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 Niv, Nébulix de Citria

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Niv

Niv


Messages : 1
Date d'inscription : 25/08/2020

Niv, Nébulix de Citria Empty
MessageSujet: Niv, Nébulix de Citria   Niv, Nébulix de Citria EmptyMar 25 Aoû - 11:46

Mon histoire est intimement liée à celle de ma mère.

Ma mère, Vela, était un être d’une bienveillance infini. Elle était la première fille d’une famille Hastane. Ils étaient nombreux et vivaient de l’agriculture et de l’élevage. Sa famille était aimante, bien que de peu de sous. Lorsqu’elle eut l’âge de se marier, ses parents entreprirent de lui trouver un bon parti. Sa beauté particulière lui attirait tous les regards, et ils ne furent cestes surpris lorsqu’un bourgeois de Citria tourna son attention sur elle. L’homme était plus âgé, mais il était beau et riche. Il fit également la cour à Vela tel le digne Hastane qu’il était. Elle était heureuse. Ma mère fut donc offerte, accompagnée de sa maigre dot à cet homme. Si seulement les lunes avaient pu lui murmurer la triste histoire dans laquelle elle allait s’enliser…

En effet, son mari était particulièrement charmant en société, mais s’avérait violent lorsque la porte de la maisonnée se refermait. Il la battait souvent et la violait fréquemment dans l’espoir d’avoir un héritier mâle. Les contusions et les plaies étaient le quotidien de Vela. Bien que violent, son mari était aussi extrêmement possessif et ne laissait cestes ma mère sortir lorsqu’il n’était cestes là. Ma mère était pour lui un joli trophée qu’il pouvait exhiber en société lors de soirée mondaine, puis remiser une fois la journée terminée. Elle passait donc de longues nuits, les yeux sur le ciel nocturne. Pourtant, les lunes se suivaient et passaient, mais ma mère n’engrossait cestes. Son mari partait souvent dans de longs voyages hors de Citria pour régler ses affaires, et c’est lors de l’un de ces voyages, alors que plusieurs lunes eurent passé depuis son dernier rapport avec ma mère, que je tombai dans la vie de Vela.

C’était bien entendu une grossesse miraculeuse, et bien que j’étais partiellement l’enfant de ce monstre, ma mère m’aimait déjà d’un amour puissant. Heureusement que mon père était peu présent en général puisqu’il était ainsi plus aisé pour elle de cacher mon arrivée. Elle allait faire tout en son pouvoir, du moment où je me suis logée dans son ventre jusqu’à sa mort, pour me protéger des mains de mon père.
Pourtant, malgré ses efforts, après plusieurs mois de grossesse, une simple maladresse de sa part suffit à mon père pour la battre violemment. Dégouté par le visage ravagé de ma mère, il quitta bien vite Citria. Ma mère en profita pour se rendre tant bien que mal à la petite chaumière de ses parents. Elle perdait beaucoup de sang; l’attaque violente de mon père semblait avoir précipité mon arrivée. Sous les bons soins de ma grand-mère et sous les rayons lunaires de Mystica, nous avons toutes deux survécu à cette épreuve.

Une fois ma peau lavée du sang, Vela et sa mère ont bien vite constaté que ma peau était naturellement rouge. Mes ailes n’avaient cestes encore percé ma peau, mais elles savaient déjà que j’étais différente, une Nébulix. J’étais un poupon de constitution fragile, mais j’étais déjà déterminé à vivre.

Maintenant que j’avais vu la couleur du ciel de mes propres yeux, le projet de ma mère de cacher mon existence à mon propre père s’avérait encore plus audacieux. Pourtant, sa détermination n’était que plus puissante; elle redoutait que mon père s’en prenne à moi étant donné de ma différence. Elle m’apprit donc rapidement à me réveiller silencieusement de mes siestes en couvrant ma bouche de ses mains. En grandissant, je devins une enfant très silencieuse. Aucun pleur bruyant n’était permis, aucun éclat de rire non plus. J’étais pourtant une enfant souriante et curieuse. Vela permit l’épanouissement de cette curiosité en m’enseignant tous ce qu’elle-même savait sur les étoiles et les lunes. De plus, elle réussit à convaincre mon père d’adopter un chat pour chasser la vermine qui courrait dans la cave et le grenier de la maisonnée. Il était gris et s’appelait Poussière.
La douceur des moments passés avec ma mère ne cachait pourtant cestes l’horreur que représentaient les retours de mon père à Citria. Vela ne savait jamais combien de temps ses voyages d’affaires allaient prendre, mais elle guettait les signes en ville qui annonçaient le retour en ville de son mari. Il aimait tant avoir belle allure qu’il ne pouvait cestes s’empêcher d’annoncer ses retours. Lorsque j’étais poupon, ma mère allait rapidement quérir une mouture dans les écuries et me cachait dans un sac attaché à la selle. Elle payait alors un garçon qui passait par là pour mener le cheval chez ses parents. C’était un pari risqué, mais bien moins dangereux que de me laisser à la portée de mon géniteur. Ma mère put ainsi me cacher jusqu’à ce que je devienne une enfant. Je me cachais alors dans le grenier puisque ma petite taille me permettait de m’y faufiler rapidement. Ma mère n’avait cependant jamais réalisé que je pouvais observer plusieurs pièces de la maison au travers des lattes du plancher.

Vous savez que la curiosité peut être un vilain défaut?

C’est par ce mélange de curiosité morbide et de désir de me souvenir à jamais de la souffrance de ma mère que je regardais mon père la battre. Je me souviens clairement de cette époque. La lueur qui persistait dans le regard de ma mère s’affaiblissait à chaque visite de son mari. Lasse qu’elle ne lui donne cestes d’héritier mâle après toutes ces années, mon père la battait de plus en plus fréquemment. Ce sont mes mains d’enfant qui appliquaient le baume, recousait les plaies et repositionnait les os cassés. Accompagnée de Poussière, je passais de longues heures dans la bibliothèque de la maison à lire sur les rudiments de la médecine. Mes intentions de guérison ne servaient cependant à rien pour freiner les colères de mon père.

Un soir, Poussière arrêta de miauler.

Un soir, ma mère arrêta de crier.

Je crois qu’il en avait décidément assez, de cette femme inutile dont la beauté s’était fanée. Sous la lueur lugubre d’Endicia, il lui cogna d’abord la tête plusieurs fois sur le sol. Puis, il lui taillada les bras, les jambes, poignardant avec rage son ventre infertile. Ma mère pleurait, et je pleurais. Ma mère gémissait, mais je me taisais, emmurer dans mon silence. Finalement, également lasse qu’elle ne meure cestes, il l’étrangla. Ses mains larges sur son coup si fin, une seule m’avait l’air suffisante pour exécuter sa tâche. Sous mon regard paralysé, le visage de ma mère vira lentement au bleu, ses yeux révulsés ne voyaient plus rien. Elle quitta ainsi Terra pour aller rejoindre les étoiles. C’est probablement à ce moment que mes cheveux blonds et mes ailes si claires prirent la couleur des ombres. Sa tâche ainsi terminée, mon géniteur se leva du corps, poussa un simple soupir, et quitta la pièce.

Je ne sais combien de temps je suis restée dans cet état hébété avant de descendre observer le corps inerte de ma tendre mère. Je touchai tristement ses plaies; tout le savoir que j’avais réussi à emmagasiner était loin d’être suffisant pour guérir cela. Je lui baisai le front et posa un voile blanc sur son visage. Et maintenant? À cette époque, j’étais bien trop jeune pour vivre seule. Je n’étais officiellement l’enfant de personne, mais je savais que ma famille allait m’accueillir. Je remplis mes poches de bijoux et fourra le plus d’objets précieux que je le put dans une besace et alla rejoindre mes grands-parents. Je sais qu’il ne leur fallut cestes longtemps pour comprendre la raison de ma seule présence sur le palier de leur chaumière. Ils m’accueillirent chez eux, et me firent travailler pour gagner mon lit et mon pain. Mes grands-parents expliquèrent aux fermes voisines qu’ils avaient miraculeusement eu une enfant Nébulix il y a de cela 9 ans, mais qu’ils étaient effrayés que l’on voie mon arrivée comme une malédiction. Friand de nouveaux ragots, le mensonge fut facilement accepté.
C’est ainsi que j’ai vécu jusqu’à aujourd’hui, travaillant dans les champs et volant de rares heures pour lire et enrichir mes connaissances. Le soir je me couche sous les étoiles, espérant que maman me voit de là-haut.


Description psychologique : Conditionnée à être silencieuse depuis sa tendre enfance, Niv n’est jamais bien bruyante. Elle est tout de même une Nébulix; elle est curieuse et a son propre sens de l’humour. Sa mère lui a transmis un sens de la loyauté impressionnant ainsi qu’une attitude respectueuse. Elle éprouve une attirance pour les étoiles et les lunes, particulièrement Mystica. Elle est assoiffée de connaissance et cherche présentement à compléter ses aptitudes en médecine.

Description physique : Étant une Nébulix d’été, Niv a la peau rouge et est d’une petite taille. Probablement dû au choc de la mort de sa mère, ses cheveux et ses ailes sont devenus noirs. Ses yeux ont une lueur d’intelligence, ponctuée par le lège sourire qui flotte constamment sur ses lèvres.

Lively d'Atton, Hastane, Compte à suprimer et Richcoeur, Hastane aiment ce message

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