Terra
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Serveur Ultima Online Role Play Francophone
 
AccueilÉvènementsDernières imagesS'enregistrerConnexion
-45%
Le deal à ne pas rater :
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
339 € 622 €
Voir le deal

 

 (Pièce de Théâtre) - À la guerre comme à la guerre

Aller en bas 
AuteurMessage
Thalia, Hastane

Thalia, Hastane


Messages : 335
Date d'inscription : 05/12/2020

(Pièce de Théâtre) - À la guerre comme à la guerre Empty
MessageSujet: (Pièce de Théâtre) - À la guerre comme à la guerre   (Pièce de Théâtre) - À la guerre comme à la guerre EmptyJeu 1 Juil - 9:35

Les landes étaient tranquilles.

Très tranquilles?
Trop tranquilles.

Si tranquilles, qu'elles semblaient moribondes. En l'anticipation de ce "quelque chose" que l'alignement suspect des lunes annonçait. Les rumeurs d'apocalypse, de dévastation, avait poussé les mieux intentionnés à se claquemurer chez eux, avec leurs proches... ou encore à se préparer, on ne savait comment.

Pour les gitans, cette anticipation de l'avenir, si sombre, si terrible soit-il passait par la perennité. Et c'est avec des formes un rien plus rondes, que l'une de ces gitanes-là s'était claquemurée.

Que le ciel tombe, crève, ou pleuve son feu, Lloyd et elle auraient une part d'eux-mêmes pour se perpétuer, si la fortune ne leur souriait pas et que leur vie s'abrégeait, comme ça, en cette apocalypse annoncée.

Mais artiste qu'elle était, elle avait d'autres façon de s'offrir de marquer l'histoire, sans rêver follement d'immortalité. Ainsi, elle s'en fut déposer en quelques cités amies (ou plutôt neutres, l'Empire Hastane ou vivait notre artiste n'étant pas reconnu pour les amis qu'il se faisait)... et envoyant même en un paquet en une cité ennemie (Sombrum) reconnue pour sa culture, le texte d'une pièce qui serait peut-être joué, une fois toute l'anticipation du désastre passé.


Citation :

À la guerre comme à la guerre.
Parce qu'il vaut mieux en rire qu'en pleurer.

Acte 1 : début en queue de poisson

*Sur scène, un homme seul en uniforme de la Légion, arborant les sigles de centurion, se tient debout en plein centre. La lumière se fait, sur lui et lui seul, tandis que les ténèbres persistent autour de lui. *

-Ah la guerre, mes lans. Laissez-moi vous en parler. Puisque je suis la Voix de la Blanche, de la Sainte, de l’Immaculée. Mais d’abord, que je me présente. Je suis le Centurion Béat. Tu-Râles de Béat. Et ce qui suivra, ce sont mes aventures, ou mésaventures, de guerre.

*L’homme s’avance vers le coin droit de la scène d’abord. Le décor est planté. Une pile de faux cadavres, de tripes en rubans, des flaques de faux sang, devant une toile : un petit pan de décor représentant la campagne citrienne ravagée.*

*Un nalkiri se trouve là, agenouillé devant ce qui semble une pile de corps, pleurant à chaudes larmes, exagérément*

-NAAAAAAAAAAAAAG pourquoiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii?

*Le centurion s’avance, avec solennité, un pas à la fois, puis pose une patte réconfortante sur l’épaule du nalkiri*

-Nous vengerons les innocents, mon lans, c’est promis. Cette tragédie ne sera pas impunie.

*Le nalkiri pousse un hurlement déchirant, révélant l’ampleur d’une rage et d’un chagrin sauvage*

-Je t’assure, ces engeances qui ont perpétré l’innommable seront châtiées!

*Le centurion semble galvanisé, comme emporté de ferveur, levant son poing libre au ciel.*

*Le nalkiri renifle, reprenant –un peu- de contenance, comme rasséréné, et pourtant ébranlé.*

*Il demande, d’un souffle entre espoir et appréhension, en élevant son regard vers le centurion*


-Promis, frindal?

-Promis, lans!

*Le centurion enchaîne, d'un seul souffle, le regard élevé vers le ciel, habité.*

-Les gitans et les paysans méritent…

*Agenouillé dans sa pile de corps, le nalkiri tire de là une truite de taille modeste, et la brandit en haut de sa tête, galvanisé*

- Tu entends ça, frindal! Tu aller être vengé!!!

*Le nalkiri serre la truite contre son cœur, ignorant les corps dans lesquels il se trouve jusqu’à la taille.*

*Le centurion affiche, vers le nalkiri, un sourire crispé et malaisé*


Acte 2 : tête d’affiche

*Sur ce pan de scène, la lumière s’éteint et le rideau se tire. Le centurion se dirige vers le côté gauche de la scène. Est planté un décor urbain, évoquant les rues de Citria.*

*Il vint se poster devant une paire d’individus, arborant tous la tenue d’aspirants de la Légion. *

*Dos à eux, il s’adresse au public.*


-Pour faire la guerre, il faut des hommes. Et… Puisque désormais se vendent des canons, il faut bien en trouver la chair. Alors, pour recruter, nous avons tout fait. J’ai même mis mon visage sur des affiches…

*Il brandit l’une de ces affiches officielles, à l’image de Nicolas Cage dans Con Air*

*Puis, par-dessus son épaule, il jette une œillade au duo qui semble en chamaillerie un peu niaise, muette*


-Si la plupart des hommes se sont élevés en un rien de temps comme des Légionnaires dignes de notre Empire, dans quelques rares cas, comme celui-ci... Je me demande si nous n’avons pas été victime de notre succès…

*Il se retourne, vers la paire d’Aspirants-Légionnaires, dos à l’audience*

- Aspirants, au rapport.

(Ensemble) *L’un et l’autre se placent au garde-à-vous, et forcent un rot*

-Cestes, pas ça… enfin. Comment a été votre patrouille? Avez-vous repéré quelque chose?

(Ensemble) *Les deux aspirants enchaînent, rapidement, se coupant l’un l’autre*

-Ben, y’avait des arbres.

-Et, du gazon.

-J’ai vu un lapin, aussi…

*Le centurion se tourne un moment vers l’audience, pinçant l’arête de son nez entre pouce et index. Il leur jette un regard entendu en mode « voyez ce que je voulais dire ». Puis il reprend, d’une voix plus forte, et plus exaspérée.*

-Je veux dire… Avez-vous vu l’ENNEMI!

(Ensemble) *Les deux aspirants échangent un long regard, avant d’alterner des interventions frénétiques.*

-Ben…

-C’est que…

-Un peu.

-Mais juste un peu.

*Le centurion de Beat entame les cent pas, tirant une moue exaspérée, avant de lâcher, levant les bras en l’air.*


-C’est-à-dire…?

(Ensemble) *Le duo d’aspirants reprend, en se coupant mutuellement la parole*

-Ben…

-C’est que…

-Juste assez…

-…Pour nous voler nos armes, armures, et caleçons. Aux portes de la ville, là.

-Ils ont peut-être pris notre dignité aussi.

-Mais, on l’a peut-être aussi juste échappé, on n’a pas regardé.

*Le centurion sursaute, pris de stupeur*

*Les deux aspirants enchaînent des répliques promptes, se coupant toujours l’un l’autre*


-MAIS…

-Ils étaient dans l’ancien camp gitan.

-Alors…

-On sait tous, que ça ne compte pas!

-Un lieu IN-DÉ-FEN-DA-BLE.

-À au moins DIX MÈTRES des remparts! C’est LOIN!

*La patience du centurion s’use visiblement à vue d’œil. Son expression devient dure. Il admoneste ses deux recrues d’un sévère*

-Bande d’incapa… ENFIN. Et votre mission!?

-À propos du port gorlak! AH mais, on en a tout vu.

- SOUS TOUTES SES COUTURES.

-On connaît chaque recoin!

*La mine du centurion s’illumine, son expression s’adoucit.*


-Enfin, une BONNE nouvelle… Dites-moi tout, ne m’épargnez aucun détail!

(Ensemble) *Les deux aspirants bombent le torse de fierté.*

*Le premier aspirant rétorque, le menton haut, des trémolos réjouis dans la voix*

-On peut même vous montrer…!

*Le centurion sourcille. Il se tourne devant l’audience, pour afficher sa perplexité, écartant les bras*

-Me montr…

*Pendant ce temps, le second aspirant sort de scène, et revient sitôt, suivi d’un cochon*

(Ensemble) *Le duo d’aspirants enchaîne, en se donnant le change*


-VOILÀ. Le porc gorlak.

-Dans toute sa splendeur…!

-Le trouver, et le ramener ici… c’était une sacrée affaire!

*Le centurion passe une main sur son visage, du front au menton, affichant une expression découragée. Et un sourire figé, et malaisé*

*Vers l’audience, le centurion laisse tomber ces paroles, en un soupir.*


-Enfin, vous voyez ce que je voulais dire.

Acte 3 : victoire?

*Le centurion revient vers le milieu de la scène. Le rideau se baisse, du côté droit. La lumière seule demeure en plein centre, sur lui. Il s’adresse à l’audience*

-Avec l’approche de la grande bataille, j’étais entre fébrilité et confiance. Même les moindres des aspirants s'étaient élevés, pour devenir des membres capables de la Légion Impériale. J’avais le cœur gonflé de fierté. Ah ça, esta. Nous étions prêts. Enfin, à peu près?  Mais, la guerre a toujours ses imprévus. Le plus gros pour moi? Que dans sa ville rasée… l’ennemi crierait victoire!

*L’attention du centurion se tourne vers sa droite. Le rideau se lève. Pendant le lever de rideau, quelques feux d’artifice et potions explosives légères éclatent en avant-scène. Quand la fumée se dissipe, un charnier se révèle, rempli de faux bouts de corps teints en vert. Derrière, formant le décor, une peinture de camp gorlak ravagé par le feu.*

*Au centre de ce décor, un « colosse gorlak » vêtu d’os et de peaux de fourrure, la peau peinte en vert, brandit les bras au ciel*


-Quelle belle VICTOIRE. Par Orgol!

*Le centurion s’avance, sur le côté de scène, son arme au clair, son bouclier brandi. Il questionne l’audience d’un regard. Se frotte les yeux. Regarde le décor planté de camp en flamme. Puis l’audience. Puis le gorlak, encore.*

-Ehm… Victoire?

*Le « gorlak » grogne et gronde, hochant exagérément la tête, affirmatif*

-Une VICTOIRE GRANDIOSE DE L’ALLIANCE DU NORD. HUAR!

*En arrière-plan, un figurant passe au trot, enveloppé d’un déguisement (à une couche intérieure ignifugée). Sa cape est en feu, il agite les bras en l’air, en semblant gronder de douleur. *

*Le gorlak de l’avant-scène renchérit*


-AAAAAAAAAAAAAAH! Les chants de la victoire!

*Le centurion sonde l’audience d’un regard, le sourcil haussé, cantant la tête sur le côté. Puis, il revient au gorlak, campant ses poings sur ses hanches, comme pour remettre en cause son propos, et légèrement le gronder*

-Il n’était pas en feu, votre lans?

*Le gros gorlak semble s’emporter, agitant profusément les bras, postillonnant*

- SOT D’HASTANE. C’est la flamme du Moldar qui nous enveloppe et nous guide, là! Vous pouvez pas comprendre. C’est une victoire INCONTESTABLE.

*Par derrière, la cape du gorlak protagoniste semble prendre feu à son tour.*

*Il se lance au sol, pour s’éteindre, se roulant de droite à gauche et de gauche à droite en une danse du bacon désordonnée et chaotique.*


-ET ça, c’est la roulade de la victoire! HUAR. Pour la HORDE! VICTOIIIIRE.

*Le centurion haussera donc les épaules, avant de revenir au centre de la scène.*

*Un tas de faux débris s’écrase sur le gorlak. De sous le tas qui le couvre en entier, on entend, plus faiblement*


-Une victoiiiiiire écrasaaaaaaaaaante…!

*À droite, le rideau se baisse, tandis que le centurion commente, en affichant un sourire malaisé*

-On a les victoires qu’on peut. En réalité ou en rêve.


Acte 4: la fin, peut-être?

*Le Centurion apparaît sur scène, et s’adresse au public*

-Alors que le conflit s’essouffle, la paix profile à l’horizon. Certains se demandent comment la paix s’est décidée. Autant vous montrer.

*Le diplomate avance, sur scène, d’un pas pesant. Il se trouve au cœur des campagnes dévastées, un décor similaire à celui du premier acte. À la différence près, qu’un faux buisson se trouve en plein milieu de la scène.*

*Le buisson remue.*


-Qui va là?

*Le buisson remue encore, pas de réponse*

-Avé? Lans? Ennemi? Lapin dont les aspirants légionnaires ont parlé? Truite nalkirie?

*Une voix émane du bosquet, sans que nul ne se montre*

-Qui OSEZ-vous traiter de truite?

*Le Centurion Béat sonde les alentours, confus*

-Eh bien personne? Ou êtes-vous quelqu’un? Je répète, qui va là!

*Elle émerge plus ou moins adroitement du bosquet, silhouette informe drapée de nombreux manteaux noirs et pourpres superposés. Elle est couverte de feuilles et de brindilles, qu’elle chasse d’un revers de main.*

-Je suis la Voix de Sombrum, sous l’égide du Seigneur Sorcier Légendaire, Merclaw. Légendaire, en ce sens que personne ne l'a jamais vu, ouuuuuuuh!

*Dirait-elle, en larges gesticulations des bras vouées à nourrir le « mystère ».*

-Je… euh… Avé? Tu-Râles de Béat, centurion et coordinateur diplomati…

*La Voix a un geste de la main pour l’interrompre, et reprend d’un ton soufflé et chargé de mystique*

-Nous sommes le peuple de la nuance entre lumière et ombre, venus vous mettre en garde de l’horreur de votre déclaration guerrière, de l’erreur et de la méprise commise, du raisonnement absolu et absolutiste que vous déployez....  

*Sa voix s’atténuant progressivement : elle parle jusqu’à ce qu’elle n’ait plus d’air dans les poumons*

- Le peuple de l’Éclipse et des lunes régnant suprêmes. De la subtilité et de la finesse, d’êtres sublimes et sublimés, rares et raffinés…

*Achèverait-elle d’une petite voix suffoquée*

*En arrière-plan, un cavalier tout de noir vêtu passe à cheval sur une bête ombrageuse, au grand galop.*

*Il est recouvert en tout de tissu ténébreux et d’une armure sombre, sauf pour les yeux. Il fracasse des faux cadavres au passage au marteau de guerre en hurlant à pleins poumons*


-GLOIRE À NASTICIAAAAAAAAAAAAAA, GLOIRE À NAS-TI-CIAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH! VIVE LA SUBTILITÉ!  CRÈVE CONNARD D’HASTANE, DIS-JE AVEC NUANCE!!!!!

*La Voix et le Centurion, silencieux, accompagnent un moment du regard le cavalier, qui rejoint l’arrière scène*

-On pourrait croire, estimée Voix, que les vôtres se délectent de la guerre et de ce qui en découle.

-C’est absolument faux! L'inanité des décisions en Haut Lieu de votre prétendu Empire est responsable de la situation actuelle bien au-delà de toute vindicte de prétendues “Races du Mal”.

*Depuis les coulisses s’élève un raffut pas possible. Dans les coulisses, le “nargolith” frappe à coups successifs dans un sac rempli d’objets métalliques divers, simulant le tumulte de combats et de la violence*

- ON VA FAIRE VIOLER VOS ENFANTS PAR DES GORLAKS PENDANT QU’ON VOUS DÉCOUPE EN MORCEAUX, UN MEMBRE À LA FOIS. VOTRE AGONIE ET VOS PLEURS SERONT MUSIQUE À NOS OREILLES. VOUS NOUS SUPPLIEREZ DE VOUS ARRACHER LES YEUX ET DE VOUS OCCIRE. ÇA VOUS APPRENDRA À EXISTER, PAUVRES TACHES DE PAYSANS DÉSARMÉS!!! ET Z’ENTENDEZ-ÇA! C’EST LA FAUTE DE VOS DIRIGEANTS, LA VOIX L’A DIT, LÀ!!!!

*Un baril rempli de faux sang est renversé depuis les coulisses, et déborde allègrement sur scène, laissant présumer l’atrocité des événements qui se déroulent hors de vue du public*

*Le Centurion jette un œil vers les coulisses, avec affiché au visage un air de plus en plus malaisé*


- Je sens que votre argumentaire est –un peu- biaisé. Sans vouloir vous vexer. Bien sûr.

- Il n’empêche… L’Empire doit répondre de son isolationnisme. Ce n'est silaie une race qui vous fait mettre genou à terre et apprendre l'humilité. C'est une Alliance. Alliance, union, des termes que vous n'avez jamais compris, trop occupés à vous contempler le nombril en regardant Terra de haut.

*Une succube et le nargolith ombrageux profilent à l’arrière scène en gambadant, bras dessus, bras dessous.*

*La succube porte une robe minimaliste, une lourde perruque ornée de cornes, de fausses ailes, et en lieu et place de seins figurent de gigantesques melons d’eau verts. Elle est outrancièrement maquillée, comme le serait une maquerelle.* - (Pour le drôle de la chose, l'acteur recommandé pour jouer la succube est un homme)


*La Voix poursuit sa diatribe*

- Vos âmes se présenteront devant Lakkak au moment de votre trépas après tout. Il n'est qu'une seule “vindication éternelle” qui s'abattra sur ceux qui viendront d'hâtive manière tenter d'éteindre les habitants de Mortancia: le passage devant leur Père, devant le Passeur Lakkak.

*La succube aux melons a un gloussement encourageant et ravi*

-Bien dit. Bonne mortelle! Tu compteras parmi celles qu’on tue en dernier.

-ÇA FAIT PLAISIR MAITRESS….

*La phrase précédente serait dite sans colère, mais avec une rare intensité. Le nargolith ombrageux semble n’avoir qu’un ton : le hurlement.*

*La Voix se retourne à demi, poings aux hanches, pour leur offrir un regard bien senti*

*L’ombrageux s’interrompt, tandis que la « Voix » se retourne pour foudroyer la paire du regard*


-JE VEUX DIRE MAITR… JE VEUX DIRE TRÈS CHÈRE ALLIÉE!

*La succube se fait lascive, et minaude autour du nargolith en se plaquant contre lui*

-C’est tout naturel. Vous êtes nés pour servir, que votre Voix a dit... Massacre pour moi, le plus d’innocents possible! Et de la façon la plus horrible possible. Surprend moi, impressionne-moi…! Tue pour moi, torture pour moi! Et eumh… Pour l’Alliance aussi hein! Gloire à l’alliance, tout ça, tout ça!

*Dirait la succube en balayant l’air de la main, entre sensualité et désinvolture*

*Le Nargolith s’élance vers les coulisses en poussant un autre gros hurlement*


-YAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH!

*Sitôt dans les coulisses, un nouveau raffut pas possible se répète*

(Ensemble) *Le Centurion et la Voix s’échangent un gros regard blasé*

*Puis, la Voix reprend de plus belle, sur un ton égal.*


-Et la destruction de Luk’Maar, parlons-en! J'imagine, dès lors, qu'au sein de “l'En Pire”, Imeris n'est silaie une déesse vénérée, tant les dévôts de Kordaken et à leur tête le Saint-Menteur sont venus à cracher, piétiner, mépriser tout ce que Iméris représente. Le peuple hastane, si prompt à se prétendre vertueux, a cédé au mensonge et à la ruse afin que même dans l'énième humiliation de leur armée ils puissent obtenir vengeance de court terme.

*Un gorlak au costume couvert de faux-sang profile sur scène, la succube l’accueille à bras ouverts, avec un grand sourire.*

*Le gorlak lui présente une poupée à l’image un nourrisson.*

*La succube affiche un air ravi et se tortille d’anticipation*

*Le gorlak arrache la tête de la poupée d’un geste familier, avec un grognement satisfait.*

*La succube tape des mains, et bondit de joie, comme une enfant, tandis que le corsage et la gravité sont mis au défi par le poids des melons.*

*Le gorlak accompagne ses sauts d’un geste de tête approbateur. Le gorlak jette la tête au sol.*

*La succube et le gorlak commencent à jouer avec la tête comme on le ferait d’un ballon, la bottant l’un vers l’autre tour à tour, et se renvoyant la balle, en geste comme en parole*


-HUAR, bien parlé chatonne! Gorlaks jamais pardonner le massacre des enfants et des innocents de Luk’Maar! C’être inadmu… invasmani… ÊTRE PAS BIEN!

*Il renvoie la tête de bébé vers la Mortanyss d’un solide coup de pied*

-Absolument mon beau vert! Inadmissible!

*Renchérit la succube, en bottant la tête du bébé en retour*

-Méprendre l’ennemi et tuer des innocents c’être JUSTE nous qui avoir droit. Pis nous, on avoir droit tout le temps, guerre ou pas! Parce que Nasticia l’a dit, na. Et OOOoOooOr-GooOOoooaL

*Le gorlak avait déjoué la succube de son botter, et il lève les bras en triomphe en scandant le nom de son être divin fétiche, avec emphase sur le “goal” d’Or-goal.*

*Elle court pour rattraper le “ballon tête de bébé” et le renvoyer, en rigolant comme une ingénue*


-Et Lakkak, han. Tu comprends vite, mon viril mâle. Toi aussi on te tuera en dernier, avec tout ton peuple, quand on éradiquera toute cette saloperie de vie sur Terra. On sera ensemble jusqu’à la fin…! Et ce sera amusant, hihi!

*Le gorlak suspend son botter de tête de bébé, pris de court, surpris même. Il a la mimique d’un homme choqué, portant une paluche à ses lèvres.*

-Huar… Attendre, tu dire que Mortanyss aller tuer les Gorlaks aussi?

*La succube eut un air embêté avec une moue exagérée et se met à ondoyer lascivement en passant ses mains sur sa poitrine et son ventre*

-Chuuuut, on y pensera plus tard, regarde-moi plutôt droit dans les seins…!

*Le gorlak pousse un grognement satisfait, en l’accompagnant du regard, suivant ses ondulations hypnotiques.*

*La « Voix » cillerait par deux fois, clignant des yeux.*

(Ensemble) *Le Centurion et elle échangèrent un long regard*


-Il y a des jours où on ferait mieux de rester couché… je veux dire cachée.

*Admettrait-elle, en un soupir las, et en secouant sa tête*

-Écoutez je me dis juste… enfin. Qu’avec des alliés comme ça, vous n’avez pas besoin d’ennemis.

(Ensemble) *Puis tous les deux se regarderaient, et en chœur diraient*

(Ensemble) On fait la paix?

*Rideau. L’ensemble des acteurs revient sur scène, et salue la foule*.

Hamelin d'Ortans, Hastane, Orth'gaar Warz'ogh, Gor, Élyse de Lioncour, Melogane Del'Mer, Hastane et Lloyd Logan aiment ce message

Revenir en haut Aller en bas
 
(Pièce de Théâtre) - À la guerre comme à la guerre
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» (Pièce de Théâtre) - Les Tragédies Hastanes
» (Pièce de Théâtre) - La Forge du Caractère
» (Pièce de Théâtre) - La Divine Comédie
» (Pièce de Théâtre ) - Ode à la Liberté - Hommage à A. d'Aurevilly
» Première de la pièce de théâtre Les Contes de la Féminité à Kar

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Terra :: Rôliste :: Bibliothèque du Monde-
Sauter vers: