toute sécurité, dans l'amour et la grandeur des siens.  

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MessageSujet: Re: Journal d'une exploratrice: Au delà du Sina'far   Journal d'une exploratrice: Au delà du Sina'far EmptyVen 26 Juin - 15:20

Chevauchée sans fin


Jezabelle arrêta Solicia à l'Oasis, celle-là  où elle s'était abreuvée lors de son kas-wan. Souple, elle débarqua du dos de sa monture brune pour ensuite la diriger à l'ombre des palmiers. Après l'avoir nourrit d'une pomme, la jeune femme attacha la bride et vient s'asseoir proche de l'eau clair. Autour, le vent soufflait la voix du Sina'far, fait d'un silence profond, suivit d'un  bruissement des grains de sable. créant une douce mélodie à son oreille. La végétation dansait proche d'elle, des gazelles broutaient calmement de l'herbe. D'un soupir, Jezabelle sortit son journal de son sac en cuir, il commençait à être un peu usé dû à ses nombreux voyages, mais nombreuses pages étaient encore vierges. Reprenant sa plume, l'exploratrice se fit pensive, puis elle continua son récit, non sans une lueur de tristesse dans son beau regard émeraude.

Depuis ma première visite à Kar, où je fus très bien accueillit par le garde Gharock Dhak et Madame Gerda, je n'ai pas cessé de chevaucher, parcourant Terra et ses merveilles. Chacune des cités que j'ai visité étaient si différentes les une des autres, à l'image des races y vivants. Il est fascinant  de voir à quel point la culture se reflète autant dans l'architecture,dans  les vêtements jusqu'aux traits des habitants. Par exemple, à Kar, l'ensemble des bâtiments est de pierres grises et foncés, solides et considérablement grands, bien que ses habitants soient petits. Cette cité représente la grandeur et la qualité du travail bien fait. Je dois admettre que j'ai été conquise par la chaleur des Kardars, le air un peu grognon, mais sympathique, ainsi que la longueur de leur barbe qu'ils portent  avec fierté. Ce peuple neutre est constitué d'excellents artisans, redoutables en affaire, et de braves guerriers qui ma foi, m'ont  fait rire à maintes reprises. Quand je pense à Kar, je pense aussi à sa légendaire taverne et ses bières,  qui selon une plaisanterie populaire raccourcirait les jambes. Pour ma part, je prends le risque d'en boire une à chacune de mes visites, cela va peut-être me permettre de devenir plus petite que Yezim?

À cette taquinerie, Jezabelle rit pour elle-même  puis elle continua à rédiger:

 À Kar, j'y suis déjà aller quatre fois maintenant, rencontrant  des gens intéressants, charmants  et plaisants, tel que Monsieur Tordin Forgefeu et son père, ainsi que l'ingénieur Monsieur Galvar Corbac et le charmeur invétéré de femmes, Monsieur Turin. Celui-ci m'a confié qu'ils avaient combattu un dragon en chair et en os, chose qui m'a grandement intéressé vu les différents événements qui se sont déroulés au Sina'far.

Sinon, j'ai chevauché longuement vers l'Est,   une véritable jungle peuplée de gorilles au dos argenté, de lions, de panthères et de serpents géants m'attendait. Alerte,j'ai traversé un pont et bifurqué vers un village fantôme abandonné et décrépie. Celui-ci m'a fait pensé au village hérétique infesté par les Nedjims, mais vide de gens et triste. Avec Sina, j'ai donc continué ma chevauchée jusqu'à la ville fascinante des Drakans, Hishtals.  Les  bâtiments de cette Cité sont surélevés en haut d'une zone marécageuse, certains sentiers accueillent paisiblement des serpents, mais sinon l'ensemble est très paisible et raffiné. Je n'ai jamais vu une telle architecture, leurs maisons sont d'un blanc pur, aux toits décoratifs et courbés. Les Drakans sont vêtus de vêtements raffinés, de grands chapeaux protégeant leurs écailles du soleil. Je n'y suis pas restée longtemps, mais je me suis promis de revenir pour visiter l'Émissaire Arthass, mon nouvel mathal.  Bref, j'y ai vu là une civilisation calme et   sage, inspirante par la fondation de leur cité. Ils ont d'ailleurs un quai,où j'ai vu mon premier navire. Un magnifique navire en bois prêt à prendre la mer.

Jezabelle sourit doucement, sa plume en suspend, son magnifique regard émeraude se releva vers les dunes de sable, une mer d'or chaude et mouvante. Est-ce qu'avant cette région désertique avait été une immense mer? Portait-elle en elle du sang de navigatrice sans qu'elle ne le soupçonne? D'un sourire rêveur, ses yeux se reportèrent sur son livre, le vent souffla doucement sur ses boucles d'or échevelées. Prenant tout son temps, elle termina d'écrire sa récente chevauchée:

Le voyage ouvre l'âme et le coeur, aide à se ressourcer après les pires épreuves.Pour ma part, c'est pour moi mon moyen de m'ouvrir les yeux sur d'autres possibilités, d'autres idées que je pourrais un jour partager à mon peuple. Cela m'aide à m'ancrer, à prendre davantage confiance en moi et en Terra. Il est certain qu'en tant qu'Émissaire et exploratrice,  j'ai voyagé plus loin que d'autres, je suis allée à Sombrun pour un échange diplomatique, la cité des Nargoliths. Je suis aussi allée à Val'Arak, seulement par curiosité et dire un  kosh à Viskir, l'émissaire des Nalkiris. C'est étonnant de voir que ces deux cités totalement opposées, une par sa froide élégance, l'autre par sa chaleur rustique, m'ont   charmé. Je dois admettre que je préfère la simplicité et la chaleur des Nalkiris, mais j'ai apprécié l'accueil des Nargoliths, malgré que j'ai senti la division entre eux. Quoi qu'il en soit, il me reste encore tant à visiter, tant à découvrir et j'espère de tout coeur que la rumeur de guerre contre les Gorlaks ne m'empêchera point de visiter Luk'Maar. Il va s'en dire que la tension règne, mieux vaut être prudent, mais il n'en demeure pas moins vrai que si le peuple Gorlak est certes versatile dû à leur loi du plus fort, la chefferie présente pourrait peut-être un jour être de bons alliés contre les Mortanyss, si ceux-ci venaient à faire des razzias contre mon peuple.  Contre la mort, mieux vaut s'allier aux vivants....Seule l'avenir nous le dira, tout est écrit d'avance sous le regard d'Aon.  

Jezabelle soupira profondément en  arrêtant d'écrire, elle sourit tristement, se disant qu'elle était sûrement la seule à penser ainsi. Elle avait l'impression que les races étrangères la connaissait mieux que son propre peuple. Secouant doucement la tête, elle rangea son journal et sa plume, puis après s'être étirée, la jeune femme remonta en selle. Ayant reçu une missive du Akh Pacha Kasir, elle devait retournée à Najar'him pour participer à une grande assemblée où le Cheikh et les Akhs seront présents. Or, une autre terrible épreuve l'attendait dans sa ville natale, qui allait la changer à jamais.

Ra'neb Hassan, Kheijan, Ekatereliae, Nargolith et Ay'luin, Daelwenas aiment ce message

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Jezabelle Fahim

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MessageSujet: Re: Journal d'une exploratrice: Au delà du Sina'far   Journal d'une exploratrice: Au delà du Sina'far EmptySam 1 Aoû - 10:54

Note: cet extrait n'a pas été placé dans la Bibliothèque de Najar'him. Présentement, Jezabelle le garde dans son sac.

Ilidelwis, la Cité mythique



Contournant l'Oasis pour ne pas croiser des gens, Jezabelle alla aussitôt à l'auberge pour se réfugier dans sa chambre. De la tête au pied, la jeune femme était couverte de sable, son regard émeraude était irrité par les grains rudes. Un peu tremblante, elle enleva ses vêtements et alla se nettoyer dans le petit bassin avec une lenteur propre à une profonde morosité. Une fois propre, elle se revêtit d'une tunique confortable et elle alla se coucher dans son lit. Le regard fixé sur le plafond, la magnifique Kheijan, symbole de beauté chez son peuple et même au-delà, repensait à Ilidelwis et à la déception que celle-ci lui avait apporté. Secouant doucement la tête, elle ferma les yeux, des larmes coulèrent sur ses joues de miel. 


Pourtant, tout avait débuté si bien...Aon, pourquoi?Pensa-t-elle la gorge serrée en hoquetant. Elle déglutit, remplit d'amertume, de tristesse et de colère. Colère contre ce fou d'Iris, ce félon qui lui avait mordu la main qui l'avait nourri, contre Yua qui n'avait pas abaissé son orgueil pour comprendre que l'agissement de son maître d'armes sylvestre fut  intolérable. Colère contre les siens qui avaient mis la faute sur elle, quand tant de personnes avaient commis des erreurs, la menant à cette situation. Et enfin, son unique rêve lui avait été refusé, celui de devenir Pacha de la diplomatie. Après tous ses efforts....elle avait l'impression d'avoir tout perdu et qu'elle n'était plus rien. 


 Dans un tel état d'esprit, elle eut du mal à trouver l'inspiration pour écrire.Or, Jezabelle prit une profonde respiration, le coeur serré et ferma les yeux. Le contrôle....Le contrôle...Elle fit le vide  puis une fois prête, elle se redressa pour prend son bouquin et sa plume. Malgré tout le mal ressorti, Ilidelwis méritait qu'on la décrive. C'est une main un peu tremblante, qu'elle écrivit: 


La route vers Ilidelwiss est très longue, enfin celle que j'ai emprunté. Seule, sans escorte, j'avais peur de faire de mauvaise rencontre, ce qui aurait pu m'arriver si les Kheijans avaient fait parti de l'Alliance des peuples de l'Ouest. Je dis cela, car en chemin, un groupe Nargoliths, accompagnés de Gorlaks et de mortanyss m'ont encerclé pour me questionner si j'avais vu des fugitifs Daelwenas. Dans ma clairvoyance d'esprit, j'ai opté pour  le charme féminin, avouant que je n'avais rien vu de tel, choisissant judicieusement de garder pour moi  ma destination. Heureusement,  ils m'ont laissé en paix et j'ai poursuivis ma route. C'est ainsi que j'ai longé Citria, puis je suis allée vers le sud, longeant des montagnes, des fleuves et des sentiers jamais exploré par ma personne. Le paysage de toute beauté, mais je restais anxieuse de me perdre. Heureusement, j'arrivais à l'ancienne Ithil, j'y rencontrais un aimable Kardar qui m'affirma que j'étais à la bonne place. Je n'ai pu malheureusement pas m'attarder à cette ancienne cité neutre, déjà l'escorte de l'Ambassadeur Yua arrivait pour me conduire vers Ilidelwis. L'un d'eux, un barde, m'averti que ce n'était pas tous les Daelwenas qui étaient heureux qu'une Kheijanne leur rende visite.


J'ai pris sur moi pour me montrer aimable, me faisant compréhensive et l'assurant que j'allais respecter tous ces habitants. C'est ainsi que nous traversions une forêt sans fin, puis la forêt morte, peuplée d'arbres noirs et austères.  Puis mes guides tournèrent vers un sentier discret, voir caché aux voyageurs, soudain j'arrivais à Ilidelwis. Je fus émerveillée par le pittoresque de leurs bâtiments en bois ou en pierre, tout comme  leur mur en feuilles. Des murs végétales comme je n'en ai jamais vu de ma vie, leur fierté comme m'avait confié l'Ambassadeur Yua.  L'atmosphère de leur taverne était légèrement tendue, sûrement à cause de ma présence, bien que le diplomate fut aimable. J'ai eu la chance de goûter à leur cidre, qui ma foi, était délicieux à souhait. La suite de la conversation que j'ai eu je la garderais pour moi, car il s'agit là d'affaire d'état, mais il va s'en dire que présentement, Ilidelwis est entourée d'ennemis.

Je reviendrais sur ce sujet, je tiens d'abord à décrire le peu de ce que j'ai vu. D'abord, leur écurie est remplit de moutons bêlants, il y a un petit sentier qui mène à une magnifique scène entourée d'eau, un immense feu y brûle. Là se font les assemblées de leur peuple. Or,  j'y ai vu aussi un sanctuaire avec une statue nommée Lysaelle. La beauté de ses traits, et la grâce éternelle que le sculpteur a réussi à créer, m'a en tout point ému. Ils ont aussi une bibliothèque impressionnante, ces murs sont en pierre, parsemés de feuillage. Elle est élevée en hauteur, proche d'une arène d'entrainement de tir à l'arc. Siket, la cité est petite, mais elle reste en harmonie avec la nature. L'Ambassadeur Yua m'a parlé  d'un Ordre important pour eux, l'Ordre Ovalique qui correspond au cycle naturel des choses qu'ils tentent de maintenir.  J'ai compris que la protection de la nature et de la vie est très importante pour eux, à un tel point qu'ils refusent que les mineurs venant extraire du bloodirium laisse le fer derrière, afin d'éviter tout gaspillage. Enfin, pour la majorité, mais il semblerait qu'Iris Soluciel est en contradiction avec ses propres valeurs. Enfin, passons...

Bref, cette Cité reste pittoresque et je trouve dommage qu'elle soit à ce point fermée, mais en même temps, c'est un mal nécessaire. La guerre fait rage, les Gorlaks et les Nargoliths ne cessent de les harceler, d'attaquer leur territoire et même d'envoyer des assassins. J'ai été témoin de ce genre d'événement. Si moi, je ne me suis point senti en sécurité, je n'ose imaginé eux. Or, malheureusement, ils ont le don de se faire des ennemis...les Kheijans vont-ils le devenir aussi? Je l'espère point, mais je dois admettre que cette rencontre me laisse un goût amer, une envie de vengeance contre Iris, que je croyais mon mathal. Il ne l'est point....il ne le sera jamais. Par son agissement il m'a prouvé à quel point il était inférieur aux miens.  Attaquer sauvagement des Kheijans, assassiner leurs chevaux sans aucune pitié, c'est d'une cruauté sans nom envers les miens et d'un pur égoïsme envers son propre peuple.

Jezabelle avait terminé cette phrase en écrivant rageusement  puis le coeur vide, elle rangea   son ouvrage dans sa sacoche.  Ilidelwis, la cité Mythique, le tome II qu'elle prévoyait d'écrire, allait-il un jour avoir lieu? Présentement, son journal de bord allait garder jalousement cette expérience qu'elle n'oubliera pas de ci-tôt.  

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Dernière édition par Jezabelle Fahim le Mer 19 Aoû - 12:19, édité 4 fois

Ra'neb Hassan, Kheijan aime ce message

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MessageSujet: Re: Journal d'une exploratrice: Au delà du Sina'far   Journal d'une exploratrice: Au delà du Sina'far EmptyMar 11 Aoû - 19:19

Toujours plus au Nord




Enlevant son armure en bloodirium, Jezabelle soupira en venant  se rafraichir le visage. La jeune femme vient essorer sa long tignasse d'or, puis comme à son habitude, après un aussi long voyage, elle se revêtit confortablement pour ensuite aller écrire dans son journal de bord. Un journal que bientôt elle pourra enfin mettre l'entièreté dans la Bibliothèque de Najar'him. S'assoyant en taille, elle prit sa plume et son bouquin pour écrire la suite de son histoire:


Je reviens en quelque sorte d'un long pèlerinage, chose que j'avais grand besoin pour renforcer mon courage et ma confiance en ma lame, en ma personne. Or, au début, j'étais sensée seulement aller tuer quelques gobelins, mais les bougres semblaient dormir, ou se cacher. Enfin, après quelques rencontres au passage,  j'ai décidé de me rendre jusqu'aux remparts de Luk'Maar. Je chevauchais jusqu'au Nord, longeant Citria, puis traversant leur frontière, Solicia, ma jument, fonçait librement vers l'inconnu, tout comme moi. 

 Une fois le rempart Hastane passé, je longeais un grand étendu d'eau et de la forêt, la poussière revolant sous les sabots de Solicia. Cependant, la beauté du paysage vient rapidement sordide; des pieux en bois, parsemés ici et là, avec des cadavres accrochés, furent déposer. Je croisais un garde Gorlaks qui me demande si j'étais venu me sacrifier pour son dieu, je répondis ket, sans oublier de grogner pour lui montrer mon caractère bien tremper. Enfin, je restais devant les portes de Luk'Maar, mon armure rouge brillant sous le soleil, aussi rouge que le sang salissant le bois. Je n'entrais pas...C'est bien la seule cité que je refusais d'entrer, non pas crainte, mais par dégoût, je ne vous le cacherais pas. Cette décoration avait pour but de terrifier quiconque s'approchant, dévoilant la force brute et  impitoyable. Même jusqu'à l'apparence, la loi du plus fort était flagrante. 

Impassible, je cognais des talons et dirigeais prestement Solicia vers le territoire glacé dont j'avais entendu si souvent parler, mais avant, je bifurquais vers un marais où je tuais avec une facilité déconcertante des hommes lézards et leur magicien. 

Réchauffée, je continuais ma route, mon regard tourné vers l'horizon, vers les monticules de neige, déjà j'entrevois les Trolls de glace. Malgré que je sentais la peur m'étreindre, je pris sur moi pour tester ma technique au combat. Le premier arriva vers moi, immense guerrier à la peau froide, hideux et féroce. Je me fis blessée au bras, mais ma lame lui trancha le cou. À suite, une immense araignée m'éjecta un poison, mais je réussis en extremiste à la pourfende. La sueur au front,malgré le froid mordant, je bus une anti poison qui m'aida à vaincre la paralysie dont j'étais victime. Mes pas étaient lourds, mais ma volonté de fer. J'en combattus deux derniers, qui tombèrent sous le tranchant de ma lame ensanglantée, je viens fendre l'estomac, et l'autre la tête. Or, je décidais de rebrousser chemin, car continuer était périlleux, mieux valait que je sois accompagnée d'autres guerriers.
 
Après avoir murmurer à l'oreille de Solicia pour la rassurer, je la fis chevaucher à travers une vaste jungle inconnue, similaire à celle menant à  Hishtals, mais en moins marécageuse. Les fauves abondaient, je traversais la verdure, évitant les tigres ou les orang-outans, qui malgré tout, m'ont fait rire avec leur drôle de démarche. Enfin! J'arrivais à un immense bâtiment rectangulaire dans lequel j'entrais, arme en main. À ma grande déception, c'était vide, seul se trouvait un étrange livre à l'entrée, une énigme y était marquée: 

Énigme III:  Dans le creux de la grande montagne grise, des petits rochers dorés de trois serpents sont gardés. 


Qu'est-ce que cela signifie? Mystère...mais j'en pris note et laissa le livre à sa place. Mon pèlerinage prit bientôt fin, j'allais visité la magnifique bibliothèque de Sombrun, avant de reprendre ma route et retourner à Najar'him. Les dunes de sable s'étendaient devant, mon chez moi...Je souris doucement, me sentant intérieurement plus forte et plus confiante. 


Jezabelle cessa alors décrire et soupira. Vay, cette aventure avait été plus que nécessaire pour elle. Avec les épreuves qu'elle avait vécu, et celles qu'elle allait vivre très probablement, la magnifique jeune femme se sentait solide, plus que jamais auparavant. Elle ferma son bouquin, caressant la reliure....bientôt elle aura découvert toutes les Cités de Terra...Vay, bientôt. 

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Jezabelle Fahim

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MessageSujet: Re: Journal d'une exploratrice: Au delà du Sina'far   Journal d'une exploratrice: Au delà du Sina'far EmptyMer 19 Aoû - 11:59

Note: Cet extrait du journal n'a pas été partagé à la bibliothèque de Najar'him tout comme celui d'Ilidelwis. Jezabelle les garde présentement dans son sac.  


La Cité des damnés  



La jeune femme était revenue de Mortancia et c'est avec joie qu'elle retrouva l'auberge décorée de tapis colorée, de coussins confortables et le parfum de l'encens. Soupirant, elle alla se coucher confortable, fraichement laver, la peau un peu sèche de s'être d'ailleurs trop frictionner.  Ouvrant son journal de bord, elle porta sa plume doucement à ses lèvres pulpeuses, l'air pensif. C'est certain que cet extrait de son journal,  elle n'allait pas le faire lire à quiconque dans l'immédiat , du moins, pas tant que son livre sur la Nécropole ne sera pas achever. Soupirant, elle commença à rédiger de son écriture fleurie son expérience, sans censure, chose qu'elle n'allait pas pouvoir faire dans sa prochaine oeuvre. 

L'expérience que j'ai vécu à Mortancia fut à la fois plaisante et désagréable. Plaisante, car j'ai découvert un peuple très différent de ce que l'on m'a  raconté. Bien que monstrueux, ils sont demeurer pour la plupart courtois à mon égard et accueillant. Un contraste saisissant avec leur apparence et la laideur de la cité en ruine, ou presque, dont l'odeur me donnait envie de vomir à chaque fois j'y pénétrais. 

Or, les Mortanyss ont étonnamment plusieurs points en commun  avec les Kheijans, même peut-être que certains proviendrait de mon peuple. À mon grand effarement, j'y ai rencontré Melolontha,dit  le Barbau, un ancien kheijan qui a  vécu une vie de misère, travaillant dans la fosse. Suite à des coups de fouet donner par la Pacha Zarah, l'homme serait décédé, je ne suis même pas sûr qu'il a eu le droit au rituel de l'eau. Il semblerait qu'Aon s'est éloigné de lui, le laissant à Lakkak, le père des Mortanyss. J'ai été saisit d'effroi et bouleversé en le voyant, son regard vide et accusateur me fixant, ses traits décomposés confus au nom du Roi-Soleil et du Sina'far. Ce  ne fut pas la seule chose qui m'a bouleversé en cette cité. J'y ai vu aussi un enfant, Zeiki, qui semblait très bien où il était, me parlant de bananes avec toute innocence, me rappelant Reza. La  tristesse que j'ai éprouvé en le voyant était indescriptible, bien que je n'ai rien laissé paraitre. Vay, tristesse et peur ont été partagé à mon étonnement de voir ce peuple de la mort, maudit selon ma Vizir, intéresser à la culture, à la littérature,  à l'art et à la musique. Moi qui est habituée de combattre des Nedjims, c'était déroutant de les voir pourvu d'intelligence, parler de façon philosophique, remplit de dévouement envers leur nouveaux nés, revenant tout droit de chez les mortels. Cette volonté d'épanouissement culturel m'a laissé patoise et changer ma vision des choses sur eux, même si, je me sens encore tendue à leur approche...peut-être j'aime trop la vie? Enfin...

 Je ne tiens pas à tout raconter, je veux en garder pour mon oeuvre que je suis entrain d'écrire, peut-être même jamais je ne partagerais cet extrait, mais ici, j'évoque seulement mon ressenti.  J'ai mentionné ci-haut ma peur, c'était surtout dû au fait  que j'ai y vu beaucoup de magie, même un des esprit à voulu me rendre invisible contre mon gré, car j'ai eu le malheur de refuser de me changer devant eux et un Nargolith. Heureusement, Xerelon l'en a empêché et moi, je me suis servi du Nargolith en question comme moyen de protection. 

Siket, quand je suis allée à la chasse dans leur crypte, malgré un moment très agréable à jouer aux dés avec Doriam et à admirer la nouvelle perruque scientifique de Xerelon déniché dans un cercueil, j'ai été effaré par toute la magie utiliser. Moi qui suit habituée de me faire valoir au niveau des armes, voilà que je n'avais pratiquement rien à faire pour me défendre contre les Nedjims, ou plutôt, les sans âme comme les Mortanyss les appel. (note: en parler dans mon oeuvre). Autre chose qui m'a terrifié, moi qui n'a peur de   rien habituellement, c'est la présence de ce vampire,Saknyx, évolué à tout récemment.  Il était à la taverne, éloigné à distance de moi, ses yeux fixés sur ma personne....ses crocs légèrement sortis....son envie de boire mon sang, était palpable. Il a même serrer la table de bois d'un craquement sinistre, il se retenait avec difficulté de me sauter dessus et de se nourrir de moi. Je suis restée calme, j'ai sorti à temps avec Xerelon et les autres, qui ont refusé par mesure de sécurité qu'il vienne à la chasse avec nous, mais à l'intérieur...j'ai eu très peur. Et s'il n'avait pas su se contrôler? Aon était loin de moi en ce territoire sinistre, je n'aurais pas pu survivre à un tel assaut...je ne pourrais jamais en toucher mot aux gens que j'aime. Sachant cela, ils risquent à jamais de m'empêcher d'y retourner. Non point que j'ai aimé l'endroit, j'ai été pour ainsi dire dégoûter par le décor,  mais  je me suis prise à être intéresser à discuter avec eux et je n'ai pas pu assouvir ma curiosité complètement, faute de temps.

Enfin, je vais bientôt revoir Xerelon à Tyrimar pour qu'il m'explique la suite de l'histoire de son peuple, ce qui va me permettre de terminer mon oeuvre. Malgré mon sentiment d'insécurité vis-à-vis les nouveaux nés et les vampires,ainsi que de la magie,  je vais sûrement devoir retourner à Mortancia pour aller leur remettre en main propre une copie de La Nécropole, tome IV...j'en profiterais pour goûter leur  bière noire par la même occasion. Il va s'en dire que plus jamais, mais jamais, je ne mangerais du Touski! Jamais!


Sur cette dernière phrase, le visage un peu sombre de Jezabelle s'éclaira d'un petit sourire. Se rappelant à nouveau du goût infecte du Touski qui la fait vomir littéralement parlant, elle fit une grimace et secoua doucement sa tête. Vay, elle avait vécu toute une expérience de vie à la Nécropole qu'elle allait garder à jamais en mémoire. Il est certain que si elle devait y retournée, la Kheijanne n'y resterait pas aussi longtemps. Après tout, elle était mortelle, en cela, les Mortanyss le comprenaient parfaitement.

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Jezabelle Fahim

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MessageSujet: Re: Journal d'une exploratrice: Au delà du Sina'far   Journal d'une exploratrice: Au delà du Sina'far EmptyDim 13 Sep - 12:27


L'île aux dragons



Jezabelle était revenue à Najar'him par le portail, trop blessée pour continuer malheureusement avec ses frères et ses soeurs, qui étaient restées à combattre sur l'île. Allant dans sa chambre à l'auberge, elle vient s'allonger sur les coussins et soupira. Courbaturée et portant nombre de bandages sur son corps athlétique et féminin, elle se dit qui était mieux d'être raisonnable et se coucher. Or, ce qu'elle venait de venir était tel qu'elle eut suffisamment d'énergie pour prendre sa plume et son livre. Malgré l'épuisement, la Pacha sourit doucement, se laissant aller à l'écriture de ses aventures:


Aon m'a permis de vivre deux rêves que j'espérais du très fond de mon coeur se voir réaliser: devenir Pacha et voyager sur un navire vers d'autres horizons. Le premier ne fut pas sans obstacles, mais suite à notre victoire contre les  Nedjims, libérant par les armes et  le feu l'ancien village et du temple enfuit de leur présence impie, le Al Pacha m'a désigné devant tous comme Pacha et la nouvelle Akh Pacha Zarah Khalil m'a tatoué de trois lignes parfaitement droites. Je n'ai jamais vécu une douleur aussi atroce, la peau de ma joue étant très fine, mais comme toutes les épreuves que j'ai su surmonté dans mon existence, j'ai sû être choisi d'Aon et intégrer enfin le Conseil des Trois traits. Je ne suis ket encore habitué à mon nouveau titre, mais je me suis promis de continuer à agir comme si je voulais l'obtenir, question de faire honneur au peuple, au Cheikh et au Roi-Soleil.

Or, le second rêve que je vous ai parlé, c'est celui qu'enfin Najar'him a un navire, la Voile du désert. Ce n'est ket sans sueur et effort de ma  part  et des miens, ainsi que l'hastane Monsieur Logan qui nous a aidé dans cette tâche fastidieuse, que nous avons vu s'élever dans toute sa splendeur ce navire à une voile, d'une longueur considérable, construite par Yezim Dra'zias.  Pour nombreux, cela serait considéré comme un petit navire, mais pour nous, c'était la liberté et l'exploration.  Après avoir compris le principe de passerelle, j'embarquais avec ma Vizir, mes confrères et consoeurs Pachas et mes courageux Elehl'azirs.  L'encre fut levée, la voile abaissée et nous mimes le cape vers la mer. C'est là que je découvris, à ma grande exaspération, que j'avais le mal de mer, chose que je tenterais de remédier en temps et lieu; j'espère seulement que c'est le manque d'habitude à la navigation. Il fallait dire que c'était la première fois que j'embarquais sur un navire, je pus goûtée à la liberté, au vent marin sur ma peau, contempler l'infinité de la mer et les milliers de diamants brillants à la surface, reflet de la lumière d'Aon. Les vagues mouvantes me rappelaient les dunes de mon Sina'far, mais d'un bleu  saphir, un spectacle de toute beauté, qui m'ému au plus haut point.

Or, nous mirent le cap vers une île inconnue, que l'on a surnommé l'île aux dragons. En vérité, c'était des dragonneaux, plus petits que la dragonne Carbonne et ses bébés, mais reste qu'ils peuplaient l'île, avec d'étranges créatures  appelées Routours. C'était les seuls habitants que nous rencontrions et que nous dûmes combattre afin de pouvoir l'explorer. Il semblerait qu'une ancienne civilisation y vivait, nous y avons découvert dès notre arrivée, des ruines en pierre, éclairées d'étranges lumières, des escaliers ici et là parsemaient l'herbe verte. Il y avait de la végétations, des arbres, les routours se situaient surtout en hauteur des falaises, les dragonneaux vers le bas, ils avaient de la difficulté à voler très hauts, ne pouvant nous atteindre quand nous étions perchés. C'est ainsi que nous avancions avec courage et solidarité, le Pacha Khassim a prit sur lui pour devancer le groupe et pour nous attirer des monstres; il tomba une fois, mais solide, il réussit à se relever et à continuer à combattre à nos côtés.

Bref, ce fut une expérience des plus palpitantes, surtout que nous avions droit pendant cette exploration aux chansons de Wassim, notre barde et lanceur de javelots incontesté.  Nous servions aussi d'escorte pour notre  maitre forgeron Yezim, qui  entreprit de découvrir de nouveaux minerais. Or, pendant les combats, je fus blessée gravement, chose point étonnante, car je suis souvent  en première  ligne vu mon expertise de tueuse de monstres. Ma vizir Samara prit soin de m'ouvrir un portail, je le franchis avec fierté, celle d'une Pacha qui restait droite devant l'épreuve, mais qui savait aussi se montrer raisonnable. Cependant, je continue à garder mon coeur d'exploratrice. Déjà, je sens la mer m'appeler....


La jeune femme soupira et sourit satisfaite. D'un profond soupir, elle déposa sa plume et s'endormit profondément.  


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