Une histoire de sang et de sable.

“Dès la naissance, Aon scelle notre destin et notre seule responsabilité est de l’honorer.
Le clan Khalil n’est pas vraiment différent des autres. Peut-être un peu extrémiste comparé aux autres. Les enfants du clan subissaient un enseignement rigoureux sur les leur, sur leur pratique. Conditionné dès leur enfance à mépriser les peuples inférieurs de ses landes, on leur apprenait également à cacher leur dessein.

Il arrivait régulièrement que ses enfants dupaient leur propre parent, sans pour autant aller à l’encontre de leurs enseignements. C’était pour eux une forme de réussite, capable de voiler leurs vraies intentions. À Najar’him, c’était un clan plutôt discret, ne recherchant pas particulière à se faire reconnaitre par les leurs, mais toujours pour le bien de la race.

“Tu n’as d’égal que ceux que tu estimes l’être. Aon seul est en mesure de te punir si tu t’écartes de ton destin.”

Bien qu’elle passait du temps avec sa sœur, la jeune Kheijanne semblait n’avoir aucune motivation présente lorsqu’on lui offrait d’apprendre un métier. À chaque passage près du tombeau, elle démontrait par contre un intérêt soudain. Lorsqu’elle fut un peu plus âgée, vers l’âge de neuf ans, il lui arrivait de rester sur place, à observer ceux s’y trouvant à l’intérieur, mais aussi à l’extérieur.

Elle posait énormément de questions sur les différents supplices infligés, et à la surprise de ceux présent, offrait même parfois des suggestions. La créativité d’un enfant sans aucune pitié, sans aucun remord pour autrui n’a pas d’égal.

C’est d’ailleurs pendant son enfance qu’un événement démontra à quel point elle était différente. Lors d’une simple balade en ville, son regard dévia vers une tente où elle apercevait régulièrement du mouvement, que ce soit les parents ou un petit garçon. Ce jour-là, tout semblait trop calme à ses yeux. Elle glisse un simple regard à l’intérieur de la tête et un émerveillement la frappa soudainement. Deux adultes au sol, baignant dans leur propre sang.

La petite fille s’approcha, touchant les corps du bout des doigts, en échappant de petits rires. C’est alors qu’elle sortit, aggripant quelqu’un au passage avec un air des plus enjoués : «Viens voir, vite! Regarde comme c’est beau la-dedans! ». L’adulte la suivi, un peu incertain. Dès sont entré dans la tente, il se figea en voyant ce qui animait la jeune fille, son expression complètement opposé au sien. Est-ce qu’elle pouvait avoir causer cela? Mais non, elle est trop petite, trop faible.
Suite à cela, sa famille dut rencontré un vizir, accompagnée de la jeune fille. Ils cherchaient à comprendre pourquoi elle agissait de la sorte. Malgré son plaisir à voir ce genre de chose, elle ne démontrait aucune volonté de blesser un des siens, elle n’était pas agressive envers les enfants de son âge. Peut-être qu’Aon avait des plans différents pour elle, peut-être qu’elle était née afin de punir les ennemis du peuple.

Si ce n’était de sa passion particulière, elle était un exemple presque parfait Kheijan, respectant les traditions sans broncher, écoutant le moindre ordre donné par un Vizir ou un Pacha.

Comme chacun, l’heure de son Kas-Wan fini par arriver. Une survie des plus difficiles, mais des plus enrichissantes. Elle ne revint pas en pleine forme, elle était déshydratée, mais encore debout. Ce jour-là, son nom lui fut donné. Le même Vizir l’ayant déjà observer lui offrit son nom.

“Doute de moi, je prouverai que tu as tort. Trahis-moi, tes excuses seront écrites avec ton sang.”

L’adolescence de Zarah fut plus mouvementée que son enfance. Son temps au tombeau était prolongé, développant un plaisir certain à regarder les punis. Tellement habitué à sa présence, un des gardes la surnomma Vipère, pour ses habitudes à être presque invisible à travers les sables. Elle possèdait un regard dur, froid, qui allait de pair avec ses habitudes.

Comme la grande majorité des femmes, son père la guida vers un homme pour qu’elle puisse devenir sa femme. Bien éduquée et très respectueuse des coutumes, Le mariage se poursuivit comme prévu. Bien que les deux étaient en accord, leur relation devint vite houleuses. Plusieurs désaccords ont rapidement vu le jour entre les deux. Suite à plusieurs infidélités de la part de son mari, et les tentatives de Zarah de rectifier le tir, le mariage vécu sa fin, le tout dans un respect certain.

C’est ainsi que la vipère reprit sa place au tombeau. Bien que n’ayant aucun titre, aucun pouvoir, elle veillait sur l’endroit, observant les criminels et traitres y passés. Il ne lui reste plus qu’a grandir parmi les siens, à trouver le chemin qu’a décider Aon.

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(Petit update au BG, ca lui fait un peu de bien!)