Je suis Azerwal, fils de je sais plus. J’ai grandi dans une troupe de troubadour. Ils n’étaient pas nombreux, ni puissant et loin d’être riche, mais ils aiment voyager et vivaient pleinement de leurs petits vols et leur représentation. En effet, durant les représentations, certains membres de mon groupe s’intégraient aux spectateurs pour voler quelques pièces supplémentaires. Cela nous permettait de manger et s’équiper un minimum pour survivre durant nos voyages.
Je n’étais pas le meilleur voleur, mais je savais parler et j’aime bien gratter mon luth. Alors la plupart du temps j’étais sur scène à conter une histoire d’aventure rocambolesque ou jouer un morceau de musique entrainant. Le soir j’adorais passer du temps avec mes amis au tour du feu à chanter et boire. C’était le bon temps!
J'utilise mon meilleur atout, mon charme! Le roi Soleil m'a mis sur cette terre avec des attraits physique intéressant. Une chevelure lisse et soyeuse d'un noir pure, une peau basanée et douce. De plus j'ai depuis mon Kas-wan une belle barbichette finement tressée.
Lors de mes spectacles, la plupart de mes histoires sont fausses ou on peu de fondement, mais mon groupe et moi en avons vécu des aventures. Certaine joyeuses, d'autre moins. J’ai déjà dû affronter un géant pour donner de l'avance à ceux du groupe incapable de se battre. Une fois aussi, j’ai dû user de diplomatie pour sauver mon petit frère d’un garde un peu trop autoritaire, je vous le dis, certaine fois avoir une grande gueule sa peu sauvé des vies!
Mon petit frère, ce n'est en fait pas tout à fait vrai. Il est né dans la troupe et sa mère est la femme qui ma recueillit il y a une vingtaine d’années. Donc pour moi elle est ma mère et lui mon frère. Je n’avais que 4 ans lorsqu’elle m’a trouvé seul au milieu de Najar’Him et mes souvenirs d’avant cela son très flou. Il arrive quelques fois où je fais des rêves, je vois un homme foncé, grand et mince. Ses bras musclés viennent me prendre pour me serrer fortement. Quand je me réveil, j’ai toujours l’impression que je me suis fait un câlin moi-même tellement l’homme de mes songes me ressemble. Après tout, c’est vrai que je m’aime!
Bref, il y a peu, ma vie a basculé. J’ai perdu tous mes repères. Un soir comme les autres à jouer sur notre petite scène, je m’amusais à faire de nouvelles chansons. La soirée s’annonçait vraiment bonne, les chapeaux se remplissaient bien et les mains de nos petits voleurs aussi. Quand soudainement sans crier gare une dizaine de Soldats sont arrivés comme des barbares en rut et nous ont pris mains dans les poches ou culottes à terre à vous de voir! En quelques secondes ma familles, mon groupe avait été pris et menotté. J’ai eu à peine le temps de faire une galipette pour échapper à l’attaque d’un des soldats que j’ai dû prendre jambe à mon cou et fuir. Lâche vous me direz, mais le clan m'a appris au moins une chose, à survivre. C'est ce que j'ai fait, j'ai quitté la ville en courant sans jamais regarder derrière.
Je n’ai malheureusement jamais réentendu parler de mon clan. Bien que subtilement j’y sois retourner à quelques reprises, jamais je n’ai réussi à voir ni savoir ce que la Garde leur avaient fait. C’est alors que je me suis mis en route pour un endroit sûr, un endroit que je connais bien. Le désert.
Armé de mes couteaux et de mon luth, j’ai bravé le sable en direction de ma ville natale. Endroit empreint de souvenirs vagues. Cela faisait maintenant 14 ans que je n’avais pas remis les pieds là-bas. Najar’him, cité du désert, elle représente mon Kas-wan, mais aussi un énorme vide. Sur mon chemin, j’ai croisé des gens, des monstres et des villages. Je me suis arrêté à plusieurs endroits, des heures ou des jours. Le voyage qui aurait dû prendre quelques jours, devint semaines puis finalement après 2 ans je n’y étais toujours pas. Comme quoi l’envi d’y mettre les pieds n’était pas si fort.
Comme pour confirmer ce que j’étais en train de dire, le Roi soleil décida de me porter vers une ville nomade. Le genre de ville qu’on évite d’aller quand tu es un jeune trentenaire en pleine forme et seul…Tssk ce n'est pas comme si c'était mon cas si?
Mais c’était plus fort que moi, quelque chose m’attirait là-bas. Une force invisible, magique et dangereuse, j'appelle cela de l'inconscience! Je me suis donc retrouvé dans le marché. J’utilisais mon petit côté sournois pour me faufiler au travers des gens sans trop me faire remarquer.
C’est alors que je les aie vu, deux femmes seules. Magnifique, une espèce de halo émanait d’elles. Leurs chevelures flottaient au vent rendant le moment surnaturel. Qu'est-ce que ces deux fleurs du désert faisaient là. Je ne sais pas encore si c’était le soleil ou elles, mais une chaleur intense me brulait l’intérieur. Tel que l'envi d'en apprendre davantage sur elles me poussa à les suivre.
Elle s’apprêtait à acheter un homme qui avait un lourd passé de criminel. C'est à se demander pourquoi, mais tout d’un coup, j’ai décidé de m’incruster dans la conversation voyant que le vendeur était peu enclin à vendre son gaillard à ces deux magnifiques spécimens féminins. J’ai donc pris mon ton mielleux et avec un sourire craquant je me suis faufiler entre les deux femmes. J’ai déposé ma main théâtralement sur l’épaule de celle la moins armé et j’ai débuté la discussion clamant que cela faisait 15 minutes que je les cherchais.
Comme prévu les jeunes femmes m’ont regardé d’un air étrange, mais ne dirent rien. J’ai donc continué en négociant un prix encore plus bas que ce qu’elles espéraient. En utilisant une histoire que seul un homme de basse culture ou qui ait cuit au soleil aurait cru. Quand la transaction fut terminée, je me suis retourné vers le duo avec un sourire à faire craquer un miroir.
Je ne sais toujours pas si c’est mon charme ou mon intervention, mais depuis je me suis incrusté dans leur duo pour en faire un quatuor. Nous poursuivions un chemin vers notre destinés! Enfin, je me cherche toujours une raison de les suivre, mais comment laisser c'est fleur , a piquant je le sais maintenant, du désert seules dans ce monde de brute!
Sujet: [BG] Azerwal, Kheijan