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 [BG] Zera, Mortanyss

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Mektor

Mektor


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MessageSujet: [BG] Zera, Mortanyss   [BG] Zera, Mortanyss EmptyJeu 14 Mai - 22:35

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Notes personnelles d’Ajax

Ce qui suit est l’histoire de Zera, enfant chérie de Lakkak. J’ai accueilli Zera à Mortancia il y a quelques jours. Je l’ai initié à notre Père, aux règles qui gouvernent les Mortanyss, et à l’univers qui nous entoure. Notre jeune sœur semble douée et intelligente, mais ces qualités sont éclipsées par l’amnésie, la confusion et l’engourdissement qui accompagnent le miracle de la renaissance.

À ma demande, Zera a retracé le chemin qui l’a menée à nous. Elle m’a guidée jusqu’aux marais à l’est des remparts montagneux qui protègent Mortancia. Tout indique que sa mémoire à ce sujet soit juste. J’ai trouvé un journal sur place, à quelques pas de l’endroit qu’elle identifie comme son premier souvenir. Le manuscrit gisait dans l’eau marécageuse et commençait à disparaître dans l’éponge boueuse qui y sert de sol.

J’ai rapporté le document à mes officines pour une étude complète. La pièce est merveilleusement conservée pour son âge. Selon mon analyse, le texte aurait quelque 450 ans. L’absence de détérioration s’explique sans doute par les conditions uniques dans lesquelles il fut gardé, lesquelles ressortiront du récit décrit ci-après.

Les notes inscrites au journal offrent un récit suffisant du passé de notre jeune sœur. Je retranscris de suite certains extraits, que j’ai annotés pour offrir le contexte nécessaire.


Extraits du manuscrit associé à Zera

Journal de Sylvassira
Druidesse et Prêtresse de Lysaelle



37e jour de l’automne du loup [Note d’Ajax : Jour 1]
Cercle des druides

Ma méditation matinale a été troublée par un mauvais pressentiment. Quelque part à l’est, dans la forêt d’Ello’awyn, une force obscure s’en prend sauvagement à la nature. J’ai ressenti la panique et la souffrance de vies innocentes. Ces impressions étaient fuyantes et confuses, mais je n’ai aucun doute qu’elles m’informaient d’un massacre bien réel. Plutôt que de me calmer, cette communion avec la nature m’a épuisée. J’en suis ressortie secouée et en sueurs, éveillée par Mara et Nala qui me bousculaient pour faire cesser ce cauchemar.

[Note : Je déduis de différents passages du journal que Mara et Nala sont les compagnons de l’auteure. Quoi que ce n’est jamais clairement mentionné, leur description laisse penser qu’il s’agit de panthères ou d’autres félins de gros calibre.]

41e jour de l’automne du loup [Note : Jour 4]
Forrêt d’Ello’awyn

Je suis arrivée dans la clairière qui m’est apparue en vision. L’odeur putride qui s’en dégage et infecte des miles à la ronde n’est qu’un avant-goût qui, si répugnant soit-il, ne représente qu’une fraction de l’horreur qui attend sur place. Je n’ai jamais vu dans la nature une telle vilenie, un massacre aussi gratuit qu’inexplicable. Des centaines de créatures – rongeurs, cervidés, sangliers, et bovins – massacrés et laissés à pourrir sans raison apparente.

Le site de la tragédie est plus grand que je ne l’anticipais. Il s’étend sur des lieux. Le sol est noirci par un phénomène inconnu, et bien qu’il n’y ait aucun feu dans les parages, une fine neige de cendre tombe sans cesse. Phénomène étrange, les arbres semblent aussi en train de mourir. Je ne sais pas ce qui les afflige, mais ai ressenti la souffrance profonde qui les déchire. Leurs racines, écorces et cœurs n’affichent aucun symptôme. C’est à croire qu’une malédiction a terrassé leur âme et les a laissés dans une agonie si longue et insensée qu’ils y préfèrent la mort.

Il n’y a plus de vie dans ce secteur, d’aucune forme que ce soit. Avant mon départ, j’ai mis la forêt à feu pour écourter ses souffrances, purifier les corps abandonnés, et permettre à la nature de reprendre son cours. Je dois trouver ce qui a causé cette hécatombe. Mon instinct me guide vers l’est.


[Note : Plusieurs scènes du même genre sont inscrites dans le journal, dans ce qui a toutes les apparences d’une poursuite de plusieurs mois. Il ne semble cependant pas nécessaire de les rapporter pour les fins des présentes, et je passe immédiatement à la prochaine inscription pertinente.]

78e jour de l’hiver de la cigale [Note : Jour 131]
Côtes glacées des escarpes nordiques

Je l’ai enfin vue. Cette abomination qui ne laisse derrière elle qu’une pourriture mortelle, gratuite et saugrenue. Je n’en sais pas davantage sur ses motifs, mais je sais maintenant qu’il s’agit d’une liche, la reine des morts-vivants. Elle est accompagnée d’un démon des glaces qui semble obéir à ses ordres. Même de loin, il est évident que ce dernier est responsable des marques physiques observées sur les lieux profanés.

Il semble que je les aie interrompus au milieu de leur sacrilège. Je peine à expliquer comment j’ai pu les trouver au cœur de cette tempête, mais j’y suis parvenue. Le démon se penchait sur un caribou mourant, le maintenant au sol avec tout son poids, ses misérables griffes ancrées dans les côtes de la triste bête. La liche flottait à quelques pieds de là et incantait je ne sais quelle magie noire. Un essaim de cendres noires allait en va-et-vient entre ses mains et les blessures du pauvre animal.

Sans réfléchir, j’ai décoché une flèche qui a atteint la liche au bras. Les deux monstres se retournèrent immédiatement et je pus entendre un gloussement moqueur. La tempête se transforma en blizzard en un clin d’œil, mes ennemis y disparaissant sans bouger. Je garde un souvenir troublant des yeux du démon, émetteurs d’une lumière glaciale, qui me fixèrent jusqu’à s’évanouir derrière le chaos enneigé si soudainement apparu. La tempête se calma aussi vite qu’elle était arrivée, mais le duo avait disparu sans laisser de trace.

Le tout n’a duré qu’un instant – une vingtaine de secondes, tout au plus. Je me retrouve à nouveau seule au cœur d’un massacre. Des corps gisent tout autour, couverts de pustules et rongés par la gangrène malgré le peu de temps écoulé depuis leur décès. Mon cœur pleure et mon âme se déchire pour chacune de ces créatures. Nala et Mara essaient en vain de me consoler de cette détresse incontrôlable. Une rage tout aussi forte bouille en moi -- je les ai laissés s’échapper.

19e jour du printemps de la cigale [Note : Jour 161]
Corsilia

Un mois déjà que j’ai aperçu cette liche et son sbire. Depuis cette rencontre, des visions hantent mes nuits. Les impressions vagues du début se sont transformées en signes toujours plus clairs. Je dois me rendre à Lissandia, l’île de glace au sommet du monde. C’est là que je trouverai cette ennemie de la nature. J’ai trouvé refuge dans le village de pêcheurs de Corsilia. Demain, je réquisitionnerai une embarcation pour compléter mon périple.

38e jour du printemps de la cigale [Note : Jour 180]
Sommet du monde

Je suis arrivée à destination. Ce glacier hostile est un véritable labyrinthe, couvert qu’il est par des ravins et de rivières tempétueuses. Je suis malgré tout parvenu à trouver l’antre de la liche. Une faille dans la banquise mène à un escalier de pierres qui semble conduire vers les profondeurs de l’île. Je suis épuisée par le long voyage, mais ma détermination reste de roc. Il est temps de mettre un terme à cette abomination une fois pour toute.

Malgré toute la colère et la haine que j’éprouve pour ce qu’elle a fait, je ne peux m’empêcher de ressentir un brin de pitié pour cette aversion de la nature. Avant d’être ressuscitée par quelque pouvoir obscure, cette liche a eu une vie... Elle ne serait alors elle-même qu’une victime. En ce sens, je ne peux que pleurer le sort qui lui fut réservée. Sa mort m’apparaît d’autant plus nécessaire.



Notes complémentaires d’Ajax

Le journal de la druidesse s’arrête subitement à cette inscription. Pour compléter l’histoire de Zera, j’ai utilisé un rite qui permet de dévoiler la mémoire d’un objet. Cette procédure m’a permis de revivre les derniers moments de l’auteure, ainsi que son arrivée sur Terra. L’histoire demeure imparfaite – le rite ayant ses limites – mais suffit pour comprendre ce qui a mené notre sœur jusqu’à nous.

La première scène arrachée au journal montre Sylvassira arrivant dans l’antre de la liche :

Un escalier colimaçon fait de pierres débouche sur un grand laboratoire illuminé par des murs de glace. La liche note des inscriptions dans un grimoire entouré d’un fouillis d’ingrédients, de potions et de papiers. Alors que la druidesse pénètre dans la pièce sans faire de bruit, la morte-vivante se redresse : « Aaaah… Te voilà enfin. Je t’attendais plus tôt. Peut-être t’ai-je surestimée. »

Un grondement sourd se fait entendre depuis le plafond de la caverne. La Daëlwana a à peine le temps de lever les yeux qu’elle sent son souffle se couper. Le démon de glace était tombé sur elle comme un éclair. D’un coup de sabot, il l’envoie s’écraser 20 mètres plus loin. Les deux félins bondissent sur le monstre, mais il les agrippe sans difficulté et les immobilise au sol.

« Quelles magnifiques bêtes » soupira la liche. « Elles feront de merveilleux sujets pour une expérience future. » Des vignes de glace grimpantes empoignent les félins. « Il ne faut surtout pas les gâcher d’ici là. » Les plantes magiques enveloppent rapidement les bêtes noires jusqu’à ce qu’elles ressemblent à des statues de glace.

La prêtresse tente de se relever de peine et de misère, mais les vignes de glace immobilisent aussitôt ses membres. Ses yeux rugissent une colère que la liche a tôt fait de remarquer : « Oooh? Cela te déplaît-il de me voir ainsi disposer de tes amies? » dit-elle avec un ton moqueur. « Ne t’en fais pas. Tu vas les rejoindre d’un moment à l’autre. » Le froid paralysant continue de grimper le corps de la Daëlwana. « Mais après la piètre performance que tu viens d’offrir, je ne sais pas si tu mérites que je sois aussi généreuse à ton égard. » La druidesse sent son cœur se contracter comme s’il était percé par mille poignards. Ses pupilles rétrécissent. À un instant de sa mort, la prison de glace lui fait perdre conscience.


La suite des choses n’est pas claire. Il semble cependant que la liche n’ait jamais donné suite à ses promesses d’expérimenter sur ses prisonnières, puisque le prochain souvenir du journal nous amène à l’arrivée de notre sœur sur Terra :

Trois statues glacées, une femme et deux félins, apparaissent à quelques mètres au-dessus des marais de Mortancia. La gravité a tôt fait de leur rappeler que telle n’est pas leur place, et les statues plongent vers le sol. Tandis que celles des animaux tombent dans une mousse boueuse, celle de la Daëlwena se brise avec violence contre un rocher qui ressort de l’étang marécageux.

La magie qui emprisonne les créatures se dissipe doucement, laissant des flocons de glace s’envoler des corps comme un soupir. Les deux bêtes se relèvent péniblement et convergent vers la prêtresse. L’éveil de cette dernière est toutefois différent. La stase dont elle se libère semble avoir reporté le sort que la liche réservait à la druidesse, de sorte que celle-ci ne reprend vie que pour pousser son dernier souffle et rendre l’âme.  

Les bêtes bousculent doucement le corps de leur défunte maîtresse, mais rien n’y fait. Avec un gémissement d’angoisse, elles se blottissent contre le corps froid. Les heures passent. Soudain, la Daëlwana se contracte et se redresse. Elle fixe ses protectrices, le regard vide et confus. En retour, celles-ci pressent leurs têtes contre leur complice. La défunte ne réagit pas comme à l’habitude, elle rive son regard sur les bêtes, mais ne retourne pas leur attention. Déconcertées et craintives, les bêtes reculent prudemment, puis disparaissent dans la forêt du marais.

Laissée à elle-même, la morte-vivante observe son environnement avec la curiosité du nouveau-né. Son vague reflet dans l’eau brouillée du marécage attire son attention. Alors qu’elle observe son sosie déformée par l'ondulation de l'eau, un journal tombe de son sac et brise le calme de son reflet. Plongeant la main dans l’eau, elle prend le livret avec difficulté et se relève. Après l’avoir retourné à plusieurs reprises, elle l’ouvre pour en lire le titre : « JOuurrNAAl de SyyYlvvA…. ZerA? »

Indifférente au contenu du manuscrit, elle redirige son attention vers le ciel. À l’ouest, un nuage de corbeaux vole en tourbillon. Meuglant des propos incohérents, elle se met en direction de l’étrange phénomène. Dans le plus grand désintérêt, elle laisse tomber le livre dans le marais. Celui-ci flotte lentement jusqu’à reposer au fond de l’eau, ouvert au hasard d’une page : « 37e jour de l’automne du loup – Cercle  des druides – Ma méditation matinale a été troublée par un mauvais pressentiment. »


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Notre sœur est encore trop jeune pour porter le poids de son passé. Les présentes notes, le journal, et d’autres babioles que j’ai recueillies seront gardés dans mes archives sécurisées jusqu’à ce qu’elle soit prête.

- Ajax
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