[BG] Gaurk - Les malheurs d’un Nalkiri maladroit

Cette histoire commença en toute beauté avec la première gaffe de celui qui avait été nommé Gaukr par sa mère. Bien sûr, on ne peut pas mettre la faute sur un bébé naissant, mais il est également difficile pour un homme de perdre celle qu’il aimait plus que tout. C’est ainsi que l’arrivée en ce bas-monde de Gaukr signifia également la fin du voyage de sa mère.

En grande colère, certes, son père était surtout un homme aimant. Ainsi, bien qu’il jurait en direction d’Endicia maudite et qu’au fond de lui se manifestait l’envie de nommer cet enfant Malheur, il décida de respecter la mémoire de celle qu’il aimait et de le nommer Gaukr, comme elle l’avait décidé des mois avant sa demise.

Certains sont plus sceptiques quant à la réelle influence des Lunes sur nos vies, mais force est d’avouer que la suite ne serait pas jolie pour ce garçon d’Endicia.

Bien que son père se chargea de trouver une nourrice pour l’aider à grandir, Gaukr ne semblait pas croître aussi bien que ce qu’on attend d’un enfant Nalkiri. Quand il parvint finalement à marcher par lui-même, les autres bambins du même âge le dépassaient à la course, le regardant de haut. Néanmoins, son père en pris grand soin et malgré qu’on lui promettait qu’il perdrait son fils à la première maladie, celui-ci continua son chemin.

Gaukr était fou du chien familial, Huan. Il ne voulait jamais s’en séparer, au désarroi du pauvre animal à l’esprit plus libre. Il le montait comme un cheval, l’habillait de fleurs (et accidentellement de plantes urticantes), le poussait dans l’étang et trouvait chaque jour une nouvelle façon de persécuter la bête. Si bien qu’un beau jour, Huan décida de se lancer vers la forêt et de ne jamais en revenir. Le père de Gaukr en fut plutôt pris au dépourvu car Huan était non seulement un ami de longue date pour lui aussi, mais surtout un gardien pour le bétail et la volaille qu'abritait sa fermette. Il n’en pris que quelques jours pour que les loups eussent éliminé une grande partie des moutons, cochons et poulets du pauvre homme.

Le père de Gaukr, qui comptait sur son bétail pour vivre une vie plus paisible, n’eu d’autre choix que de retourner à ses anciennes occupations en ressortant son arc de chasse. En tant que membre du clan des Loups (quelle ironie), il n’eut d’autre choix que de se recycler pour subvenir aux besoin de sa communauté.

En grandissant, les choses ne firent que se compliquer. De toute évidence toujours choisi en dernier pour les parties sportives, il parvint malgré tout à marquer quelques points... contre sa propre équipe. Cela est sans compter le jour du tournoi annuel entre clans où il réussi à blesser le joueur étoile des Loups en échappant de l’eau bouillante sur une mule qui se trouvait juste derrière ledit joueur.

Le lancer du billot ne fut pas un plus grand succès. Pour Gaukr, c’était finalement une occasion de prouver sa valeur. Si seulement il avait pu soulever le tronc plutôt que de l’échapper sur ses orteils.

La grande chasse aux daims blancs paru elle aussi un moment idéal pour que Gaukr démontre son talent. Lui, fils d’un chasseur, fier membre du clan des Loups, était né pour performer à ce grand événement. Malheureusement, la seule de ses flèches qui atteint une cible se planta dans le mollet de son père. Malgré la résilience du seul homme qui avait toujours aimé et encouragé Gaukr, une terrible infection de la plaie l’emporta à la fin de la saison.

Gaukr était seul au monde. Les gens le fuyaient comme la peste, incluant les potentielles partenaires. Il n’avait d’autre choix que construire sa propre destinée. La route s’annonçait plutôt cahoteuse.